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Et si le chlore était le principal polluant de l'eau ?

Dernière mise à jour : 20 déc. 2023

Officiellement, tout va bien. La potabilité est une chance à l’échelle de la planète alors de quoi nous plaignons-nous ? Bon, il y a bien de temps à autres quelques alertes à la pollution agricole ou quelques reportages sur les résidus (médicaments, pesticides, plastique, pfas,…) mais, globalement, l’eau du robinet est écologique et doit être valorisée. Circulez, y a rien à boire ? A y regarder d’un peu plus près, on pourrait toutefois s’interroger sur l’impact singulier et multiple du chlore, traitement le plus utilisé pour la potabilité de l’eau – car le moins coûteux – et dont on ne parle curieusement presque jamais. Le chlore est-il vraiment si efficace que cela ? Pourrait-on le remplacer voire s’en passer ? Et, surtout, comment donc limiter son impact et retrouver ainsi le plaisir de boire, sans plastique et sans risques ? Le point avec l’auteur du livre « La qualité de l’eau » (Ed. Médicis, 2020).

Cet article exhaustif a été initialement publié le 19 décembre 2022 sur le site notre-planete.info / C'est ici qu'il est mis à jour.


Dans cet article :


« Grosse pollution au chlorothalonil dans les eaux souterraines suisses » titrait la RTS Suisse en mai 2020. [1] « Pesticides : de l’eau potable non conforme pour 20 % des Français » avertissait Le Monde en septembre 2022. [2] « Il y a des PFAS et des métabolites partout. Et, plus on va en chercher, plus on va en trouver. » (Directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie à ses cadres en octobre 2023). Comme dans tous les pays soumis aux aléas et lobbies industriels, notre eau est polluée par des résidus multiples. Ces chiffons rouges [3] font ponctuellement l’objet d’émissions et d’articles… ce qui évite de parler du plus important et principal polluant de l’eau : le chlore.


Découvert par un chimiste suédois en 1774, le chlore [4] a été copieusement utilisé comme gaz de combat asphyxiant par les allemands durant la première guerre mondiale. Aujourd’hui, en cas d’accident, un wagon de ce gaz tuerait jusqu’à 30% des habitants dans un rayon de 2,5 km. [5]


De nos jours, son usage est un peu plus soft – même en piscines publiques – mais ses effets restent redoutables vis-à-vis du vivant. Le chlore, outre son odeur désagréable qui ne donne pas envie de boire, est un biocide toxique réputé altérer la flore intestinale, créer des maux de ventre, endommager le système enzymatique, affaiblir le système immunitaire et produire des dérivés cancérigènes. [6]


Pourquoi donc cette omerta sur ce polluant de base ? Mais parce que le chlore fait partie – avec l’ozone ou l’aluminium neurotoxique – du traitement officiel des Eaux Destinées à la Consommation Humaine (EDCH). Or un traitement autorisé – d’autant plus sans aucune limite [7] – ne saurait faire de mal, n’est-ce pas ? Et puis, le chlore n’est-il pas abondant dans la nature [8], n’en avons-nous pas tous déjà dans l’organisme [9] ?


Actualité du chlore

Mai 2023: Un taux maximum de 0,25 mg/L. de sous-produits de la chloration (SPC) vient d’être introduit dans la nouvelle directive européenne (UE)2020/2184 dite directive «eaupotable» (voir doc français p. 77 à 141) Fort bien sauf que ce taux est augmenté à 0,7 mg/L (soit 2,8 fois plus) si un traitement de désinfection est susceptible de les générer… C’est évidemment le cas du chlore et c’est un nouvel argument contre son usage : si du chlore est utilisé, vous voilà du coup 2,8 fois moins bien protégé contre les SPC cancérigènes (voir ci-dessous) !


Chlore, THM et cancers


Côté cancers, le chlore n’est pas coupable mais il est responsable. Il réagit en effet naturellement avec les matières organiques présentes dans l'eau – des feuilles en décomposition par exemple [10] – pour produire des « sous-produits de la chloration » ou SPC. Parmi ceux-ci, les trihalométhanes ou THM (chloroforme, bromodichlorométhane, bromoforme…) sont classés « cancérogènes possibles » (Groupe 2B) par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). [11]


Or les concentrations de THM doublent en moyenne entre l’usine et le robinet. [12] Le risque est connu puisque la directive européenne en autorise 100 μg/litre et précise : « Si possible, sans compromettre la désinfection, les États membres devraient s’efforcer d’atteindre une valeur inférieure […] Les Etats membres veillent à ce que toutes les mesures appropriées soient prises pour réduire le plus possible […] la concentration de THM dans les eaux destinées à la consommation humaine. » [13]


« Des associations entre les SPC et certains cancers ont été observées dans de nombreuses études épidémiologiques. Il s’agissait principalement des cancers de la vessie, du poumon, du rectum et du côlon (InVS, 2006, part 1 ; Cantor, 2010) » détaille le Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard, qui précise « Selon l’Institut de veille sanitaire, en dehors des intoxications ponctuelles, la plupart des pathologies potentiellement observables dues à la pollution chimique de l’eau de distribution sont des cancers qui résultent d’une exposition chronique (plus de 10 ans) à cette pollution. » [14]


En dépit de cela et assez étrangement, les données actuellement disponibles seraient, toujours selon l’Institut de veille sanitaire (InVS) « insuffisantes pour conclure à une relation causale entre l’apparition d’un de ces cancers et la consommation d’eau traitée par le chlore. » [15]


