8 bonnes raisons pour dire non aux bouteilles en plastique et améliorer la qualité de son eau
Dernière mise à jour : 29 mars
Depuis que la Chine refuse de traiter nos déchets, plus personne n’aime officiellement le plastique. Nous savons tous que ces bouteilles sont une aberration écologique. Et pourtant, les bouteilles en plastique continuent à se vendre. Serions-nous donc sadomasochistes ? Comment réussir à dépasser notre addiction ? Surprises et solutions écologiques de remplacement pour une eau de meilleure qualité – sans plastique et sans risques – avec l'auteur du livre La Qualité de l'eau (Ed. Médicis, 2020)

Voir le site spécifique : https://www.boycottplastique.com
Pourquoi dire non aux bouteilles en plastique en 2 minutes chrono
Il y a tout autant de bonnes raisons d’arrêter le plastique que de mauvaises raisons de continuer à CONsommer de l’eau emprisonnée :
1. Les bouteilles plastiques, ça pollue :
A l'échelle mondiale, 2,7 millions de tonnes de plastique sont nécessaires aux seules bouteilles, fabriquées en PET (polyéthylène téréphtalate), un dérivé du pétrole brut. Les quelques 25 millions de bouteilles consommées tous les jours en France nécessiteraient ainsi à l’année 400 000 tonnes de pétrole et 8 milliards de kWh d’énergie pour les fabriquer. Sans oublier que chaque bouteille parcourt en moyenne 300 km en camion. En fin de vie (rappelons qu’elles sont à usage unique), seules 60% seraient correctement recyclées tandis que les autres participent en partie aux 4 000 000 km2 de déchets plastique dans les océans. Bref, pas glop mais pas vraiment une surprise…
2. Les bouteilles plastiques, ça consomme de l’eau :
Il faut 7 litres d'eau pour fabriquer une bouteille en plastique mais jusqu’à 50 litres seraient utilisés (captage, transport, manutention, etc.) pour chaque litre d'eau minérale consommée ! A cela s’ajoute l’exploitation commerciale de la source ou des nappes phréatiques, au détriment généralement des résidents locaux… La ville de Volvic n’a ainsi pas accès à la source commerciale "Volvic" mais c’est encore pire en Inde avec Coca-Cola ou au Pakistan avec Nestlé… Voir le film Bottled Life ou le reportage A sec, la grande soif des multinationales.
3. Les bouteilles plastiques contiennent des polluants et du plastique :
Outre la possible présence d'hormones œstrogènes, de résidus de médicaments ou de pesticides dans les bouteilles en plastique, 93% des 250 bouteilles testées en 2018 recelaient des particules de plastique. Par contre, non, il n’y a pas de graphène dans ces eaux, ceci est une fake-news !
4. Les bouteilles plastiques contiennent des eaux trop minéralisées
L’homme est hétérotrophe et donc incapable d’assimiler correctement les minéraux des eaux. Le « Buvez Eliminez » ne concerne pas les graisses mais les minéraux en excès, à éliminer via un surtravail des reins. Les médecins recommandent ainsi moins de 500 mg/l mais les naturopathes moins de 200 mg/l, ce qui exclue la majorité des eaux du gros commerce. Une eau est importante pour ce qu’elle emporte et non ce qu’elle apporte !
5. Les bouteilles plastiques dénaturent l’énergie de l’eau
Nous voici enfin au cœur de notre sujet de la qualité de l’eau. Et de ceci, quasiment personne ne parle. Au contraire du verre minéral neutre, le plastique influence négativement la qualité énergétique (protons et électrons) de l’eau ainsi que l’agencement des molécules d’eau entre-elles (via la liaison hydrogène). Le violent processus d’embouteillage, le transport ou le stockage en grosses surfaces n’améliorent pas les choses. Résultats ? Une eau généralement dévitalisée, alcaline et oxydante.
