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Les dangers des adoucisseurs à sodium. Les solutions écologiques sans sel pour gérer le calcaire.

Dernière mise à jour : 23 nov. 2023

Le business des adoucisseurs à sodium se porte toujours très bien mais il n’en demeure pas moins l’un des plus gros scandales de l’eau. Pourquoi est-il essentiel d’éviter les pièges du traitement du calcaire et de s’orienter plutôt vers un adoucisseur d’eau sans sel ? Comment préserver voire améliorer la qualité de son eau de consommation ? Révélations et solutions écologiques avec l'auteur du livre La Qualité de l'eau (Ed. Médicis, 2020)


Pour vous repérer facilement dans l'article :



L’adoucisseur d’eau sans sel en 2 minutes :

Etude du laboratoire cantonal de Thurgovie (2017) sur la prolifération microbienne après un adoucisseur à sodium. L'une des raisons pour laquelle il est préférable d'opter pour un adoucisseur d'eau sans sel.
Prolifération microbienne dans 87% des cas

Vous êtes l’heureux propriétaire d’une maison et souhaitez améliorer la qualité de votre eau ? Vous y notez des traces de calcaire ? Si vous ne disposez pas d'un minimum de recul et d’information et avez la mauvaise idée de demander conseil à un installateur sanitaire, il y a de fortes chances pour que vous retrouviez avec un adoucisseur d’eau à sodium c’est-à-dire un adoucisseur à sel. Alors vous ne pourrez plus consommer votre eau et il vous faudra un osmoseur pour retrouver une qualité d'eau acceptable !


Les adoucisseurs d’eau ne sont pas des filtres mais ils sont encore trop souvent présentés comme tels, voire comme le nec plus ultra en matière de traitement de l'eau. Une belle confusion existe en outre entre l’eau douce et l’eau adoucie, la définition autour du sel n’étant pourtant pas du tout la même ! Les adoucisseurs à sel ne vont en outre pas améliorer la qualité de l’eau du robinet mais au contraire la dégrader :

  • Prolifération microbienne le plus souvent constatée au niveau des résines.

  • Adoucisseur généralement mal réglé (pour supprimer au maximum les traces de tartre) avec dureté résiduelle trop basse ce qui crée une eau acide et un risque de corrosion de la tuyauterie et des appareils ménagers.

  • Calcium et magnésium (qui forment le tartre ou calcaire) remplacés par du sodium (Na) alors que les excès de sel entraînent 25 000 morts par an tous les ans en France !

  • Eau douceâtre peu agréable à boire.


En outre et en dépit des affirmations du marketing, l’adoucisseur à sel n’est absolument pas écologique : il induit un gaspillage d’eau et rejette du sodium (x2,5 = taux en sel) dans la nature. Surtout, l’eau obtenue est tellement peu agréable que l’on a généralement recours aux bouteilles en plastique, si bien que l'adoucisseur n'est absolument pas économique non plus !


Quel est l'intérêt d’un traitement de l’eau qui maltraite ainsi l’eau ? La bouilloire serait-elle donc plus importante que l'hydratation ou la santé ? La plupart du temps, les problèmes de peau ne viennent en outre pas du calcaire mais du chlore , que tout filtre digne de ce nom (pas l'adoucisseur donc) arrive à supprimer.


Pourquoi les adoucisseurs à sel continuent-ils à être installés sur le circuit d'eau froide alors que le tartre ou calcaire ne se forme qu'à partir de 55°C ? Outre la piètre formation des installateurs sanitaires à la qualité de l’eau, la raison est essentiellement commerciale : la marge laissée sur les adoucisseurs d’eau est énorme, contrat de maintenance et recharges en sel en prime !


Il existe pourtant des alternatives au sodium avec des adoucisseurs d’eau sans sel et sans gaspillage d'eau, dans trois grandes familles :

  • Adoucisseur d’eau avec CO2. Le CO2 étant naturellement rejeté par notre organisme, la question de l'opportunité d'en rajouter dans l'eau de consommation se pose...

  • Adoucisseur d’eau électromagnétique… avec plus ou moins de résultats selon les dispositifs (et il en existe beaucoup).

  • Dynamiseur d’eau intégrant une approche électromagnétique de gestion intelligente du calcaire, changé en aragonite non incrustant.