Oui d’un côté mais pas sûr de l’autre… Le débat sur le chlore mènerait-il déjà à la schizophrénie ? Santé Canada recommande également un maximum de 0,1 milligramme de THM par litre d’eau et précise « Le risque de contracter le cancer, à cette valeur, est extrêmement faible. » [16]


Extrêmement faible mais donc pas exclu… Et sur le long terme ? Et en effet cocktail avec d’autres substances chimiques ? Les études sur le sujet sont finalement assez rares, ce qui est tout de même curieux s’agissant de la substance la plus utilisée dans le monde pour la désinfection de l’élément vital par excellence… Le document canadien présente la synthèse des études sur le sujet :


  • « Les animaux de laboratoire exposés à des concentrations très élevées de THM présentent un risque accru de cancer. »

  • « Plusieurs études chez l’humain ont révélé un lien entre l’exposition prolongée à des concentrations élevées de sous-produits de la chloration et une incidence accrue de cancer. »

  • « Une étude a mis en lumière une augmentation du risque de cancer de la vessie et peut-être du côlon chez les sujets ayant consommé de l’eau chlorée pendant trente-cinq ans ou plus. » [17]

  • « Dans une étude réalisée en Californie, on a observé un risque accru d’avortement spontané chez les femmes enceintes qui buvaient de grandes quantités d’eau de robinet à forte teneur en THM. » [18]


Cancer et fausse-couche ayant toujours des causes multifactorielles, faire la part des choses et accuser le chlore se révèle scientifiquement compliqué. Le risque des SPC ou THM semble avéré mais, sans études d’envergure précises – qui n’ont jamais été entreprises – le doute et la confusion persistent…

« Le plus grand tueur des temps modernes » ?


Les fabricants ou vendeurs de filtres ont nettement moins de scrupules (et un intérêt économique) à s’en prendre au chlore. Leur citation préférée semble être celle du docteur Herbert Schwartz, biologiste et chimiste au Cumberland County College, à Vineland, dans le New Jersey :


« Le chlore est si dangereux, qu’il devrait être interdit. Ajouter du chlore dans l'eau c’est comme mettre en place une bombe à retardement. Cancer, troubles cardiaques, vieillissement mental et physique précoce sont des effets attribuables au chlore se trouvant dans l’eau de robinet. Il nous fait vieillir avant l'heure en accélérant les symptômes du vieillissement tel que le durcissement des artères. Je crois que si le chlore était proposé, aujourd’hui, pour la première fois, il serait interdit par la F.D.A. »

Ce collège a été rebaptisé depuis Rowan College South Jersey (RCSJ) et est un établissement d’enseignement supérieur comme il en existe des milliers aux Etats-Unis. [19] Aucune trace par contre d’un Dr Herbert Schwartz, probable ancien professeur et qui ne semble pas être passé à la postérité… dans le collège ou sur le net, mis à part cette citation non sourcée ou datée.


Autre personnalité mise en avant – en tout cas par les sites anglo-saxons : le Dr. D. Joseph Price, est l’auteur d’un livre intitulé Coronaries/Cholesterol/Chlorine, publié en 1987... petit livre qui, selon le commentaire d’un lecteur, ne citerait pas ses sources. [20]

La révélation principale du livre serait un lien établit entre le chlore et le cholestérol dans la survenance des problèmes cardiaques. Pour le Dr. Price, le chlore, « agent oxydant très similaire aux oxydes d'azote toxiques que nous avons dans l'air », serait rien de moins que « le plus grand paralysant et tueur des temps modernes, un poison insidieux » [21], « la cause d'une épidémie de maladies sans précédent qui comprend des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, la sénilité et l'impuissance sexuelle. » [22]


Et rien sur la crise énergétique ou la Xème vague Covid ?

Le meilleur biocide désinfectant pour l’eau ?


Le Dr Price a au moins raison sur un point : le chlore est bien un oxydant majeur. [23] Avec lui, aucun microbe ne résiste (en tout cas officiellement) et le marketing des pouvoirs publics semble avoir été efficace : « Le chlore est indispensable dans l’eau, je ne tiens pas à retrouver du choléra en Suisse » rétorqua un écologiste à une proposition d’amélioration de la qualité de l’eau.


Elément chimique de numéro atomique 17, de symbole Cl, le chlore [24] est le plus commun des halogènes, un puissant biocide, c’est-à-dire, en chimie, un « Produit qui détruit les êtres vivants, généralement utilisé contre les micro-organismes. » selon la définition du Robert.


« Bien que ciblant les organismes nuisibles, les biocides sont par définition des produits actifs susceptibles d’avoir des effets sur l’homme, l’animal ou l’environnement. » précise le Ministère de la Transition Ecologique. [25] « Les biocides deviennent souvent des micropolluants diffus, et parfois des polluants émergents. » complète Wikipedia. [26]


L’eau de nombreux pays en développement requiert évidemment une « potabilisation ». Le chlore, biocide le moins coûteux et le plus facile à mettre en œuvre, présente ainsi des avantages certains pour limiter les diarrhées et autres infections (typhoïde, diphtérie,...) Une personne sur trois soit 2,2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à de l’eau salubre. [27] Conséquences, l’eau est toujours l’une des premières causes de mortalité dans le monde : 1,2 millions de morts par an dont, tous les jours, plus de 700 enfants âgés de moins de 5 ans ! Autant de scandales géopolitiques qui justifieraient un bien meilleur usage du chlore.