6. Les bouteilles plastiques nous manipulent et induisent la malbouffe
Prendre son 4x4 pour aller patienter dans les embouteillages avant d’atteindre le parking de la grosse surface pour y pousser un caddie® remplie de packs de 9kg d’eaux minérales dans une espérance de « pureté » pourrait illustrer l’absurdité de la vie moderne, d’autant qu’il faudra ensuite les transporter chez soi puis les stocker correctement (et pas au garage). Bref, limiter l’eau en bouteille, c’est aussi limiter l’accès aux hypermarchés et donc les tentations de la malbouffe et du marketing, gain de vitalité assuré !
7. Les bouteilles plastiques, ça coûte cher
Officiellement, les bouteilles plastiques reviennent de 100 à 300 fois plus chères que l’eau du robinet, avec toutefois de grosses différences selon les marques. En réalité, en tenant compte de l'énergie utilisée pour la mise en bouteille ou le transport, elles seraient jusqu'à 10 000 fois plus chères ! Le temps perdu pour aller les chercher n’est quant à lui jamais pris en compte dans ces calculs savants, de même que tous les problèmes de santé induits par le manque ou le défaut d’hydratation. Dans tous les cas, un filtre chez soi reviendra toujours moins cher… et permettra de boire davantage et avec plus de plaisir !
8. Les bouteilles plastiques sont facilement remplaçables
S’il n’y avait pas de solutions pratiques, les eaux en bouteille seraient (pour certaines marques faiblement minéralisées) évidemment préférables à l’eau chlorée et polluées du robinet qui, dans son désastreux état brut, n’a rien d’écologique. Mais il est heureusement possible, à partir de l’eau du robinet, d’obtenir un bon résultat physico-chimique (les polluants) via un filtre (du charbon actif à l’osmose inverse), puis un excellent résultat énergétique (supérieur à la grande majorité des eaux embouteillées) via une dynamisation de qualité. Alors nous retrouvons une eau douce et agréable à boire, véritablement biocompatible, économies substantielles et sauvegarde de la planète en prime !
En savoir (beaucoup) plus sur les arguments en faveur de l’abandon des bouteilles en plastique:
Les eaux en bouteille plastique sont polluantes, coûteuses et mauvaises pour la santé. Ce dernier élément sera une surprise pour la majorité des citoyens car la qualité de l’eau en bouteille perçue est tout de même la raison essentielle de nos sacrifices à l’égard de l’eau "emplastiquée". Nous pensons – via le marketing – nous offrir le meilleur et nous allons donc tomber de haut, seule manière de bien toucher terre afin de repartir sur de meilleures bases…
1. Les bouteilles plastiques, ça pue, ça pollue et ça continuera de polluer
89 milliards de bouteilles d'eau en plastique à usage unique sont vendues chaque année dans le monde. En France, ce sont de 9 à 13 milliards de bouteilles soit 25 à 36 millions par jour ou encore 175-180 bouteilles chaque seconde (selon les sources internet, pas très cohérentes toutefois dans leurs calculs). En moyenne, un Français consomme 145-180 bouteilles en plastique par an. Tout ceci engendrerait quelques 170 000 tonnes d'emballage en plastique PET auquel il convient de rajouter les films plastique de regroupement.
En Suisse, grand pays de 8,6 millions d'habitants seulement et hôte du leader mondial de l'eau en bouteille Nestlé, c'est encore pire puisque la consommation d'eau en bouteille frôle le milliard de litres par an, selon l'Association suisse des sources d'eaux minérales (SMS). Ceci est d'autant plus surprenant que les sources suisses sont généralement de piètre qualité avec des teneurs minérales beaucoup trop élevés. Mais comme d'un autre côté la qualité énergétique de l'eau du robinet est souvent désastreuse, comme pour l'eau de Genève... les suisses boivent le plus souvent la tasse.
