Quelle est la vraie qualité de l'eau potable du robinet ?
Dernière mise à jour : 9 mai
L'eau est l'élément le plus essentiel, la clef de la santé et de la vitalité. A la limite, à quoi bon manger bio si mon eau n'est pas de qualité... Les pouvoirs publics comme les écologistes nous assurent que l'eau potable du robinet est d'excellente qualité... mais est-ce vraiment le cas ? Peut-on faire confiance à une eau polluée et chlorée, alcaline et oxydée ? Surprises et solutions écologiques sans plastique et sans risques avec l'auteur du livre La Qualité de l'eau (Ed. Médicis, 2020)
Sur le même sujet essentiel : Vidéo Impact (2'51)
Pour vous repérer facilement dans l'article :
Le point sur la question en 2 minutes chrono
L'eau : le factotum de l'organisme !
Les atouts de l’eau potable du robinet
Le premier polluant de l’eau du robinet ? Le chlore !
Les autres traitements chimiques de l’eau potable
Les normes de la potabilité de l’eau obsolètes ?
La directive européenne 2023 de la qualité de l'eau
Les véritables paramètres d’une eau potable de qualité
Améliorer la qualité de son eau du robinet ? Une responsabilité individuelle !
Liens pour en savoir beaucoup plus
La qualité de l’eau potable en 2 minutes chrono :

L’eau du réseau possède une qualité intrinsèque appréciable du point de vue physico-chimique : elle est "potable" et donc dénuée de germes pathogènes. Nous ne risquons normalement rien sur le court terme à la boire, une chance à l’échelle de la planète. Elle est également peu coûteuse et disponible partout, sur tous nos robinets !
Mais l’eau potable du réseau est tributaire de normes techniques et économiques et ces normes se dégradent :
- 48 paramètres seulement en Europe + 8 avec la nouvelle norme européenne dès 2023 (contre 63 en 1989), environ 70 en Suisse.
- un taux de pesticides autorisé multiplié par 5 (depuis 2011)
- un taux de nitrates multiplié par 20 (depuis 1920)
- plus aucune limite de minéralité.
Elle est également polluée par des résidus de médicaments et de pesticides. Mais surtout – et de cela presque personne ne parle – l’eau du robinet est encore trop souvent traitée chimiquement au chlore, un oxydant majeur qui va nous assécher et nous irriter.
Résultats ? Des problèmes de peau (qui ne viennent donc pas forcément du calcaire) et une eau peu naturelle que nous avons du mal à boire avec pour conséquence un défaut probable d’hydratation. Qui arrive à boire avec plaisir son 1,5 litre d'eau plate et tempérée par jour ? 70% des français seraient ainsi en déshydratation chronique...
Pourquoi nous fait-on croire alors que l’eau du robinet est d’excellente qualité ? Si les pouvoirs publics manquent souvent de limpidité, les écologistes se trompent de définition : la véritable écologie ne repose pas sur les économies d’énergie (du système) ou l’absence de pollution mais oikos – maison, habitat – et logos – discours – sur l’optimisation de notre environnement immédiat : mon habitat est-il adapté à ma santé et à ma vitalité ? De ce point de vue, une eau du robinet chlorée, alcaline et oxydée, ne peut être considérée comme écologique !
Aller vers les eaux en plastique n’étant pas écologique non plus (dans les deux sens de la définition), que pouvons-nous donc faire ? Eh bien partir de l’eau du réseau mais la filtrer (Etape 1) et la redynamiser (Etape 2) afin de lui faire retrouver les paramètres d’une eau au naturel, véritablement biocompatible. Alors, nous retrouverons le plaisir de boire et bénéficierons enfin d’une hydratation de qualité !
Encore mieux comprendre la qualité de l’eau du robinet (+18 minutes):
Les pouvoir publics et les techniciens font objectivement ce qu’ils peuvent pour garantir la distribution d'une eau de qualité "potable", selon les normes européennes en vigueur. Merci à eux ! Le problème est que ces normes ne prennent absolument pas en compte les besoins de l’organisme… qui requiert une eau propre et énergétique, capable d'assurer l'hydratation de nos cellules et ses fonctions de factotum, en un mot : biocompatible !
L'eau : le factotum de l'organisme !
« L’eau est la cause matérielle de toute chose » selon Thalès de Milet (vie siècle av. J.-C.), « l’organe originel commun à tous les êtres vivants, toujours fonctionnel », d’après Theodor Schwenk (1910-1986), le symbole universel de la fertilité et de la fécondité.