Mis au point par Philippe Bunau-Varilla, la désinfection de l’eau au chlore fut lancée durant la Première Guerre mondiale en raison des risques d’épidémies générés par la présence de nombreux cadavres dans les cours d’eau, dans la région de Verdun, d’où son nom initial de « Verdunisation ». En 1926 sort aux Editions Baillières le livre Autojavellisation imperceptible où l’ingénieur décrit sa « méthode d'assainissement intégral des eaux limpides par l'emploi de sels chlorés ».


Aujourd’hui, « Les produits à base de chlore (eau de javel, chloramines, dioxyde de chlore) [28] représentent les oxydants les plus largement utilisés pour la désinfection de l’eau de boisson. » explique Jean-Claude Block du CNRS. [29]


« Tous les désinfectants chimiques utilisés dans l’eau potable peuvent former des sous-produits susceptibles d’affecter la santé humaine. En général, nous disposons de moins de données sur les sous-produits des autres désinfectants que sur ceux de la chloration. » justifie Santé Canada. [30]


Curieux raisonnement mais il est vrai que le chlore présente des atouts, dont des propriétés rémanentes très pratiques : son action désinfectante serait valable tout au long du réseau de distribution d'eau, jusqu’au robinet de l’usager final. [31] Il est aussi le plus économique…

Filtration, affinage et chloration : l’usage moderne du chlore


Le chlore est, dans l’imaginaire collectif, intimement lié à la potabilisation de l’eau. Depuis les études sur les THM, la préchloration en amont est toutefois exclue : pas question de jouer avec les matières organiques encore en suspension et générer ainsi trop de composés organochlorés. [32] « En réseau de distribution, les produits chlorés ne sont pas utilisés stricto sensu pour traiter l’eau distribuée, tout danger doit avoir été préalablement éliminé par le traitement amont au mieux des techniques disponibles du moment et du lieu » explique Jean-Claude Block.


Ces différentes étapes de la filtration de l’eau nous sont présentées dans l’émission Allô Docteurs "Bien choisir son eau" (mai 2020) [33] : double clarification puis ozonation, filtre à charbon actif et enfin rayons ultraviolets (UV) pour « éliminer tout ce qui pourrait rester en bactéries, virus, parasites qui n’auraient pas pu être piégés sur les étapes de traitement précédentes »


Après ces différentes étapes, « Il ne reste plus alors qu'à fixer la qualité de l'eau avec du chlore » précise la journaliste. Une bien étrange formulation, comme si la qualité de l’eau était totalement indépendante du chlore…


« L'eau est un produit vivant donc va continuer d'évoluer pendant son stockage et son parcours jusqu'au robinet. Donc le chlore va permettre de maintenir cette qualité de l’eau potable pendant tout ce transport, jusqu'au robinet, jusqu'à la consommation finale » explique le Directeur adjoint Eau de Paris. L’eau potable serait ainsi, grâce au chlore, privée de vie et maintenue artificiellement morte ? Mais une eau morte peut-elle encore être bénéfique à la vie ? [34]


Dernière étape, des analyses en laboratoires d’échantillons d’eau afin de « vérifier si certaines bactéries ont réussi à passer entre les mailles du filet et notamment l’une des plus redoutées par nos intestins : Escherichia Coli », E. Coli de son petit nom. « Si cela devait arriver, la production d’eau n’atteindrait pas nos robinets ».


Des bactéries pathogènes ou des virus pourraient donc être résistants à tous ces traitements ? Les analyses ayant lieu en entrée de réseau, que se passe-t-il précisément dans les canalisations jusqu’au robinet final ? Quel y est donc le véritable rôle du chlore ?

Chlore politique et politique du chlore


Le chlore n’est donc pas utilisé – pour le moins en Occident – pour lutter contre les bactéries ou virus pathogènes [35] mais afin de « limiter la multiplication de microorganismes hétérotrophes (c’est-à-dire capables de se multiplier en dégradant la matière organique) saprophytes (c’est-à-dire considérés comme non dangereux, par opposition à pathogènes) », selon Jean-Claude Block.


Autrement dit, le chlore ne fait plus rien en amont mais uniquement en aval, vis-à-vis des microorganismes non pathogènes présents dans le réseau, susceptibles de générer un biofilm, de donner un goût désagréable à l’eau… et de questionner du coup le travail des régies et des pouvoirs publics.


Serions-nous ainsi dans un simple élément de paix social et de confort politique ? [36] Un mauvais goût lié à des bactéries ferait en effet mauvais genre et perturberait certainement la consommation de l’eau. [37] La découverte de bactéries dans l’eau permettrait sans doute de déclencher des procès…


Eviter les plaintes immédiates quitte à avoir des cancers plus tard ? Un responsable de la santé publique aurait admis cette stratégie étatique [38]: les cancers étant toujours multifactoriels, la responsabilité publique ne pourrait alors pas être engagée…


Quelque soit la véracité de cet aveu, le chlore n’est donc plus tant utilisé – tout du moins dans les pays riches – dans une optique de santé publique que dans un objectif de paraître vertueux, quoi qu’il en coûte. Au pays de Pasteur, « nous sommes en guerre » et il convient de buter les bactéries, bonnes ou mauvaises, jusque dans les tuyaux (des chiottes) !