Ce qui est sûr est qu’il est absurde de faire venir de l’eau d’ailleurs (chaque bouteille parcourt donc en moyenne 300 km en camion) alors que nous disposons d’eau potable sur tous nos robinets. La palme de la bêtise revient aux grosses bonbonnes à eau des entreprises, certes recyclables mais qu’il faut bien faire livrer par camion, risques de proliférations microbienne en prime (l'eau est stockée à température ambiante dans des distributeurs pas forcément bien entretenues).
Problème d'arithmétique: sachant qu'une bouteille en plastique met plus de 500 ans à se dégrader, combien de temps faudra-t-il avant que nous changions nos habitudes alimentaires ? Le recyclage ? Globalement, une minorité seulement des bouteilles sont recyclées ! Aux Etats-Unis, 40% des bouteilles en PET récupérées en 2004 ont été traitées... en Chine ! Pourquoi faire proche lorsque l'on peut tout éloigner ? Incinérées, les bouteilles dégagent de nombreux polluants toxiques (acide chlorique, métaux lourds, dioxine,...) qui ne vont certainement pas améliorer la qualité globale de l’air ou de l'eau locale…
Mais cet exportation de la pollution plastique est désormais terminée, la Chine ayant interdit à partir de janvier 2018 d’importer le plastique étranger, provoquant un véritable séisme dans l'industrie mondiale du recyclage, un business de quelques 200 milliards de dollars… et l’obligation pour les pollueurs occidentaux de trouver des solutions en amont (économies de plastique) ou en aval (meilleur recyclage).
Tous les embouteilleurs sont ainsi en train de faire chauffer leurs neurones pour essayer de trouver une alternative au plastique. La loi les oblige d’ailleurs, d’ici à 2025, à intégrer au moins 25% de plastique recyclé dans leurs bouteilles. Face à ces contraintes, certains industriels se tournent même vers d’autres types de matériaux, comme par exemple le r-PET (100% recyclé et recyclable), les briques Tetra Pak ou encore le bon vieux verre, au point qu’une nouvelle marque déclare tout bonnement être « la première eux minérale naturelle durable sur le marché français. »
Selon le site www.eauneuve.fr, « l’ensemble du processus de captation, production, emballage, distribution et recyclage a été pensé dans un objectif premier d’éco responsabilité ! » Et de nous lister ensuite leurs différents arguments, d’une « ressource durable » et des « emballages éco-conçus » jusqu’à « l’optimisation des flux » et la « fourniture de nos clients par abonnement ».
Le greenwashing a encore de beaux jours devant lui ! Après les voitures écolos, voici donc l’eau embouteillée éco-responsable ! Certes, les efforts sont louables et d’ailleurs bien mis en avant par le marketing. Face à la culpabilité des consommateurs d’eaux en bouteille qui aimeraient, comme tout un chacun, paraître vertueux et écolo, il y avait un marché à prendre !
Mais tout cela pèse finalement peu par rapport au gaspillage énergétique (même avec 100% d’énergie verte) de l’embouteillage, du stockage, du transport et de l’achat lui-même d’une eau, certes faiblement minéralisée, mais qui perdra néanmoins une bonne partie de son énergie (protons et électrons) dans le processus.
Or il est possible d’obtenir une bien meilleure eau chez soi, à partir de son eau du robinet, via un équipement (filtration + dynamisation) adéquat. Ceci permettra d'économiser environ 10 kg de déchets par an et par personne par rapport à de l'eau embouteillée. Voilà le vrai geste d’écologie personnelle, voici comment prendre soin de soi et au passage préserver la planète ! Stop aux bouteilles plastiques !
2. Les bouteilles plastiques, ça consomme de l’eau et ça prive même parfois d’eau :
La fabrication du plastique, du carton ou du verre (encore plus polluant à ce stade), l’embouteillage ou les différentes étapes du transport consomment de l’eau, jusqu’à donc 50 litres pour chaque litre d'eau minérale consommée !