Si sa quantité fait encore malheureusement parfois la différence entre la vie et la mort, nous avons le luxe, en Occident, de pouvoir nous concentrer sur sa qualité. C’est sur elle que reposent la vitalité et le bon fonctionnement de l’organisme, au travers de multiples fonctions :
transporteuse des globules rouges et des nutriments ;
énergéticienne, avec la régulation thermique ;
gastronome via la production de la salive ;
policière, avec la protection des os ou de l’estomac ;
transformiste via ses propriétés de solvant universel pour devenir « solution aqueuse » ;
penseuse et messagère des influx nerveux via les 80 % d’eau du cerveau ;
mémoire (via l’agencement des molécules d’eau entre elles ?), ce qui permet la transmission des messages de l’homéopathie… ou des polluants ;
éboueur pour nettoyer l’organisme en facilitant le travail des reins et l’évacuation urinaire des déchets. « L’eau n’est pas intéressante pour ce qu’elle apporte, mais pour ce qu’elle emporte », aiment à répéter les passionnés de l'eau, raison pour laquelle l’eau – qui n’est pas une « nourriture » – ne devrait pas être trop minéralisée ;
chef d’orchestre, avec la transduction des signaux entre les cellules ;
architecte enfin, dans le sens où l’eau structure la matière vivante et, en occupant l’espace intercellulaire, lui permet rien de moins que de tenir debout !
Bref, l’eau est la substance première et le factotum de l’organisme, le milieu organique de la vie, l’acteur de tous les processus du métabolisme. Jusqu’à préserver la vie ? C’est la conviction du Dr Alexis Carrel (1873-1944), prix Nobel de physiologie ou médecine en 1912. Il réussit à maintenir en vie des cellules de coeur de poulet sur une trentaine d’années : « La cellule elle-même est immortelle. Le problème réside uniquement dans le milieu liquide (eau) dans lequel vit la cellule, et dans lequel elle dégénère. Renouvelez ce milieu périodiquement, donnez à la cellule tout le nécessaire pour sa nutrition, et la vie peut durer éternellement.»
« Vieillir, c’est se déshydrater un peu […]. Se conserver supposerait-il de préserver son eau ? » (Marc-François Paya, Orbs, numéro spécial consacré à l’eau, mars 2018)
Si un embryon de deux mois est constitué à 92 % d’eau, la teneur en eau à la fin
de sa vie n’est plus que de 55 %...
Les atouts de l’eau potable du robinet
L’eau du robinet est l’eau de tous les débats… ou plutôt de l’absence de débat : il est politiquement incorrect de la remettre en cause et elle est donc toujours officiellement d’excellente qualité puisque… potable ! Circulez, y a rien à boire ! « C’est le plus potable jour de ma vie », va jusqu’à afficher une régie distributrice, comme si le mot « potable » n’était pas entré dans le langage courant comme synonyme de médiocrité…
Une eau potable est une eau qu’on peut mettre dans un pot, rien de plus ! (Bioélectronicien Roland Guétat)
De fait, la directive européenne ne parle pas d’« eau potable » mais « d’EDCH » acronyme pour « eaux destinées à la consommation humaine ». Cela fait plus technique et l’on évite la définition médicale de la potabilité, « qui peut être bu sans danger pour la santé », sous-entendu, même sur le long terme !
Cette directive fixe trois exigences qualitatives :
l’eau ne doit pas contenir de micro-organismes, de parasites ou toute autre substance constituant un danger pour la santé des personnes. Il ne peut ainsi y avoir de bactérie E. coli ou d’entérocoques. L'ozone et les UV sont là pour y veiller, le chlore n'intervenant généralement maintenant (du moins en Occident) qu'une fois tout danger écarté et afin de maîtriser la prolifération de bactéries bénignes du biofilm formé dans les tuyaux... du fait de la biorésistance au chlore ! (voir article spécifique sur le chlore) ;
l’eau doit être conforme aux limites de qualité (valeurs obligatoires). Ainsi, le total des pesticide présent dans l’eau ne doit pas être supérieur à 0,50 μg/l, les nitrates ne peuvent dépasser les 50 mg/l (40 mg en Suisse), le plomb les 10 μg/l, etc. ;
l’eau doit satisfaire à des références de qualité, des valeurs indicatives dont le non-respect ponctuel n’engendre pas de risque pour la santé : le pH, la couleur, l’odeur, la turbidité ou encore le taux de sodium.
Cette « potabilité » est certainement mieux que rien, même si l’on déplore une baisse du nombre de paramètres, une augmentation des seuils de certains polluants… ou des normes ponctuellement moins rigoureuses que celles – indicatives et pas trop sévères non plus – de l’OMS. Bref, il y a norme et norme et, pour ne rien arranger, il y a même parfois des dérogations à la norme !