Chloration de l’eau et biorésistance


Cette posture martiale sans réflexion est un échec. La vie trouve toujours un moyen et ce ne sont pas les bactéries qui manquent…


« La prolifération microbienne dans les réseaux de distribution [est] favorisée par la présence dans l’eau de carbone organique biodégradable et assimilable provenant souvent des oxydants utilisés comme désinfectants (chlore, ozone) », peut-on lire dans les Directives de qualité pour l’eau de boisson de l’OMS. [39]


« Lorsqu'ils sont utilisés pour désinfecter une eau brute, le chlore, et surtout l'ozone, provoquent, par leur action oxydante, la conversion partielle du carbone organique total en carbone organique biodégradable qui, s'il n'est pas éliminé par l'activité biologique lors du traitement (par exemple pendant la filtration lente sur sable ou sur charbon actif), peut favoriser la croissance d'organismes nuisibles lors de la distribution. » (OMS, Directives de qualité pour l’eau de boisson, 2ème édition, Volume 2, 2000, p.138)


« L’hypothèse selon laquelle les résistances aux antibiotiques seraient moindres dans le groupe utilisant de l’eau chlorée, et souffrant donc moins de diarrhée et moins souvent traité par antibiotiques, n’a pas été confirmée. Bien au contraire, l’équipe a constaté dans ce groupe plus de matériel génétique résistant aux antibiotiques. » constate le rapport d’une étude au Bangladesh. [40]


« L’exposition des bactéries au chlore se traduit par l’activation d’un système de défense. La conséquence de cette réponse cellulaire est une très grande résistance des bactéries à une exposition ultérieure au chlore et la quasi-impossibilité de tuer la cellule par des taux de traitement classiquement utilisés par l’industriel. » explique Jean-Claude Block.


« Pire, il est légitime de considérer que le maintien continu d’un oxydant en faible concentration induit plusieurs systèmes de résistance des bactéries et interdit tout espoir de prévention du biofilm dans les réseaux de distribution […] Même dans des réseaux constamment chlorés, le biofilm peut représenter jusqu’à 10 puissance 7 bactéries/cm2 […] prouvant l’inefficacité réelle du traitement sur ces biomasses fixées. » continue l’expert.


En quoi est-ce problématique ? « On estime qu’aujourd’hui 12 500 personnes en France et 1 million dans le monde meurent chaque année à cause de souches bactériennes qui résistent aux traitements. Des modélisation prévoient qu’ont atteindrait les 10 millions par an à l’horizon 2050 » souligne l’anthropologue Charlotte Brives, auteur du livre Face à l’antibio-résistance. [41]


Condamnés à toujours plus de chlore ?


Bref, non seulement le chlore ne serait pas si efficace que cela mais, pire, il renforcerait la résistance des micro-organismes et favoriserait la création de biofilm dans la tuyauterie.


Jean-Claude Block continue sa démonstration : « En d’autres termes le chlore appliqué en continu en réseau joue un rôle utile sur la biomasse en suspension dans l’eau, mais masque l’activité bactérienne à l’interface. Dans ces conditions l’arrêt du traitement se concrétise immédiatement par la mesure d’un nombre élevé de microorganismes viables et cultivables dans l’eau. »


Le chlore serait-il aujourd’hui surtout utilisé – en dose toujours plus importante – avant tout pour masquer la piètre efficacité du chlore ?


L’Annexe 70 du rapport enfonce le clou : « De ce fait, le principe de précaution actuel peut dans certains cas se révéler préjudiciable pour des actions d’urgence ultérieures. En effet il est aujourd’hui démontré que les microorganismes de l’environnement mettent en jeu un ensemble complexe de mécanismes de résistance au stress oxydant en général et aux produits chlorés utilisés en traitement d’eau potable en particulier. L’application de faibles doses inefficaces sur le biofilm ne fait que mettre en route ces mécanismes de défense interdisant de facto une action désinfectante ultérieure réussie. »


Et d’appeler de ses vœux une « évaluation objective des risques microbiologiques, par l’emploi de nouveaux produits, mais aussi par une utilisation différente des anciens produits traditionnels (la désinfection en mode discontinu par exemple pouvant dans certains cas éviter l’induction de phénomènes de résistance aux désinfectants). »


Bref, il serait urgent d’envisager autre chose qu’un emploi systématique et en continu du chlore !


Le chlore contre le terrorisme…


Il faudra pour cela attendre encore un peu car, entre temps, le taux de chlore a plutôt été augmenté dans le réseau d’eau dans le cadre du plan Vigipirate. [42] L’objectif est double : réduire le cas (terroriste) échéant l’activité de la toxine botulique [43] et déceler une éventuelle contamination biologique, ce qui se traduirait alors par une baisse importante de la teneur en chlore et déclencherait l’alarme.


