Hors marketing, quelle est la vraie qualité de l’eau de Genève ?
Dernière mise à jour : 1 avr.
« L'Eau de Genève est locale, écologique et d'excellente qualitméé » déclare la publicité de la régie distributrice. Locale, certainement, mais une eau polluée de résidus et traitée au chlore peut-elle être considérée comme écologique ? Une eau très oxydée – à cause du chlore oxydant – peut-elle être de qualité ? Certes, nous avons de la chance à l’échelle de la planète mais est-ce une raison pour nous satisfaire des normes de potabilité (en berne) ou nous laisser berner par le marketing ? Améliorer la qualité de notre eau ne nous permettrait-il pas d’améliorer également notre hydratation ? Surprises et solutions sans plastique et sans risques avec l'auteur du livre La Qualité de l'eau (Ed. Médicis, 2020).
Pour vous repérer facilement dans l'article :
Le point sur la question en 3 minutes chrono
Le marketing des minéraux inassimilables
Marketing performant = sondages satisfaisants ?
Qu’est-ce qu’une eau « bonne pour la santé » ?
La science de l’eau… qui dérange !
La manipulation des testeurs d’eau
Le mythe de la perfection de l'eau de Genève
Des émissions TV sur la qualité de l’eau du robinet ?
Une fontaine à eau gazeuse, sérieusement ?
Mes démarches auprès de la Régie locale
Mes démarches auprès de la Maire de Genève
Au final, que penser de l’eau de Genève et que devrions-nous boire ?
Liens pour en savoir encore plus

La véritable qualité de l’eau de Genève en 3 mn chrono
L’eau du robinet est l’eau de tous les débats… ou plutôt de l’absence de débat : il est politiquement incorrect de la remettre en cause et elle est donc toujours officiellement d’excellente qualité. Circulez, y a rien à boire et écoutez plutôt les messages publicitaires : à Genève, ce n’est pas ce qui manque…
Sans le matraquage du marketing, il est évident que l’eau du robinet de Genève aurait – comme partout ailleurs – nettement moins bonne réputation. Certes, elle est potable, locale, peu coûteuse et très régulièrement contrôlée. Mais les normes de potabilité sont-elles suffisantes et surtout, prennent-elles en compte les véritables besoins de l’organisme ?
Combien de citoyens s'enduisent-ils de crème hydratante après avoir pris leur douche ? Quelle proportion de touristes constatent – immédiatement ou en quelques jours – les effets irritants de cette eau sur leur peau ? Est-ce à cause du calcaire ? Il n’y a quasiment pas de calcaire dans l’eau du lac, utilisé à 90%...
La problématique vient du chlore, un oxydant majeur qui assèche et irrite… et va donner à l’eau des caractéristiques énergétiques déplorables.
J’avais obtenu en 2013, d’un technicien de Genève, le niveau du potentiel redox (E) : 761 mV en moyenne. Connaissant le pH (artificiellement augmenté à 8), j’avais alors pu calculer un rH2 ou taux d’oxydation de 41,34 pour une échelle allant au maximum à 42 : une eau excessivement oxydée donc, l’une des pires d’Europe selon ces paramètres !
Lors de la préparation de mon livre, j’ai recontacté la régie en mai 2018 afin de vérifier l’évolution des paramètres. Elle m’a répondu que ces données n’étaient pas disponibles car ne faisant pas partie des paramètres légaux. Le laboratoire ne mesurerait que ce qui est demandé par la loi… Je lui ai également adressé un questionnaire qualitatif en juillet 2018. Elle m’a aimablement fait savoir qu’elle n’était pas compétente sur le sujet de la biocompatibilité de l’eau et suivait les directives officielles…
J’ai offert mon livre et reposé les questions au « Directeur Eau Potable » de la Régie le 1er avril 2022 à Genève. En dépit de sa promesse, j’attends toujours une réponse à la moindre question...
Pourquoi alors toutes ces campagnes marketing faisant croire à l’excellence qualitative de l’eau de Genève ? Eh bien, de toute évidence, parce que cela fonctionne ! « 35 % des clients déclaraient que l’eau était meilleure qu’avant alors que rien n’avait changé au niveau de la production de cette denrée » se vantait en 2014, dans une interview, l'ancienne cheffe de produit "Eau de Genève", une spécialiste marketing ayant fait ses armes avec une multinationale des parfums et de la cosmétique. Démonstration du pouvoir manipulatoire du marketing…
« 93% des Genevois·es la consomment quotidiennement ! » annonce fièrement le site mais quel choix avons-nous vu la piètre qualité des eaux en bouteille en Suisse, la plupart beaucoup trop chargées en minéraux ou le coût de ceux-ci ? Et la consommons-nous vraiment, avec plaisir, sans aucune filtration ou ajout d'aucune sorte (du magnifique citron bio acide au problématique gaz carbonique CO2) ?