Mais tout cela est finalement de peu d’importance vu le cycle naturel de l’eau : ce qui est utilisé repart mais reviendra sous une forme ou une autre, raison pour laquelle inciter à prendre des douches plutôt que des bains (dans des zones tempérées où l’eau ne manque pas) est assez ridicule, surtout si la relaxation du bain me permet de prendre conscience de l’absurdité des eaux en bouteille.
Mais si « l’eau courante ne se corrompt jamais » (Proverbe chinois), il n'en va pas de même pour le système qui a réussi à la capter pour en faire une source de juteux profit.
La privatisation de l'eau est en soi un scandale pour une ressource indispensable à la vie: les multinationales se targuent de fournir les consommateurs mais ces consommateurs sont toujours (et notamment dans les pays en développement) les plus favorisés tandis que le niveau des nappes phréatiques (d'où provient l'eau embouteillée) diminue et que la pollution augmente pour l'ensemble de la population !
Ainsi, aux Etats-Unis, dans le Maine, Nestlé pompe un million de litres d'eau par jour pour sa marque Poland Spring, paye le propriétaire 10 dollars par camion citerne d'une capacité de 30 000 litres d'eau de source, envoie 25 000 camions sur les routes tous les ans et a porté plainte contre la commune de Fryeburg qui ne l'autorisait pas à développer une seconde station de pompage. Une fois mise en bouteille, la même quantité d'eau sera revendue 50 000 dollars...
Ou encore au Pakistan, pays manquant cruellement d'eau potable pour ses habitants pauvres, où Nestlé pompe la nappe phréatique et inonde le marché de son eau Pure Life. "Les puits ancestraux du village ne sont plus assez profonds. A proximité immédiate de l'usine, plusieurs se sont même asséchés. [...] Les habitants du village ont signé et envoyé une pétition à Nestlé pour réclamer le droit de boire eux aussi l'eau qui se trouve sous leurs maisons. Et Nestlé a dit non." Conclusions de Maude Barlow, conseillère en cheffe de l'ONU pour les questions d'eau 2008/2009 : "Nestlé vole l'eau des populations locales et se faisant menace leur subsistance même [...] Nestlé est un chasseur d'eau, un rapace". Voir le reportage https://www.bottledlifefilm.com
Que l'on se rassure, les autres géants de l'eau en bouteille ne sont donc pas en reste : en Inde, une cinquantaine de villages ont vu leur nappe phréatique se réduire considérablement parce que Coca-Cola y puisait pour la production de son eau Dasani ensuite exportée... Voir le reportage L'eau pompée de Coca-Cola.
Alors évidemment, tout cela se passe loin de chez nous. Loin des yeux, loin du cœur ? Il est bien évident que l’achat d’eau en bouteille renforce la puissance financière et donc la prédation des multinationales... Pourquoi donc continuer à les aider ?
Revenons à notre nouvelle marque dite « écologique ». Celle-ci promet un « maximum de prélèvement de 15% de la source ». Ceci laisse certainement déjà de belles perspectives de croissance et il sera toujours possible, d’ici quelques années d’augmenter le cas échéant les prélèvements mais une question plus essentielle se pose: les autochtones ont-ils un accès libre à la source ou celle-ci a-t-elle été privatisée ?
C’est généralement le cas. La ville de Volvic, par exemple, n’a ainsi pas accès du tout à l’eau commercialisée sous la marque Volvic (un peu éloignée de la ville et réellement dénommée source « Clairvic ») mais à une classique eau chlorée. A Evian, il est possible de venir remplir des bouteilles d’eau à la source mais il faut s’armer de patience car il n’y a qu’un seul robinet et son débit volontairement réduit…
Or il est possible de remplir un verre ou une bouteille beaucoup plus facilement chez soi, à partir de son eau du robinet et d’obtenir une meilleure qualité énergétique que les eaux en bouteille dévitalisées via un équipement (filtration + dynamisation) adéquat. Voilà le vrai geste d’écologie personnelle, voici comment prendre soin de soi et au passage préserver la planète ! Stop aux bouteilles plastiques !