Détail amusant et lapsus révélateur, le dioxyde de chlore est noté dans plusieurs documents officiel « bioxyde de chlore ». [44] En référence peut-être au caractère très biocide de la molécule ? Il est vrai que nous sommes dans la chimie lourde et complexe… [45]


Cette chloration massive – concernant « l’ensemble des collectivités [avec une priorité pour les communes de plus de 10 000 habitants] quelles que soient la taille ou les capacités de production [des installations de traitement et de distribution] » –a interpellé un courageux député en décembre 2003, à l’Assemblée Nationale : « Sur notre territoire, nombreux sont les syndicats d'eau qui ont la chance de disposer d'une eau de très bonne qualité, sans besoin d'apport d'un quelconque produit. Or la chloration de l'eau reste imposée aux exploitants de toutes les unités de distribution d'eau […] Cet ajout de chlore a aussi pour effet d'altérer la qualité de l'eau potable que les exploitants distribuent aux abonnés. Il indispose de nombreux usagers, incommodés par le goût particulier de l'eau. » [46]


La ministre de l'écologie de l’époque précisa que le taux de chlore restait dans les normes, assura qu’une attention particulière serait portée « aux unités de distribution dont la ressource est particulièrement chargée en matières organiques », ceci afin de ne pas multiplier les THM, et promit que cette mesure de surchloration « actuellement indispensable dans un but de sécurité sanitaire » n’avait « cependant pas vocation à être définitive. » [47] C’était en 2003…


Aujourd’hui, la France est toujours dans les normes sachant que La Directives européennes ne fixe plus de limite maximale au chlore et que l’OMS autorise un taux record de dichlore de 5 mg/ L ! Par contre, la norme suisse fixe la limite de chlore (libre) à 0,1 mg/L. Avoir dans l’eau de 3 à 5 fois le taux maximal autorisé en Suisse (et parfois encore plus) est-il vraiment rassurant ?


L’impact du chlore sur la peau…


« Dites est ce que chez vous l'eau a changé ? Ici on a les mains très sèches ainsi que le visage. Ça nous gratte aussi alors que jusqu'à présent pas de souci et surtout pas à cette période là de l'année. Augmentation du chlore dans l'eau ? » (Une citoyenne, sur Twitter). « J'ai une peau de crocodile », « je n'arrête pas d'avoir des démangeaisons », « j'ai remarqué que le goût de l'eau avait changé » relate Pauline Pennanec'h dans son article sur la période du Confinement en 2020. [48]


Pourquoi cette augmentation soudaine du chlore durant le confinement ? Officiellement, il y aurait eu alors moins de consommation d’eau et donc davantage d’eau stagnante, d’où un risque accru de prolifération microbienne. Et que fait-on au pays de Pasteur face aux bactéries ? Eh bien on rajoute du chlore !


« L’augmentation du chlore dans l’eau du robinet assure, avec du savon, un lavage efficace des mains ou encore des fruits et légumes, et donc un moyen simple de prévenir la propagation du coronavirus », se justifiait la Société des eaux de l'Ouest parisien à France Info, oubliant que le chlore a toujours été peu efficace face aux virus…


A toute chose malheur est bon et cela a permis – à tous ceux qui en doutaient encore – de mesurer l’impact oxydant du chlore sur la peau. [49] Eh non, le fautif n’est pas le calcaire et il n’est plus nécessaire de s’équiper du catastrophique adoucisseur à sodium ! [50] Autre preuve ? Lors d’un séjour à l’étranger – où l’eau n’est pas encore systématiquement traitée –, les voyageurs sont surpris de constater une bien meilleure hydratation de leur peau… et la reprise de leurs problèmes dès leur retour en Oxydant.

Est-ce à dire que la suppression du chlore permettrait d’éviter l’essentiel de nos dépenses en crèmes hydratantes et autres cosmétiques chimiques ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, une eau hydratante est en tout cas à notre portée. Il suffit pour cela de changer son pommeau de douche ! [51]



Le chlore volatil ? Le cas(tastrophe) des piscines chlorées…


Il est officiellement très facile de se débarrasser du chlore : il suffit de laisser reposer l’eau dans une carafe. Selon les sites ou les sources, le récipient doit toutefois être fermé ou ouvert, mis au réfrigérateur [52] ou non, laissé quelques heures ou 24 heures… Bref, pas si clair !


L’impact du chlore – gaz asphyxiant – volatilisé dans l’air est également nettement moins discuté. Les bains à l’eau chlorée donnés (trop régulièrement) aux jeunes enfants sont pourtant susceptibles de provoquer une gêne respiratoire, voire de déclencher de l’asthme…


La natation en piscine chlorée est-elle bonne pour la santé ? Apprendre à ne pas boire la tasse est certainement utile mais plusieurs études incitent en effet à la prudence :


- Une étude de l’Université de Louvain en Belgique [53] démontre un risque de bronchiolite 4,4 fois plus grand chez les bébés nageurs (plus de 20 heures en piscine sur les deux premières années de vie) que chez les autres bébés. La Société française de pédiatrie (SFP) a ainsi fait passer un message de prudence, notamment quand il existe un terrain familial propice au développement de l'asthme. La pratique des bébés-nageurs serait de fait fortement déconseillée en Allemagne.


- Précédemment, une autre étude de la même équipe [54], démontrait un risque d’asthme jusqu’à dix fois supérieur chez les adolescents ayant passé plus de 1 000 heures en piscine publique chlorée, sans qu’une telle différence ne se retrouve dans le cas d’une piscine désinfectée à l’argent et au cuivre.