Bref, bref, l’eau a beau être l’« aliment le plus surveillé », sa qualité ne cesse de se dégrader… à mesure que le marketing des régies à l'attention des citoyens (et avec leurs taxes) augmente pour essayer de compenser...
Bon, naïveté marketing mise à part, l’eau du robinet a mauvaise réputation. Mais avant de la maltraiter, prêtons-lui tout de même quelques avantages :
premièrement, elle est donc « potable », c’est-à-dire qu’on ne risque pas d’infection (potentiellement mortelle) en la buvant ! Terminés les risques de diphtérie, de typhoïde ou de choléra ! Cela semble être la moindre des choses mais, à l’échelle du monde, nous sommes des privilégiés ;
elle est disponible partout et, hors sécheresse, nous en disposons quasiment sans aucune restriction, même pour nos piscines. Là aussi, nous avons de la chance ;
en dépit de taxes et d’un coût croissants, elle demeure très bon marché, au minimum 50 fois moins chère (et en moyenne 200 fois moins chère) que l’eau en bouteille ;
elle est disponible sans plastique. La planète apprécie ;
elle est moins susceptible d’encrasser l’organisme que les eaux minérales en bouteille car elle contient généralement moins de minéraux (nous sommes hétérotrophes et incapables d'assimiler correctement les minéraux inorganiques des eaux, nous ne léchons pas de cailloux !) ;
elle est la meilleure eau possible en l’état de nos technologies et contraintes de distribution. Une eau véritablement biocompatible serait impossible à produire à l’échelle d’une population ;
elle peut être facilement filtrée et redynamisée via des appareils spécifiques.
Cette dernière remarque facilite notre transition : si l’eau doit être filtrée, c’est qu’elle est généralement – sinon toujours – polluée. Si elle doit être redynamisée, c’est qu’elle est généralement – sinon toujours – dévitalisée. D’où ses faibles notes dans le livre La qualité de l’eau de -5/20 à +4/20 : il y a du travail pour la faire passer de « potable » à véritablement "appréciable" ou "biocompatible" !
Le premier polluant de l’eau du robinet ? Le chlore !
La première exigence de la qualité "potable" est d’être dénuée de germes microbiens. À ce titre (ou à ce prétexte), on utilisera toujours du chlore, substance peu coûteuse et facile à mettre en œuvre mais considérablement oxydante pour l’organisme, d’où une sensation d’assèchement et d’irritation de la peau.
Découvert par un chimiste suédois en 1774, le chlore a été copieusement utilisé comme gaz de combat par les allemands durant la première guerre mondiale. Plusieurs milliers de soldats ont été tués du fait de ses propriétés excessivement oxydantes, en l’absence de protection respiratoire.
De nos jours, son usage est un peu plus soft – même en piscines publiques – mais ses effets sont toujours avérés. Le chlore, outre son odeur de Javel désagréable, est un biocide suspecté d'altérer la flore intestinale, de créer des maux de ventre, de nuire à l’assimilation des nutriments, d'endommager le système enzymatique, d'affaiblir le système immunitaire et de produire des dérivés cancérigènes, les THM !
Mais c’est sur la peau que son effet est le plus remarquable. Lors d’un séjour à l’étranger – où l’eau n’est pas encore systématiquement traitée –, les voyageurs sont ainsi surpris de constater une bien meilleure hydratation de leur peau… et la reprise de leurs problèmes de peau dès leur retour en Oxydant. En bouche, le sentiment aussi de ne pas être correctement hydraté, raison pour laquelle les petits enfants ou les animaux rejettent instinctivement l’eau chlorée du robinet…
Le chlore s’évapore ? Oui et c’est bien pour cela qu’il est déconseillé de donner des bains réguliers aux jeunes enfants, susceptibles de provoquer une gêne respiratoire, voire de déclencher de l’asthme. Les maîtres-nageurs en piscine développent quant à eux des bronchites chroniques, des rhinites, voire certains cancers. L’impact du chlore – comme de tout polluant – sur la structure de l’eau est également nettement moins volatile…
Pourquoi n’en parle-t-on donc jamais ? Eh bien parce qu’il s’agit d’un traitement autorisé selon les normes en vigueur et que ce qui est autorisé ne saurait faire de mal… en tout cas officiellement ! Qu’une telle eau, excessivement oxydée comme par exemple l'eau de Genève, se retrouve - selon la Bioélectronique de Vincent (BEV) - sur le terrain des cancers, des virus et des vaccins ne semble pas préoccuper plus que cela les politiques (y compris chez les écologistes), les techniciens ou les multinationales de l’eau… Rappelons également que les médecins ne sont pas absolument pas formés à la qualité de l’eau (99,1% des molécules de nos cellules tout de même)…
Le chlore est indispensable pour éviter le retour du choléra en Suisse comme nous a répondu un fervent écologiste dogmatique ? On peut toujours s'amuser à se faire peur mais il existe d'autres types de traitements et de contrôles. Aux Pays-Bas, des villes comme Rotterdam ou Amsterdam distribuent de l’eau sans chlore depuis une vingtaine d’années. En France, le Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF), qui distribue l’eau potable pour 4,6 millions d’usagers en Ile-de-France, a pour ambition de s’orienter vers une eau sans chlore. A Zurich, il n’y a plus de chloration de l’eau du réseau depuis 1993 sur deux stations d’eau de surface, à l’exception de quelques exceptions...