La véritable écologie – et la base de l’écologie personnelle – n’est en outre pas tant d’éviter le plastique que d’être capable de s’hydrater suffisamment afin d’être en santé et en vitalité. De ce point de vue, une eau « potablement chlorée » et privée d’énergie magnétique et électrique, ne peut être considérée comme écologique… et encore moins biocompatible ! Elle devrait par contre être perçue comme une excellente base de travail pour une filtration et une dynamisation de qualité… afin de retrouver enfin le plaisir de boire, sans marketing !
En savoir plus sur la véritable qualité de l’eau de Genève (+ 20 minutes) :
L’eau de Genève a beau être une chance à l'échelle de la planète, elle n'en demeure pas moins non recommandable en l’état car alcaline et beaucoup trop oxydée (à cause du chlore). Elle irrite la peau et participe à l’oxydation de l’organisme. Est-ce à dire qu’il n’y a rien à faire et qu’il vaudrait mieux s’orienter vers les eaux en bouteilles ? Certainement pas car il existe heureusement, à partir de l’eau du robinet, des solutions véritablement écologiques !
Les exagérations du marketing
Le marketing ose tout et c’est à cela qu’on le reconnaît. Commençons ainsi par passer en revue les différents messages et arguments dont nous abreuve copieusement la régie distributrice de l’eau à Genève via son budget marketing (apparemment) quasi illimité (et financé via nos taxes).
Le 6 juillet 2021, je recevais par exemple le mail suivant : « Locale, écologique et d’excellente qualité… en été plus que jamais, l’Eau de Genève reste la boisson la plus adaptée pour affronter les fortes chaleurs ! »
Le mail invitait à cliquer sur un lien afin de « Découvrir l’eau de Genève ».
Là, les éloges redoublaient :
« L'Eau de Genève est locale, écologique et d'excellente qualité »
Il est rassurant en effet d’apprendre que l’eau de Genève est puisée localement. Est-elle écologique pour autant ? « Jusqu’à 1’000 fois plus écologique que les eaux en bouteille » précise le site. La définition politique de l’écologie – les économies d’énergie – permet en effet d’affirmer que l’eau du robinet gaspille nettement moins de plastique que les eaux en bouteille.
Du grec oikos (maison, habitat) et logos (discours), l’écologie est toutefois étymologiquement la science des conditions d’existence dans un environnement donné. Non pas les besoins de la nature mais les besoins de ma nature. Non pas les économies d’énergie du système mais ce qui favorise ma propre énergie. Non pas des technologies économes mais des produits sûrs et sains. La question écologique de base est ainsi la suivante : Est-ce que mon environnement favorise ma santé et ma vitalité ? De ce point de vue, une eau alcaline et très oxydée ne peut être considérée comme écologique !
Parler d’une eau de Genève « d’excellente qualité » est en outre ici clairement excessif, à défaut de préciser que cette qualité n’est appréciée que vis-à-vis des normes de potabilité. Ces normes relèvent de la responsabilité de l’Office Fédéral de la Sécurité Alimentaire et des Affaires Vétérinaires (OSAV), l’autorité cantonale de contrôle des denrées alimentaires. Du point de vue des normes officielles et donc artificiellement définies, l’eau de Genève apparaît en effet excellente. Du point de la nature et donc d’une eau de source au naturel – l’eau idéale notée 20/20 dans le livre – l’eau de Genève obtiendrait par contre la note négative de -4/20 !
Le marketing des minéraux inassimilables
« Sa composition, variée en sels minéraux, est comparable à certaines eaux en bouteille. Ce n'est pas pour rien que 93% des Genevois·es la consomment quotidiennement ! »
Comme si les minéraux étaient un gage de qualité ! Comme si les eaux en bouteille étaient une référence !
Nous sommes hétérotrophes c’est-à-dire incapables d’assimiler correctement les minéraux des eaux ! Ce secret très bien gardé par les embouteilleurs n’en est pas moins de bon sens : nous ne léchons pas de cailloux et devons, pour nos minéraux, passer par les végétaux.
« Quelques consommateurs attribuent à certaines eaux minérales naturelles des propriétés médicinales ou d’autres bénéfices sanitaires. […] Leur utilisation a souvent une longue tradition et elles sont acceptées parce qu’elles sont considérées comme des aliments plutôt que comme des eaux de boisson en tant que telles. Bien que certaines eaux minérales puissent être utiles pour fournir des micronutriments essentiels, tels que le calcium et le magnésium, les présentes directives ne font pas de recommandations concernant des concentrations minimales d’éléments essentiels en raison des incertitudes relatives à l’apport minéral de l’eau de boisson », écrit l’OMS dans son rapport de 2017.