- « 50 à 65% des nageurs faisant de la compétition seraient sensibles aux allergènes les plus communs, alors que seule 29 à 36% de la population générale est allergique », explique Valérie Bougault, l’auteure d’une dernière étude. [55] Les chercheurs auraient en effet constaté une modification des tissus pulmonaires chez les nageurs réguliers… Autant pour le mythe de la natation bonne pour le souffle ! [56]


Les maîtres-nageurs en piscine développent quant à eux toute une série de réjouissances (syndrome de Brooks, asthme, bronchites chroniques, rhinites, insuffisances respiratoires voire certains cancers…), tant et si bien que la profession peine désormais à recruter…


L’accusé n’est pas directement le chlore mais les chloramines, composés chimiques produit par l’action du chlore sur les matières organiques et azotées, abondantes en piscine publique (sueur, peau, salive, cheveux, urine,…). Plus l’eau est chaude – cas pour les bébés nageurs ou les pataugeoires – et plus il y a de chloramines. Et plus il y a de chloramines – repérables à l’odeur de chlore ou de javel dans l’air de la piscine – moins la piscine est correctement désinfectée…


Qu’attendons-nous donc pour sortir du cercle vicieux et réduire les risques ? Il existe d’autres traitements pour les piscines (cuivre et argent, brome, dynamisation de l’eau,…) mais le chlore est moins original et surtout nettement moins coûteux. [57]


Quand le danger du chlore est officiellement reconnu


Il existe tout de même un lieu où le chlore présente un danger, connu et immédiat : les centres de dialyses !


« L'augmentation de la teneur en chlore dans le réseau de distribution d'eau est susceptible d'induire dans certains cas la formation de chloramines, pouvant être à l'origine de conséquences graves pour la santé des patients insuffisants rénaux dialysés […] Si le taux de chloramines atteint 0,3 mg/l, une hémolyse aiguë est possible. » [58]

Tous les centres de dialyses ont ainsi reçu des consignes sans ambigüité : « Si nécessaire réajustement du traitement en augmentant la capacité "déchlorante" des charbons actifs. Faire systématiquement un dosage du taux de chlore total sur l'eau osmosée avant chaque série de séances de dialyse. »


Ne gâtons pas notre plaisir car c’est bien la première fois qu’une circulaire officielle mentionne la nécessité de filtrer l’eau du robinet à cause du chlore. Au-delà du charbon actif voilà même la motion de l’osmoseur, le plus efficace filtre pour l’eau, capable de retirer l’essentiel des minéraux… [59]


Chlore et énergie de l’eau


Un sujet ne sera par contre jamais abordé par les pouvoirs publics : la naturelle énergie de l’eau !


Je préparais une conférence sur l’eau dans le cadre du mouvement Alternatiba à Genève lorsque je fus pris à partie : Vous racontez n’importe quoi, il n’y a pas d’énergie dans l’eau ! Ah bon, il n’y a pas de protons ou d’électrons ?

Mon interlocuteur – qui travaillait pour la régie distributrice de l’eau – préféra s’éclipser discrètement…


Depuis les découvertes de la physique quantique, il est possible, au nom de la science et non plus de la simple intuition spirituelle, de clouer le bec de tous les scientistes et matérialistes dogmatiques : « Comment cela, pas d’énergie ? Tout n’est-il pas énergie ? »


De l’électricité aux ondes électromagnétiques en passant par – excusez du peu – la cohésion et la stabilité des atomes et autres molécules constitutifs de la matière et du vivant, l’électromagnétisme englobe des domaines d’investigation considérables. Tout, en réalité, est électromagnétisme, c’est-à-dire interactions entre particules chargées électriquement.


L’eau H2O n’y échappe pas. L’atome d’hydrogène formé d’un unique proton électropositif entouré d’un électron électronégatif tournant autour à la vitesse de la lumière ? De l’énergie ! La liaison atomique entre les deux hydrogènes positifs et le gros oxygène négatif ? Encore de l’énergie ! Les 1 000 milliards de liaisons hydrogènes à la seconde entre les molécules d’eau ? Toujours de l’énergie ! Faut-il que l’énergie de l’eau dérange pour nier à ce point le b.a.-ba scientifique ?


De fait, la science de l’eau se nomme la « Bioélectronique de Vincent » (BEV pour les intimes). Considérée comme la référence par (presque tous) les passionnés de l’eau, elle est occultée par (presque tous) les autres, dont les pouvoirs publics, les embouteilleurs et les sociétés distributrices d’eau. [60]


Que dit donc la BEV de si dérangeant ? Eh bien que tout ce que nous consommons devrait nous apporter de l’énergie sous la forme, donc, en premier lieu, de protons et d’électrons :

  • La richesse magnétique ou en protons (ions H+) [61]de l’eau se mesure via le pH. Plus une eau est acide et plus elle apporte d’énergie magnétique. Or l’eau du réseau est toujours alcaline afin de protéger la tuyauterie.

  • La richesse électrique ou en électrons de l’eau se mesure via le rH2 ou taux d’oxydoréduction. [62] Plus une eau est réductrice et plus elle apporte d’énergie électrique. Or l’eau du réseau est comme nous l’avons vu très oxydée… à cause notamment du chlore oxydant !