Les meilleurs adoucisseurs d’eau sans sel ne sont ainsi pas à proprement parler des adoucisseurs mais plutôt des dynamiseurs intégrant une approche magnétique anti calcaire. Ils feront le travail vis-à-vis du tartre (changé en aragonite) et, pour les meilleurs, combinés avec un bon filtre de base, permettent d’obtenir une eau équivalente en énergie à de l’eau de source de montagne. Alors, nous retrouvons le plaisir de boire, respectons notre peau et bénéficions enfin d’une hydratation de qualité, sans sel et sans risques !


Encore mieux comprendre le scandale des adoucisseurs d’eau à sel (+18 minutes) :


L’adoucisseur à sodium n’est pas un filtre mais il reste présenté comme le traitement de l’eau des canalisations par excellence… Normalement réservé au circuit d’eau chaude, il est encore le plus souvent installé sur le circuit d’eau froide… au détriment alors de la qualité de l’eau de toute la maison ! Pourquoi et comment ce scandale anti calcaire persiste-t-il ? Voyons ensemble quelques éléments de réponse et de réflexion...


L’étude Suisse sur les adoucisseurs à sodium qui dérange…


En mars 2017, le laboratoire cantonal de Thurgovie (Suisse) a examiné 23 systèmes d’adoucisseurs anti calcaire choisis au hasard dans des maisons privées et des écoles. L’eau potable a été étudiée pour sa pureté bactériologique et sa composition chimique avant et après l’adoucisseur à sel. Pour 87 % des adoucisseurs (20 sur 23), le nombre détectable de micro-organismes (bactéries et champignons) dans l’eau potable a au moins doublé ! Et dans le cas de six adoucisseurs (26 %), la valeur maximale légale de germes dans l’eau potable a même été dépassée de 3 à 600 fois !


L'eau adoucie est réputée bénéfique aux appareils électroménagers sensibles au calcaire. Selon un article de Lara Fabrizi pour la Société Lenntech, une eau trop douce (faible teneur en calcium et magnésium) peut toutefois se révéler problématique : "l'eau faiblement minéralisée est hautement agressive pour les matériaux avec lesquels il vient en contact. Elle adsorbe facilement les métaux et certaines substances organiques des tuyaux, des revêtements, des réservoirs de stockage et des conteneurs." Non seulement il est possible de corroder ses appareils ménagers en quelques semaines mais l'eau sera alors chargée de métal et doublement impropre à la consommation.


Or, selon l'étude du laboratoire de Thurgovie, 90 % des adoucisseurs anti calcaire étaient mal réglés, avec une dureté résiduelle à moins de 15 °fH, la moitié étant même en dessous de 7 °fH. À ce niveau d’acidité, le risque de corrosion des canalisations et des appareils ménagers est réel et la solution anti calcaire complètement contre-productive… Bref, non seulement l’adoucisseur n’est pas un filtre, mais il en faut un après son usage afin d’éliminer tout risque de sel en excès, de bactérie ou de particules métalliques, risques pourtant quasi inexistants avec l’eau du robinet !


L'adoucisseur en sel, en dépit du bon sens et de la législation


En Suisse, l'Ordonnance du Département Fédéral de l'Intérieur (DFI) sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles au public (OPBD) stipule clairement dans son article 3.1 : "L’eau potable ne doit présenter aucune altération de l’odeur, du goût et de l’aspect, tandis que le type et la concentration des microorganismes, parasites et contaminants ne doivent présenter aucun danger pour la santé."


Or que se passe-t-il avec un adoucisseur à sodium ? Le goût est altéré via le remplacement du calcium-magnésium par du sel, la prolifération microbienne augmente en l'absence d'entretien adéquat et des résidus de métaux sont même susceptibles de se retrouver dans l'eau, le tout pour un risque alors inédit pour la santé !


En Suisse, en vertu de la Loi Fédérale Suisse sur les aliments, le propriétaire de logements locatifs (et donc indirectement la Régie) a l'obligation de s'assurer que l'eau distribuée à leurs locataires demeure potable. Il ne doit en aucun cas la détériorer. Or un adoucisseur à sel détériore forcément l'eau ! Que se passera-t-il en cas d'analyse de l'eau par un locataire ou s'il tombe malade ? Une plainte au pénal ?