Ah, qu’en termes galants ces choses-là sont mises ! En langage moins diplomatique, cela pourrait donner : « La valeur des minéraux dans les eaux relève essentiellement de croyances et de traditions. Nous n’allons pas nous fâcher avec les multinationales de l’eau ou l’Académie de Médecine française et nous allons quand même évoquer une possible utilité de certaines eaux minérales mais, en vérité, nous avons de sérieux doutes quant à la capacité d’assimilation de ces minéraux par l’organisme. Mais une chose est avérée : ce type d’eau ne devrait jamais être considéré comme une eau de boisson de consommation courante ! »
« À la connaissance de l’OMS, les effets bénéfiques de la consommation de ces eaux minérales n’ont jamais été sérieusement prouvés. » (texte de l’OMS en 2000).
Boire l’eau du robinet pour l’apport minéral serait donc vain. Ce n’est en tout cas pour cela que « 93% des Genevois.es la consomment quotidiennement ». Serait-ce plutôt par absence de choix – il faut bien boire quelque chose ! – du fait des manipulations du marketing ou parce que les eaux suisse en bouteille sont généralement beaucoup trop chargées en minéraux et donc de piètre qualité gustative ?
« La saveur de l’eau dont le niveau de matières solides totales dissoutes (TDS) est inférieur à environ 600 mg/l est généralement considérée comme bonne » précise l’OMS. Les médecins recommandent moins de 500 mg et les naturopathes moins de 200 mg… ce qui correspond grosso modo à l’eau de Genève.
Ainsi, l’eau de Genève possède un gros avantage sur les eaux en bouteille made in Switzerland : elle n’encrassera pas l’organisme. Elle ne sur-stimulera ainsi pas non plus les reins lors de l’élimination des minéraux, le fameux « Buvez Eliminez »… jusqu'à la survenance des calculs rénaux.
Côté comparatif avec les eaux en bouteille, l’eau de Genève se situe "minéralement" un peu plus haut que la Volvic (environ 180 mg contre 130 mg), considérée comme la meilleure eau en bouteille du gros commerce, loin cependant des meilleures eaux de source distribuées en magasin bio, toutes inférieures à 50 mg / litre : MontCalm, MontRoucous, Rosée de la Reine ou la Lauretana, la meilleure eau d’Europe avec seulement 14 mg/ litre !
Toutes ces eaux ont toutefois un pH légèrement acide (neutre pour Volvic) là où l’eau de Genève affiche des valeurs résolument alcalines… ce qui fait une grande différence car alcalin signifie moins d'énergie magnétique, moins de protons (ions H+). Or tout ce que nous consommons devrait nous apporter de l'énergie (voir plus bas) !
Marketing performant = sondages satisfaisants ?
« De bonne qualité : 97% des Genevois·es satisfait·es. »
97% sont satisfaits mais 93% seulement la consomment ? Les Genevois.es seraient à n’en point douter davantage satisfaits si on leur disait la vérité, à savoir : « Nous faisons ce que nous pouvons pour vous assurer une eau potable selon les critères définies par la Confédération (grosso modo la même chose que les critères européens à l’exception des nitrates à 40mg/l au lieu des 50mg européens et des normes pour les nourrissons) mais cette eau n’est pas encore optimisée pour votre organisme et il vous appartient donc de la filtrer et de la dynamiser. Alors vous aurez véritablement plaisir à boire, vous vous assurerez une hydratation de qualité et pourrez véritablement vous passer des bouteilles en plastique ! »
En l’état du marketing, 97% des Genevois sont manipulés et il n’y a vraiment rien de glorieux à cela !
Certes, nous avons (une fois de plus) de la chance à l’échelle de la planète. Il y a toutefois de la marge entre relativiser son bonheur-confort par rapport à des pays privés d’assainissement – un scandale sanitaire majeur dont curieusement les médias se désintéressent – et penser, suite à un matraquage marketing, que nous avons quasiment la meilleure eau du monde !
Rares sont pourtant les eaux du robinet qui présentent un caractère oxydé aussi important, calculé à 41,34 voire 41,72 ! L’eau de Paris serait inférieure à 30. Celle de Marseille inférieure à 29. Rappelons que la neutralité d’oxydo-réduction est à 28 et que les meilleures eaux sont réductrices (inférieures à 28 donc) et ainsi capables de nous aider à combattre les radicaux libres et le stress oxydatif made in Occident.