3. Les bouteilles plastiques contiennent des polluants et des résidus plastiques :
C’est officiel depuis 2018 : l’eau dans la plupart des bouteilles en plastique contient en moyenne 325 microparticules de plastique par litre dont 10,4 particules d'une taille supérieur à 0,10 millimètres. Les chercheurs ont trouvé du polypropylène, du nylon et du polytéréphtalate d'éthylène (PET). "Je pense que cela vient du processus d'embouteillage. Je pense que la plupart du plastique vient de la bouteille elle-même, de son bouchon, du processus industriel d'embouteillage", a expliqué la responsable de l’étude Sherri Mason à l'AFP. Cette étude a duré 3 mois et a été vérifiée par une autre équipe donc le doute n'est plus permis: le plastique est mauvais pour l'eau et la santé !
"Nous ne savons pas encore combien de ces particules atteignent réellement notre circulation sanguine. Beaucoup d'entre elles sont trop grandes pour pénétrer si profondément dans nos corps. Mais si certains étaient assez petits pour traverser l'intestin, il y aurait des inquiétudes concernant l'invasion physique des tissus et la charge chimique associée aux plastiques", a déclaré Rolf Halden, directeur du Centre d'ingénierie de la santé environnementale à l'Arizona State University aux Etats-Unis.
Le plastique est la dernière contamination de l’eau à la mode. Préalablement, il a plutôt été question du Bisphénols A (BPA), perturbateur endocrinien avéré, dans les plastiques des biberons pour nourrissons (chauffés au micro-ondes) ou les grandes bouteilles en polycarbonate (polymère issu de la polycondensation du BPA) des bureaux, ces absurdes bonbonnes à eau plus ou moins bien entretenues et donc contaminées par les bactéries…
La France a courageusement interdit le BPA (mais pas les micro-ondes) de tous les contenants alimentaires depuis 2015 mais il n’en va pas de même partout : l’Union européenne ou la Suisse continuent d’autoriser le BPA avec des limites de migration de 0,6 mg/kg. De fait, comme l’écrit avec raison l’administration suisse, rien ne prouve que les alternatives sont forcément meilleures.
Des plastiques durs sans BPA pourraient ainsi rejeter des oestrogènes synthétiques encore plus mauvais. Ce serait notamment le cas du polyester Tritan (incorrectement orthographié Titran sur un site de bonbonnes…). Le PET est utilisé par certains embouteilleurs, mais seuls les codes plastiques 2 (PEHD), 4 (PEBD) et 5 (PP) seraient sans danger (dans l’état actuel des connaissances). Le code 7 comprend tous les autres types de plastique, existants ou encore à inventer.
Restons toutefois honnête : sur une échelle de nocivité, le plastique PET (code 1) est certainement moins problématique que le chlore de l’eau du robinet ! Reste que tout cela jette un froid sur les promesses de « pureté » du marketing des embouteilleurs… et que l’on peut facilement se débarrasser du chlore chez soi via un filtre performant, ce qui ne sera pas le cas du plastique…
… ou des autres micropolluants car la liste continue ! En avril 2013, le magazine 60 Millions de consommateurs révélait la présence de résidus de médicaments (tamoxifène, buflomédil et naftidrofuryl pour les intimes) ou de désherbants interdits depuis 2001... Les valeurs étaient certes moindres que dans l'eau du robinet mais ces saloperies étaient présentes quand même.
Encore un peu plus tôt, des toxicologues de l'Université Goethe de Francfort ont mis en évidence la présence d'hormones œstrogènes dans les bouteilles en plastique en analysant une vingtaine d'eaux minérales. Les résultats ont été publiés dans la revue Environmental Science and Pollution Research le 10 mars 2009.