Suite à la publication de l’étude du laboratoire suisse, nous avons, en mars 2018, adressé un petit dossier calcaire à chacune des régies immobilières de Genève (zone peu calcaire), en insistant sur la responsabilité pénale du propriétaire en cas de contamination de l’eau. La législation est en effet claire : la responsabilité des fournisseurs d’eau potable s’arrête au compteur ! Tout ce qui se passe derrière est de la responsabilité du propriétaire et l’adoucisseur à sodium est ce qui peut arriver de pire à l’eau. Suite à un contact téléphonique, une seule régie a osé nous recevoir pour, en préambule, nous poser la question suivante : « Qui êtes-vous pour oser remettre en cause des adoucisseurs recommandés par la régie avec qui nous travaillons, combien avez-vous d’employés ? » Est-il utile de préciser qu'ils n'ont ensuite strictement rien changé à leurs mauvaises habitudes ?


La problématique des minéraux… et du sel !


Officiellement, selon tous les embouteilleurs et l’Académie de médecine en France, les minéraux sont bénéfiques à la santé… et les plus intéressants sont le calcium et le magnésium. Le sodium est au contraire dénigré car déjà en excès dans l’alimentation industrielle. « Les niveaux actuels de consommation de sodium sont associés directement à une augmentation de la tension artérielle, facteur de risques cardiovasculaire et rénal qui sont les principales causes de morbidité et de mortalité en Europe », précisait ainsi en juin 2005 l’Agence européenne de sécurité alimentaire. Plus précisément, les excès de sel (chlorure de sodium: le taux en sel s’obtient en multipliant par 2,5) entraîneraient en France 75 000 accidents cardiovasculaires par an, dont 25 000 décès.


Et que fait l’adoucisseur anti calcaire ? Eh bien, il remplace le calcium et le magnésium par du sodium, autrement dit du sel ! Pourquoi fait-il cela ? Parce que le calcium et le magnésium forment le méchant tartre lorsque l’eau est chauffée. Afin de protéger tuyauterie et bouilloire en plastique, deux minéraux recommandés pour l’organisme sont donc remplacés par un minéral délétère. Les installateurs sanitaires devraient-ils bénéficier d’une formation en médecine ou les médecins d’une petite formation en plomberie ?


Aucune filtration ou dynamisation de l'eau, du sodium (ou potassium) en place du calcium-magnésium, un risque de prolifération microbienne et de corrosion des tuyaux… Pas de doute : les utilisateurs d’adoucisseurs aiment boire dangereusement ! L’eau adoucie étant peu agréable, la plupart font toutefois une croix définitive sur l’eau du robinet, au bénéfice, le plus souvent, des eaux en bouteille… où ils retrouveront alors peut-être calcium et magnésium en excès.


Entre green-washing et gros business anti calcaire…


Le marketing ose tout et c’est à cela qu’on le reconnaît. Il évoque ainsi l’écologie au prétexte d’économies minimes de savon ou de lessive. L’impact du sodium rejeté dans les eaux est forcément moins discuté. Le sel contribue pourtant à la destruction des sols et à l’intoxication des organismes vivants. L’usage d’un adoucisseur entraînera en outre un gaspillage d’eau supplémentaire… et une surconsommation de bouteilles plastique.


Entre le coût de l’appareil, de l’installation, du contrat de maintenance et des recharges en sel, l’adoucisseur d'eau à sodium est la martingale des installateurs sanitaires… et des fabricants ! L’adoucisseur nécessite ainsi un entretien rigoureux afin d'éviter un développement bactériologique (désinfection de l’appareil deux fois par an et nettoyage annuel), tout cela pour un coût conséquent (environ CHF 600 par an en Suisse et 180 euros en France mais parfois beaucoup plus !).


En bonus, le coût des eaux en bouteille ou celui du filtre type osmose inverse vendu dans un second temps (à un tarif prohibitif) pour retrouver une qualité d’eau acceptable. Des vendeurs mettent bien en avant les économies possiblement réalisées grâce à l’adoucisseur mais elles ne pèseront pas grand-chose face au coût – ou goût – supplémentaire de l’eau.


L’encombrante solution anti calcaire est normalement destiné au seul circuit d’eau chaude, puisque le tartre ne se forme et n’encrasse qu’à partir de 55-60 °C. Dans les faits, rentabilité oblige, on le retrouve le plus souvent installé sur le circuit d’eau froide, en dépit du bon sens et des recommandations. En France, pour les collectivités, le code de la santé publique limite un peu l’irresponsabilité: une arrivée d’eau froide non traitée doit être à disposition dans chaque appartement !



Les 5 avantages des adoucisseurs à sodium ?