Voir l'article exhaustif sur le sujet sur le site notre-planete.info ou (mis ponctuellement à jour) sur le blog ici-présent.
Les autres traitements chimiques de l’eau potable
L’ozone, utilisé contre les virus et les micropolluants, est un gaz irritant et très oxydant susceptible de produire (en présence de bromure) du bromate, un composé extrêmement toxique et cancérigène dont le taux autorisé dans l’eau du circuit de distribution est de 10 μg/l… On utilise désormais fréquemment l'ozone en amont, avec le rayonnement UV, pour éliminer les bactéries pathogène, le chlore étant utilisé en aval. Voir reportage de l'émission Allô Docteurs sur le traitement de l'eau à Paris.
Sous couvert de la directive européenne, de nombreux pays utilisent toujours l’aluminium, un neurotoxique, afin d’améliorer la limpidité de l’eau. La norme tolère jusqu’à 200 μg.
L’eau du robinet contient en outre un certain nombre de substances indésirables difficiles à filtrer, dont des résidus de médicaments, de cosmétiques ou de pesticides, sans parler des nanoparticules, de plastique ou d'ailleurs...
« Le fait qu’une eau soit conforme aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie pas qu’elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur », indique le site du CNRS. Quid de la bio-accumulation de ces substances chimiques sur des dizaines d’années ? Quid des substances non recherchées mais bel et bien présentes ? Quid de l’effet cocktail non contrôlable – donc non contrôlé ? « Tout est poison, rien n’est poison », disait Paracelse…
Les normes de la potabilité de l’eau obsolètes ?
En France, selon la directive européenne N° 98/83/CE, le nombre de paramètres qualitatifs est passé entre 1989 et 2003 de 63 à 48: 2 paramètres microbiologiques, 26 paramètres chimiques, 18 paramètres indicateurs et 2 paramètres de radioactivité. La nouvelle norme européenne sur l'eau (voir ci-dessous) rajoute 8 paramètres mais le compte n'y est toujours pas face à tous les polluants potentiels.
Les seuils de tolérance sont également régulièrement augmentés : cinq fois plus pour les pesticides depuis 20112, vingt fois plus pour les nitrates depuis 1920. La teneur maximale en minéraux est quant à elle passée de 500 mg à 1 500 mg/l en 1961 puis à aucune limite depuis la directive européenne. Même chose en Suisse.
Au final, « ces normes […] s’avèrent inadéquates, scientifiquement obsolètes et inopérantes pour rendre compte de la qualité d’une eau de consommation humaine », selon le Comité de recherches et d’informations indépendantes sur l’eau (CriiEAU).
Les analyses de l'eau effectuées peuvent sembler correctes mais elles ne le sont que pour ce que l’on a bien voulu analyser ! Les résultats présentés par les pouvoirs publics sont généralement bons mais parce que l’on se trompe totalement de paramètres !
Les normes relèvent en effet moins de considérations de santé publique que de considérations industrielles, techniques et/ou économiques : il y a ce que les industriels peuvent respecter sans trop de difficultés, ce que les technologies actuelles permettent de mesurer, ce qui arrange et ce qui ne revient pas trop cher, sachant que la majorité de l’eau « potable » du réseau est utilisée pour l’agriculture, l’industrie ou nos toilettes !
Militer pour un renforcement des normes ne donnera pas grand-chose car les polluants ont toujours un temps d’avance sur les technologies. Surtout, les normes utilisées sont quantitatives et non qualitatives, basées sur des paramètres physico-chimiques qui ne rendent pas compte de la complexité de l’eau.
On peut par contre toujours rêver d'une eau potable sans chlore, des technologies et un contrôle rigoureux de la ressource permettant de s'en passer. Reste à convaincre les pouvoirs publics et les régies de changer leurs (mauvaises et moins coûteuses) habitudes...