Inutile toutefois de nous précipiter au supermarché car il en va de même pour la majorité des eaux minérales : alcalines et oxydées déjà à la source, les paramètres énergétiques ne s’améliorent évidemment pas en bouteilles…


Notons également, comme tous les piscinistes le savent, que plus le pH est élevé, moins le chlore est efficace. La désinfection au chlore serait optimale quand le pH est entre 5.5 et 7.5. [63] Pourquoi la Régie augmente-t-elle artificiellement le pH de son "Eau de Genève" de 7,6 à 8 ? Quel est alors son taux d’oxydo-réduction ? [64] Nous attendons des réponses depuis 2018… [65]


Cette omerta est d’autant plus ennuyeuse qu’une eau alcaline et oxydée se trouve, selon la BEV, sur le terrain des cancers, des virus [66] et des vaccins. De fait, des rumeurs circulent aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) associant un taux record de cancer du sein avec la qualité de l’eau locale. Officiellement impossible toutefois d’en savoir plus, ni auprès des HUG, ni via une association locale contre le cancer, soudainement pressée de terminer la conversation. Une eau potentiellement cancérigène ferait en effet mauvais genre face à tout le marketing déployé pour faire croire à la « qualité irréprochable » de l’eau locale… [67]


Chlore et déshydratation chronique


Si les risques de cancer nécessiteraient au moins une dizaine d’années de consommation régulière, l’usage irraisonné du chlore induit une problématique immédiate et rarement discutée : la déshydratation chronique des citoyens !


Qui boit avec plaisir de l’eau chlorée, alcaline et oxydée, privée de quasiment toute énergie ? Pas les enfants ou les animaux en tout cas, qui rejettent instinctivement ce type d’eau… avant de ne pas avoir trop le choix.


Qui arrive du coup à boire son 1,5L d’eau plate et tempérée par jour ? La triche semble de rigueur, même chez ceux qui déclarent apprécier l’eau du robinet : eau chauffée agrémentée de thés ou de tisane, jus de citron, adjonction de bulles CO2,… [68] Il faut apparemment être créatif pour réussir à boire avec plaisir…


70% des français seraient en déshydratation chronique, ne buvant que 2-3 verres par jour, preuve qu'il y a bien un réel problème de santé publique !


« Avez-vous des astuces pour boire suffisamment d'eau chaque jour ? Je n'ai jamais soif ! » est ainsi la première question de l’émission Allô Docteurs « Bien choisir son eau » [69] La réponse du médecin nutritionniste endocrinologue n’est pas qualitative mais quantitative : prendre un verre d'eau avant chaque repas… et donc se forcer à boire ! On se compliquera certes la digestion – il est déconseillé de boire juste avant ou pendant le repas – mais on aura au moins bu un peu plus d’eau.


« Vous avez la moitié de vos apports pratiquement assurés » assure-t-il. Et pour l’autre moitié ? Se forcer à boire encore un peu plus ? Il ne répond pas mais ajoute un conseil de bon sens : manger beaucoup de légumes, riches en eau... Certes mais l’eau de l’alimentation – 1 litre environ par jour – ne remplace normalement pas l’eau de consommation courante puisque ce sont 2,5 litres que nous devrions renouveler tous les jours.


Indirectement, le chlore empêche donc de boire suffisamment ce qui, au regard de l’importance de l’eau pour l’organisme – constitué à plus de 99% de molécules d’eau [70] – est pour le moins ennuyeux. Mais serait-il bon de boire davantage d’eau chlorée additionnés de 5 fruits et légumes bourrés de pesticides ou bien devrions-nous enfin nous préoccuper de la qualité ? [71]


Les multiples douleurs et problèmes de santé induits par le manque d’eau arrangent en tout cas les affaires d’un certain nombre d’acteurs économiques… Tant que la maladie sera comptabilisée dans la croissance du PNB et la richesse nationale, le quantitatif continuera malheureusement de primer sur le qualitatif. De là à dire que le chlore est une fatalité ?


Quand d’autres pays donnent l’exemple…


Il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas… car la qualité de l’eau n’est pas la même partout !


Aux Pays-Bas, des villes comme Rotterdam ou Amsterdam distribuent de l’eau sans chlore depuis une vingtaine d’années. A Zurich, il n’y a plus de chloration de l’eau du réseau depuis 1993 sur deux stations d’eau de surface, à l’exception de quelques brèves périodes...[72]


« Nous garantissons une eau sans chimie. On alimente 315 000 personnes d'une eau qui n'a subi aucun traitement chimique, pas d'ozone, pas de chlore, pas de filtrage chimique », précise avec fierté Franz Otillinger, directeur de la société de distribution d'eau de la ville bavaroise d'Augsbourg, en Allemagne. [73]


En Bavière, le plus grand des treize Länder allemands, plus de la moitié de l'eau potable distribuée à la population n'est ainsi pas traitée. Une prouesse imputable à une politique drastique de protection de la ressource à coup notamment de subventions afin que les agriculteurs cessent de polluer les sols. « En France, je suis épouvanté par le goût de l'eau chlorée qui coule des robinets » ajoute sournoisement le Directeur…


Des perspectives bloquées en France ?


En France, entre dogmatisme technocratique et conflits d’intérêts [74], la situation est en effet plus compliquée… De nombreuses localités de moindre importance continuent – tant bien que mal – de résister au diktat du traitement de l’eau. Grenoble faisait figure d’exception dans les grandes villes mais elle a depuis remis du chlore dans son eau… [75]


Avec son projet « Vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore » lancé en 2015, le Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF), qui distribue l’eau potable pour 4,6 millions d’usagers, a pour ambition d’investir 800 millions d’euros dans une « filtration membranaire extrêmement performante ». [76]


« Pourquoi souhaitez-vous mettre en place le procédé d’osmose inverse basse pression (OIBP) ? » interrogea la Présidente de la Commission d’enquête. [77] « L’agence régionale de santé (ARS) affirme pourtant que l’eau d’Île-de-France affiche déjà une « qualité parfaite ». [78]