Dans son document Notice technique d'information de juin 2015 "Adoucisseurs d'eau - Echangeurs d'ions" la SSIGE liste quelques arguments en faveur des adoucisseurs. Passons-les en revue :


1. « Diminution de l’entartrage du carrelage, du chauffe-eau, du lave-linge, du réservoir de chasse d’eau des toilettes, de la cuvette des toilettes, du régulateurs de jets, de la douchette, de la robinetterie et des conduites. »


Heureusement que l’adoucisseur fait au moins son travail vis-à-vis du tartre ! Deux aspects sont toutefois à prendre en compte. Premièrement, l’encrassement avec un risque pour la tuyauterie et les appareils électroménagers à partir d’un certain seuil de calcaire, estimé par la SSIGE à 32°fH. En dessous de ce seuil, nul besoin d’adoucisseur. Au-dessus, il faut faire quelque chose mais pas forcément avec du sel !


Deuxièmement, les traces de calcaire en surface. C'est ce côté « esthétique » qui fait envisager l’adoucisseur alors même qu’il n’est généralement pas nécessaire. Faire passer le paraître « cosmétique » avant la qualité de l’eau est sans doute la manifestation la plus triste de la confusion qui règne en matière d’eau. Plutôt que de paraître, il faudra bien un jour finir par ÊTRE et cela passe évidemment – et avant tout – par la qualité de son eau !


Seul un adoucisseur mal réglé – en dessous de la dureté résiduelle recommandée de 15°fH – procure un effet « sans traces ». Dans le cas contraire, il reste du calcaire et donc des traces. Pour ne pas décevoir les acheteurs ayant investis un bras, les installateurs sanitaires ont tendance à régler les adoucisseurs beaucoup trop bas. Non seulement les clients sont superficiellement satisfaits mais ils devront peut-être repasser pour changer à terme les tuyaux corrodés… ou vendre un osmoseur pour éliminer le surplus de sel...


La solution moins dangereuse ? L’adoucisseur magnétique change le calcaire en aragonite au moindre pouvoir incrustant. Il reste des traces mais tout se nettoie beaucoup plus facilement et les tuyauteries sont préservées, sans aucun risques de corrosion !


2. « Diminution de la consommation de lessive »


C’est l’argument écologique phare des fabricants d’adoucisseurs : moins de lessive (qui contient déjà en général un adoucissant) est requis et vous allez donc (presque) sauver la planète tout en faisant des économies ! En réalité, les recharges en sel, l’entretien pluriannuel de l’adoucisseur ou le gaspillage d’eau vous coûteront beaucoup plus cher, sans compter le sentiment de vous être fait avoir par le greenwashing le plus éhonté qui soit !


3. « Réduction des dépenses de nettoyage et de détartrage »


Certes, sans doute, mais pour autant qu’il y en ait véritablement besoin : il est tout à fait possible de vivre correctement avec du tartre, en tout cas jusqu’à 32°fH, certainement même un peu au-delà. Avec une eau très dure, une protection de la tuyauterie est requise mais pas forcément à coup de sodium délétère ! Les adoucisseurs sans sel sont alors à envisager pour des frais de dépense et d’entretiens beaucoup plus réduits.


4. « Goût plus intense du thé et du café »


Calcium et Magnésium donnent du goût à l’eau. Enlever ces minéraux pour les remplacer par du sel diminue donc forcément le goût prononcé… mais pour une eau douceâtre pas forcément agréable à boire non plus et contradictoire avec des thés et des cafés de qualité (c’est-à-dire non industriels), qui requièrent avant tout une eau neutre et faiblement minéralisée, plutôt de type eau osmosée.


5. « Baisse de la consommation d’énergie en cas d’échangeurs de chaleur ».


Une situation bien spécifique qui peut en effet requérir un adoucisseur spécifique, de même qu’en hôtellerie ou en restauration. L’alternative de l’adoucisseur magnétique devrait dans tous les cas être envisagé au préalable afin de respecter en premier lieu la qualité de l’eau, le paramètre de loin le plus essentiel.

La fiche technique ne cite curieusement pas la peau plus douce et moins irritée, argument principal pourtant des fabricants d'adoucisseurs. Serait-ce parce que les problèmes de peau ne viennent finalement pas tant du calcaire que du chlore ?


Les 9 inconvénients des adoucisseurs à sodium ?