Certes, l’eau de distribution est toujours alcaline afin de préserver la tuyauterie (une eau acide attaque le métal, d'où le problème des adoucisseurs mal réglés). Mais pourquoi donc augmenter artificiellement le pH de 7,6 à 8 ? Aucune réponse de la Régie alors que tous les piscinistes savent que le chlore libéré devient moins actif contre les micro-organismes lorsque le pH augmente…
Qu’est-ce qu’une eau « bonne pour la santé » ?
« Bonne pour la santé : contient des sels minéraux variés. »
L’eau serait-elle assimilée à un aliment ? L’eau est pourtant le seul liquide à ne pas normalement requérir de digestion !
Lier la santé à une quelconque teneur minérale est contradictoire avec les données de la science, pas forcément par contre à ceux de la médecine, les médecins ne recevant aucune formation sur l'eau et conseillant ainsi de varier les eaux minérales ou de consommer des eaux calcaires. Avoir des minéraux inorganiques « variés » ne change rien à l’affaire : seuls les minéraux organiques en provenance des végétaux sont correctement assimilés !
Ceci est confirmé par Patrice Fardellone dans son Etude sur l’absorption du calcium et du magnésium dans des eaux minérales naturelles, étude sponsorisée par Nestlé. Les conclusions de cette étude de 2015 – qui récapitule en fait l’ensemble des études précédentes (dont la plus récente date de 2004) font état d’une assimilation du calcium entre 22,2 et 47,5% seulement ce qui signifie que l’essentiel du calcium (de 52,5 à 77,8%) doit être éliminé via un surtravail des reins. Or ce qui doit être éliminé en majorité ne doit-il pas être considéré comme un polluant ?
De plus, comme aiment à le répéter les bioélectroniciens, « Une eau est importante pour ce qu’elle emporte et non ce qu’elle apporte ». Une seule exception : l’eau devrait nous apporter de l’énergie !
Cette considération énergétique est essentielle vis-à-vis de l’eau car c’est elle qui fera la différence entre une eau « potable » et une eau véritablement biocompatible c’est-à-dire adaptée aux besoins de mon organisme, capable de m’assurer une hydratation de qualité.
La science de l’eau… qui dérange !
La Bioélectronique de Vincent (BEV pour les intimes) est la référence de (presque tous) les passionnés de l’eau. Elle est occultée par (presque tous) les autres, dont les pouvoirs publics, les embouteilleurs, les sociétés distributrices d’eau, Big Pharma et l’industrie agro-alimentaire dans son ensemble.
Que dit la bioélectronique de si dérangeant ? Pour simplifier : que nous avons besoin d’énergie ! De quelle énergie (taboue) parle-t-on ? De l’énergie fondamentale, au cœur des atomes et des molécules constitutifs de la matière et du vivant : les protons et les électrons. Eh oui, cette énergie là n’a rien d’ésotérique et c’est pourquoi elle gêne autant !
Je préparais une conférence sur l’eau dans le cadre du mouvement Alternatiba lorsque je fus pris à partie :
– Vous racontez n’importe quoi, il n’y a pas d’énergie dans l’eau !
– Ah bon, il n’y a pas de protons ou d’électrons ?
Mon interlocuteur, qui travaillait pour la régie locale, préféra s’éclipser discrètement…
Tout, dans notre univers, est électromagnétisme, c’est-à-dire interactions entre particules chargées électriquement. L’eau H2O n’y échappe pas. L’atome d’hydrogène formé d’un unique proton électropositif entouré d’un électron électronégatif tournant autour à la vitesse de la lumière ? De l’énergie ! La liaison atomique entre les deux hydrogènes positifs et le gros oxygène négatif ? Encore de l’énergie ! Les 1 000 milliards de liaisons hydrogènes à la seconde entre les molécules d’eau ? Toujours de l’énergie ! Faut-il que l’énergie de l’eau dérange pour nier à ce point le b.a.-ba scientifique ?
Que recommande la Bioélectronique de Vincent ? De consommer une eau et des aliments chargés d’énergie et d’éviter ceux qui en sont dépourvus… c’est-à-dire les eaux chlorées, trop minéralisées ou encore la malbouffe industrielle. Evidemment que cela dérange !
Cette énergie primordiale se mesure facilement via deux paramètres physico-chimiques de base :
La richesse en protons se mesure par le potentiel hydrogène ou pH : plus une eau est acide (pH < 7), plus elle est riche en protons (ions hydrogène H+) et en activité magnétique. L’eau de Genève est artificiellement poussée à 8 et donc résolument alcaline.
La richesse en électrons se mesure par le facteur d’oxydoréduction ou rH2 : plus une eau ou un aliment est oxydé (rH2 > 28), moins il apporte d'énergie électrique à l'organisme. Rappelons que l’eau de Genève – selon les données communiquées en 2013 et jamais démenties depuis – aurait un taux d’oxydation de 41,34 !