Du point de vue hormonal, dans 12 des 20 eaux minérales testées, l'eau analysée présentait une qualité équivalente à celle des eaux usées en station d'épuration! Et la cause en reviendrait à l'emballage plastique (PET - Polyéthylène Téréphtalate) puisque les eaux minérales en bouteilles de verre contenaient des taux deux fois moins élevés (mais en contenaient donc quand même!)
A moins que cela ne soit du à l'antimoine - de son petit nom trioxyde d'antimoine (Sb2O3) classé comme possiblement cancérigène - utilisé comme catalyseur lors de la fabrication du PET ? En 2006, des géochimistes allemands ont révélé la présence d'antimoine dans 45 marques d'eaux minérales européenne dont 9 françaises. Et plus le temps de stockage est long, plus la concentration en antimoine est importante: une eau minérale allemande est ainsi passée de 3,8 ng/L à 626 ng/L (165 fois plus!) en trois mois de stockage à température ambiante! Rappelons quand même que la norme européenne autorise 5 microgrammes par litre...
Que les œstrogènes proviennent des bouteilles plastiques, de l'antimoine ou des résidus de médicaments (pilules contraceptives notamment), les conséquences sont les mêmes. Dans les rivières, les scientifiques notent une féminisation des poissons des rivières avec pour résultat une moindre fertilité des mâles. Et chez l'homme ? Aucun lien officiel n'a encore été établi mais les études montrent que 15% des couples sont stériles et que le nombre de spermatozoïdes chez l'homme a été divisé par deux en l'espace de 50 ans...
Bref, que du bonheur et peu importe finalement que l’étude sur les œstrogènes ait été critiquée : pas grand-chose dans notre environnement n’échappe malheureusement de nos jours à la chimie lourde et il serait absurde d’attendre d’une eau « emplastiquée » de la pureté, de toute manière illusoire puisque la molécule H2O seule n’existe jamais !
Côté impact du plastique sur l’eau, nous ne sommes pas au bout de nos surprises, notamment pour des bouteilles entreposées au soleil ou dans des endroits chauds, poussiéreux ou à proximité de sources de pollution toxiques (le garage par exemple). Il est ainsi très peu recommandable de laisser une bouteille d'eau dans une voiture en plein soleil... et autrement plus recommandable d’éviter toutes ces tracasseries et de partir plutôt sur l’eau du robinet « potable » pour la filtrer (via osmose inverse si l’on a vraiment peur des polluants) et la redynamiser correctement. Voilà comment être sûr de la qualité de son eau et au passage préserver la planète. Stop aux bouteilles plastiques !
4. Les bouteilles plastiques contiennent des eaux trop minéralisées et encrassent l’organisme
Nous en avons déjà parlé dans l’article spécifique La vraie qualité des eaux minérales et n’allons donc pas nous étendre trop dessus mais tout de même, il est important que le message rentre car alors tout le marketing des embouteilleurs s’écroule : l’homme est hétérotrophe et donc incapable d’assimiler correctement les minéraux des eaux !
Nous ne léchons pas de cailloux et nos minéraux assimilables proviennent en fait des végétaux. Selon l’OMS, les eaux minérales naturelles doivent ainsi « être considérées comme des boissons plutôt que comme de l’eau potable au sens habituel du terme », sous peine, pour les plus chargées en minéraux, d’épuiser l’organisme via un surtravail des reins, voire d’entraîner des calculs rénaux ! En 2000, un texte de l’OMS (cité par Yann Olivaux dans son livre La Nature de l’Eau) sur les eaux de boisson en bouteille était on ne peut plus clair : « À la connaissance de l’OMS, les effets bénéfiques de la consommation de ces eaux minérales n’ont jamais été sérieusement prouvés. »
Seule une petite partie des minéraux est assimilée (de 1 à 15% selon les auteurs), le reste devant être éliminé par un surtravail des reins, ce que la publicité, d’ailleurs, confirme : vous « buvez » des minéraux en excès que vous « éliminez » aux toilettes… Rappelons que les eaux thermales riches en minéraux étaient préalablement vendues en pharmacie et que l