Après avoir liste 5 avantages (dont seulement 2 sont réellement pertinents), la même fiche technique SSIGE liste 9 inconvénients (dont 3 sont tirés par les cheveux). Passons-les également en revue :


1. « Altération hygiénique de l’eau potable, en particulier prolifération de germes en cas de contrôle et d’entretien insuffisants de l’adoucisseur d’eau. »


Un adoucisseur mal entretenu devient en effet, comme nous l’avons vu et constaté via l’étude du laboratoire cantonal de Thurgovie, un nid de microbes. Certes, nous hébergeons déjà dans notre microbiote quelques 39 000 milliards de bactéries (au dernier recensement) mais pourquoi donc prendre ce risque de l’eau stagnante alors que le mérite de l’eau potable est d’être (normalement) dénué de tout germe ?


2. « Modification de la composition de l’eau potable »


Même si la réglementation de l’eau potable autorise curieusement 200 mg/L. de sodium, il n’y a aucune raison sanitaire de rajouter du sel dans l’eau. Cette modification n’est-elle pas en outre en contradiction avec l’OPBD ? Tout filtre modifie également la composition de l’eau, en enlevant notamment le chlore et les principaux polluants (via le charbon actif), jusqu’aux minéraux inorganiques (osmose inverse) et il n'y a aucun soucis à cela, au contraire ! A l'inverse, l'adoucisseur à sodium ne filtre rien et dénature totalement l'eau.


3. « Augmentation de la concentration de sodium dans l’eau potable et dans les cours d’eau »


« Le Docteur Margaret Crawford rapporte un accroissement consécutif de 17% des décès dus à des accidents coronaires dans 11 agglomérations urbaines britanniques où l'on a procédé à l'adoucissement de l'eau à l'échelle municipale. Les USA et la Suède arrivent à des conclusions similaires. » écrit Alain Guyon dans sa Thèse en doctorat en médecine en 1985. En cause ? Evidemment l’excès en sel ! La pollution des sols et des cours d’eau serait une raison suffisante pour interdire les adoucisseurs.


4. « Diminution du goût de l’eau potable »


Curieux argument qui serait plutôt à classer dans les avantages (et d’ailleurs l’est via l'argument des thés et cafés) : une eau de qualité est aussi neutre que possible et ne doit donc pas avoir de goût prononcé, lié à la teneur en minéraux inorganiques.


5. « Perte de charge supplémentaire dans l’installation d’eau potable »


L’adoucisseur entraînera en effet une légère baisse de pression, comme tous les dispositifs de traitement de l’eau, sans que cela n’impacte généralement le confort des usagers. En outre, la gestion du calcaire évite l’encrassement de la tuyauterie ce qui augmente la pression aux robinets. Bref, pas vraiment un argument et il aurait été plus intelligent de parler du gaspillage d’eau (voir ci-dessous).


6. « Risque de corrosion au niveau des tuyaux en acier galvanisé existants »


Effectivement, si la dureté résiduelle de l’adoucisseur à sodium est réglée trop bas, ce qui est souvent le cas afin d’éviter le maximum de traces calcaire et satisfaire esthétiquement ou « superficiellement » le client. Mais le remplacement des tuyaux (voire des appareils électroménagers) ne sera-t-il pas excellent pour les affaires ?


7. « Augmentation des dépenses du ménage due aux coûts d’acquisition, de fonctionnement et d’entretien de l’adoucisseur d’eau »


Un budget en effet conséquent sur le long terme, auquel il convient d’ajouter l’achat des bouteilles d’eau ou de l’osmoseur afin de retrouver une qualité d’eau acceptable. Cette augmentation des dépenses n’est-elle pas toutefois la seule justification du business des adoucisseurs, la seule raison pour laquelle ils n’ont pas encore été interdits ?


8. « Espace requis plus important »


Un adoucisseur à sodium prend d’autant plus de place qu’il convient d’y accéder régulièrement et facilement. Les recharges en sel en prennent une autre. A comparer avec l’encombrement des deux cylindres Biofiltre + Biodynamizer du système intégral, placés contre un mur, gestion intelligente du calcaire et amélioration de l’eau en prime !


9. « Difficulté à éliminer le savon de la peau »


Seulement si l’adoucisseur est mal réglé, à une dureté résiduelle trop basse. Pas de soucis à 15°fH. Mais évidemment, si l’idée est d’économiser en cosmétique, en savon ou en eau, l’idéal serait plutôt d’investir dans un pommeau de douche géothermal, respect de la peau en prime !



L’adoucisseur et le gaspillage d’eau


Rien donc sur le gaspillage d’eau, sujet tendu s’il en est en ce moment de crainte de pénurie et de sécheresse ? Il est vrai que la notice des SSIGE date un peu mais quand même…


Un adoucisseur d’eau favorise-t-il une forte consommation d’eau ? demande une grosse marque d’adoucisseur sur une page spécifique, histoire d’être bien placé avec sa réponse dans les moteurs de recherche. Réponse ? Oui, « L’installation d’un adoucisseur a un impact sur la consommation d’eau » avoue le fabricant mais pour aussitôt préciser : « Mais contrairement à ce que l’on peut parfois penser, celle-ci n’augmente pas de manière significative. Elle est même moins élevée que la consommation d’une chasse d’eau dans un foyer de quatre personnes. »


Calcul d’arithmétique : sachant qu’une chasse d’eau consomme de 8 à 10 litres d’eau en moyenne (jusqu’à 18 litres pour les vieux modèle mais de 2 à 4 litres pour les plus récents et économes) et que l’on tire la chasse d’eau 4 fois en moyenne, à combien s’élève la consommation en litres d’une famille de 4 personnes ?


Selon un site genevois sur la consommation d’eau locale, sur les 142 litres consommés par jour et par personne, 42 litres finissent aux WC soit 30% de la consommation totale, ce qui en fait le premier poste de l’eau ! En France, selon le site Ooreka, la consommation d’eau des toilettes représenterait 20 % de la consommation domestique et arriverait en deuxième position derrière les bains et les douches qui en représentent 39 %.


Dans les deux cas, la consommation d’un adoucisseur serait donc substantielle ou « significative » – n’en déplaise au marketing mensonger du fabricant – avec en moyenne 40 000 litres (40 m3) par an pour une famille de 4 personnes !


D’autres fabricants sont toutefois un peu plus malins et donnent des chiffres plus précis, sans passer par les toilettes ! « Si des appareils peuvent consommer jusqu’à 200 litres d’eau par régénération, un adoucisseur XX bien entretenu et bien réglé rejette 80 à 100 litres, deux fois moins ! À l’échelle d’une année et pour un foyer moyen qui consommerait 200 m3 d’eau par an, ces régénérations peuvent demander 8 m3 d’eau. Une consommation supplémentaire de l’ordre de 4%, soit un surcoût à l’année de 30 à 40 euros. » explique une autre grosse marque, dans un article censé nous démontrer que l’adoucisseur à sodium est écologique… Ce serait donc mieux avec des appareils récents (et correctement entretenus) mais n’est-ce pas toujours trop alors qu’il existe des alternatives sans gaspillage ?


En outre, si je ne consomme pas 200m3 par an mais seulement 50 – cas d’une personne seule par exemple – alors la régénération de l’adoucisseur est toujours de 4 fois par mois et la consommation d’eau de l’adoucisseur grimpe alors à 16% de la consommation totale, voire 32% si j’ai le malheur d’être équipé d’un vieux modèle, soit environ la consommation des WC en Suisse... On finit donc bien aux toilettes !


Ne pas investir dans un adoucisseur à sodium ou remplacer son adoucisseur par une solution sans sel permettra donc de doublement respecter la ressource en eau : en n’en gaspillant pas mais également en ne rejetant pas dans le réseau une eau chargée de saumure, les directives européennes stipulant bien qu’il est interdit de rejeter de l’eau polluée dans l’environnement. Cerise sur le gâteau : vous ferez également des économies d’énergie, l’adoucisseur à sodium consommant jusqu’à 35 KWh par année !



Lorsque les organismes officiels mettent en garde contre les adoucisseurs à sel


« Si vous possédez un adoucisseur, assurez-vous qu’il alimente uniquement le réseau d’eau chaude. » (Agence régionale de l'eau, France)

Des informations officielles sont disponibles (en cherchant un peu)... et elles mettent toujours en garde contre les adoucisseurs à sel !


En Suisse, la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE) - organisme faîtier à but non lucratif qui regroupe la plupart des acteurs de la distribution de l’eau - n'aime (officiellement) pas beaucoup les adoucisseurs.


Dans sa notice "Information sur l'eau potable N°13 / 2008" intitulée "Dureté de l'eau: à quoi faut-il faire attention ?" elle met clairement en garde contre les adoucisseurs échangeurs d'ions dont la "forte concentration de sodium dans l'eau potable" est "critiquée par le corps médical". Elle signale le risque de corrosion de la tuyauterie ainsi que de propagation microbienne "ce qui pose de graves problèmes sur le plan de la santé". Elle donne en outre toute une série de conseils anti-calcaire dont celui de baisser la température de son eau chaude à 60°C et d’éviter l’eau en stagnation.


​Son discours devient un peu plus timoré dans sa Notice technique d'information de juin 2015 "Adoucisseurs d'eau - Echangeurs d'ions" mais elle déconseille toujours l’adoucisseur en dessous de 32 °fH et ne le recommande pas vraiment au-delà non plus:

  • "L’adoucissement de l’eau dans le logement n’est pas recommandé par la SSIGE lorsque la dureté totale ne dépasse pas 32 °f."

  • "Des adoucisseurs d’eau mal entretenus sont souvent à l’origine de problèmes de qualité et de la prolifération de germes."


Ecoutons également le Chef romand de la SSIGE lors d'une émission de la RTS du 14 février 2014 : "L'eau trop douce est néfaste pour la santé parce qu'elle devient très acide [...] Le propriétaire d'immeuble ne doit pas détériorer l'eau [...] Si l'eau est trop adoucie, elle devient agressive et peut détériorer les appareils."


En France, l'article R. 1321-53 du code de la santé publique, stipule que, pour les collectivités, l'adoucisseur doit être installé de façon à ce qu'une arrivée d'eau froide non traitée soit toujours à disposition de l'utilisateur.


C'est également ce que rappellent certaines Agences Régionales de Santé (voir ARS Île de France en 2018 par exemple) lors de leurs communications annuelles sur la qualité de l'eau distribuée: "Si vous possédez un adoucisseur, assurez-vous qu'il alimente uniquement le réseau d'eau chaude". Cela relève du bon sens puisque le tartre ne se forme qu'à partir de 55°C !


L'article 31 du décret du 3 janvier 1989 stipule en outre que "Les installations intérieures [...] ne doivent pas pouvoir, du fait des conditions de leur utilisation et notamment à l'occasion de phénomènes de retour d'eau, perturber le fonctionnement du réseau auquel elles sont raccordées ou engendrer une contamination de l'eau distribuée." Avec le rajout de sodium et le rejet d'une eau chargée en sodium, n'est-ce pas pourtant le cas ?


Les particuliers sont nettement moins protégés puisque la législation tolère jusqu'à 200 mg / litre de sodium, ce qui est aberrant alors que les eaux de surface contiennent rarement plus de 20 mg ! Les professionnels arguent du fait que l'eau reste "potable" puisque dans ces limites mais il n'en demeure pas moins que, selon Richard Haas, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) "déconseille vivement la consommation d'eau adoucie obtenue par échange d'ions, car celle-ci comporte trop d'ions de sodium qui sont préjudiciables pour la santé, surtout pour des personnes ayant des affections cardio-vasculaires."

"Le traitement de l'eau par un dispositif d'adoucisseur d'eau est inutile sur le réseau d'eau froide destinée à la consommation et peut même être dangereux pour la santé." (Ville de Lausanne)

Le scandale Suisse des adoucisseurs sous égide SSIGE


La dernière notice du SSIGE créée déjà la confusion avec une curieuse mention au chapitre 9: "Selon la directive européenne 98/83, la teneur en sodium de l’eau potable ne doit pas dépasser une valeur maximale de 200 mg/l. Le réglage de la dureté résiduelle entre 7 et 15 °f (eau douce) est, pour le logement, un réglage optimal qui permet généralement de respecter la valeur maximale de sodium recommandée."


Le Manuel Suisse des Denrées Alimentaires (MSDA) fixe pourtant comme objectif qualité un taux maximum de sodium de 20 mg / litre seulement ! De plus, en France, selon une information Que Choisir, l'adoucissement d'une eau inférieure à 15°f serait interdit (décret du 3 janvier 1989), la dureté idéale d'une eau devant être comprise entre 15 et 25°fH. Ce réglage à 15° f est également recommandé par le Laboratoire Cantonal de Thurgovie qui relève donc que 90% des adoucisseurs testés avaient un réglage inférieur !


Mais la SSIGE nous réserve en fait le plus gros scandale de l'eau en Suisse ! Les installateurs sanitaires demandent à installer des appareils labélisés afin de se couvrir vis-à-vis de leurs assurances. Ils font en cela confiance à la SSIGE. Or la SSIGE refuse de certifier les filtres ou les dynamiseurs... n'accordant son label "qualitatif" (sic!) qu'aux seuls adoucisseurs, ce qui les place de fait en situation de monopole !


Je critique officiellement d'un côté mais j'exclus tous les systèmes concurrents de l'autre ? Combien de temps cette situation schizophrénique va-t-elle durer ? Contactée en mars 2022, la SSIGE justifie sa position par le fait que l'eau du réseau serait d'une "qualité irréprochable" (argument dogmatique assez éloigné de la réalité, voir par exemple la situation hors marketing de l'eau de Genève) et ne justifierait donc pas l'ajout d'un filtre ou d'un dynamiseur. Mais pourquoi donc accorder le label seulement à la pire solution ? Eh bien parce que l'adoucisseur à sodium serait efficace contre le calcaire !


Certains pensaient peut-être benoîtement que la SSIGE était là pour protéger les citoyens ? Dans les faits, elle se révèle plutôt en charge de préserver le business adoucisseur via les installateurs sanitaires incités à n’installer que cela. Le scandale sanitaire et écologique est majeur mais qui osera enfin en parler ?


J'ai contacté en mars 2022 ainsi qu’en juin 2023 plusieurs centaines de journalistes Suisse via mon réseau LinkedIn. Je leur ai adressé une fiche pdf d'information claire et rigoureuse sur les différents scandales des adoucisseurs. Aucun ne m'a à ce jour contacté pour réaliser la moindre enquête sur le sujet... Conflits d'intérêt, manque de courage ou plus assez de liberté d'information ?



Les solutions anti calcaire et les adoucisseurs écologiques


Le tartre ne devrait jamais entraver la qualité de l’eau. Le confort (relatif) ne devrait jamais se faire au détriment de la santé ! À moins de 32 °fH, l’adoucisseur d'eau à sel est un luxe inutile : il y aura des traces mais peu de risque d’encrassage de votre tuyauterie.

Au-dessus de ce taux et si vous avez un vieil adoucisseur, supprimez-le et envisagez un adoucisseur d'eau sans sel, plus précisément un système de dynamisation intégral avec gestion intelligente du calcaire comme par exemple le Biodynamizer, version 3.0 : le calcaire est changé en aragonite, composé de cristaux de carbonate de calcium de forme géométrique régulière au faible pouvoir d’accrochage. Il y a des traces (comme avec un adoucisseur à sodium correctement réglé) mais pas d’encrassement des canalisations et, surtout, une eau sensiblement améliorée, ce qui en fait un véritable adoucisseur écologique.


Des solutions anti calcaire promettent une "eau potable" (tiens, tous les professionnels ne seraient donc pas d'accord avec l'innocuité des adoucisseurs classiques ?) mais nous savons que "potable" ne signifie pas forcément "recommandable", voir par exemple le scandale des PFAS, encore moins "biocompatible". Un système de ce type met du CO2 (gaz carbonique ou dioxyde de carbone) en contact avec le calcaire (carbonate de calcium et de magnésium) pour former du bicarbonate de calcium et de magnésium, beaucoup plus soluble dans l'eau que le calcaire. L'eau ne stagne pas, devient plus douce et le dosage du CO2 permettrait même de régler le pH de l'eau en le rendant plus neutre... Une solution donc éminemment préférable aux adoucisseurs classiques à base de sodium... mais une eau qui demeure dévitalisée, au contraire de la solution précédente, qui ne requiert en outre aucun entretien ou consommable !


Si vous venez d’installer un adoucisseur d'eau à sodium et souhaitez en amortir le coût tout en cessant de culpabiliser, rajoutez-y un osmoseur sur un point d'eau unique : la membrane d’osmose sera préservée du calcaire et prolongera ainsi sa durée de vie… pour supprimer le sel en excès et les risques microbiens de l’adoucisseur. Et si cet osmoseur assure également une dynamisation de qualité, vous obtiendrez alors une eau de qualité supérieure, véritablement biocompatible. Alternativement, si vous souhaitez un autre filtre que l'osmose inverse (qui rejette également de l'eau et requiert un entretien), placez votre adoucisseur sur le circuit d'eau chaude et envisagez un système intégral pour optimiser la qualité de votre eau froide.


Dans tous les cas, veillez à ce que votre adoucisseur soit correctement réglé à 15 °fH de dureté résiduelle. Ne pas réussir à rincer facilement le savon sur sa peau est le signe d’un réglage beaucoup trop bas… et donc d'un risque de corrosion de la tuyauterie.


Pour en savoir encore plus sur les dangers des adoucisseurs à sel et les alternatives écologiques :

Les solutions eau pour la maison : www.solutionsbio.ch

Vidéo Conférence-Tutoriel : La vraie qualité de l’eau (21’58) L'eau adoucie sur le portail de référence sur l’eau : www.lemieuxetre.ch Mon livre La qualité de l’eau (Ed. Médicis, 2020)

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