L’eau parfaite existe-t-elle encore ? [79] La qualité de l’eau fait en tout cas référence en France – comme en Europe – exclusivement aux normes de potabilité, en berne depuis quelques décennies [80] et à géométrie variable selon les revirements plus ou moins scientifiques. [81]


La réponse de la directrice des études et de la prospective de la SEDIF semble emplie de bon sens : « Le SEDIF mène des enquêtes et études visant à qualifier la satisfaction de ses consommateurs. Deux principaux motifs d’insatisfaction et de préoccupation en ressortent : la teneur en calcaire et la teneur en chlore. Par ailleurs, de plus en plus d’études font état de la présence de micropolluants dans l’eau. [82] Selon ces études, ils jouent un rôle de perturbateurs endocriniens, avec des effets potentiellement cancérigènes ou mutagènes. Il nous a donc semblé important de réfléchir à des solutions. »


Les objections néanmoins fusent :

  • Selon l’ancien directeur général adjoint de la régie Eau de Paris, la « sur-technique » serait trop coûteuse et offrirait une « sur-qualité » d’eau, « alors que d’autres processus moins coûteux, comme l’utilisation des charbons actifs, pourraient être envisagés. » Les français seront certainement ravis d’apprendre qu’ils ne méritent pas une « sur-qualité » d’eau ou les dernières technologies.

  • Ce processus présenterait des risques environnementaux et sanitaires, en raison « des rejets de concentrats dans les eaux usées » La technologie ajouterait donc de la pollution à la pollution déjà présente dans l’eau, sérieusement ?

  • « En faisant la promotion de l’OIBP [osmose inverse basse pression], un délégataire privé privilégiera une technologie complexe et nécessitant des investissements importants afin de créer en France un équipement de référence utile à son développement international ». Disposer d’un équipement de pointe de référence pour le prestige de la France à l’international serait donc un problème ? Si le business de l’eau est déjà en France aux mains de quelques multinationales, il existe par contre de nombreux fabricants d’osmoseurs…

  • « L’OIBP produit une eau non potable, à laquelle doivent être ajoutés des sels minéraux. » Cette remarque de la Présidente est révélatrice : l’osmose inverse élimine en effet la majorité des minéraux et produit ainsi une eau légèrement acide là où la norme de potabilité viserait plutôt à l’alcalinité (le pH doit être compris entre 6,5 et 9). Cette norme n’a toutefois strictement rien à voir avec la santé publique mais vise uniquement à la protection du réseau : une eau acide (chargée en protons) est bénéfique pour la santé mais corrosive pour la tuyauterie !

Au final, si le SEDIF poursuit son objectif, le Rapport fait au nom de la Commission d’Enquête, enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 15 juillet 2021 aboutissait à une Proposition N° 1 : « Privilégier les solutions de gestion équilibrée de la ressource et de limitation des pertes sur les solutions d’augmentation des prélèvements par un recours à des technologies inadaptées. » Autrement dit, en langage non technocratique, il est urgent de ne rien faire !

Comment améliorer les choses ? Primum non nocere…


D’abord ne pas nuire. Et si nous commencions par déclarer l’armistice vis-à-vis des microorganismes ? Certes, certains sont pathogènes – sous conditions très spécifiques – mais la très grand majorité sont bénéfiques. De 5 à 8% de notre ADN aurait d’ailleurs une origine virale !


« Il est absurde de se déclarer « en guerre » contre un virus, comme l’a fait Emmanuel Macron, charriant l’idée du « c’est lui ou nous ». Car notre état normal est d’être traversé par des virus ! Nous avons à peu près dix fois plus de virus dans le corps que de cellules humaines, nous sommes sans cesse infectés sans le savoir. Nous coexistons avec eux. […] Car nous avons besoin des virus, notamment pour développer notre système immunitaire. Quant aux bactéries, elles contribuent à notre digestion, à notre cognition et à plein d’autres fonctions que nous ignorons encore. Ces relations sont intenses et complexes. » explique l’anthropologue Charlotte Brives, auteur du livre Face à l’antibio-résistance. [83]


« Vider le mental, remplir le ventre » disait Lao Zi il y a quelques 2600 ans. [84] Vider son mental : arrêter d’avoir peur et éteindre sa TV anxiogène. Remplir son ventre : s’alimenter convenablement (avec notamment une eau de qualité) et prendre soin de son microbiote.


Le microbiote intestinal, couramment appelé « flore intestinale », est constitué – au dernier recensement – d’environ 39 000 milliards de bactéries de 200 à 250 espèces différentes dont le ponctuellement redoutable E. Coli. Selon Philippe Kourilsk [85], ces caractéristiques justifieraient que le microbiote soit considéré comme un organe spécifique, et que l'homme symbiotique soit surnommé Homo microbicus.


Pas de chance donc avec le chlore, biocide, qui ratisse large et ne fait pas de distinction entre les bonnes et les mauvaises bactéries. Comment une consommation régulière d’eau chlorée ne perturberait-elle pas in fine la flore intestinale ? Ceci est (en partie) confirmé dans l’étude au Bangladesh, publiée en mars 2022 : « Dans ce groupe d’âge moyen (d’enfants âgés de 15 à 30 mois), le chlore provoque un appauvrissement de la diversité des microorganismes. » [86]


« Béchamp avait raison, le microbe n’est rien, le terrain est tout », aurait dit Pasteur à la fin de sa vie, reconnaissant ainsi s’être trompé. [87] Si cette citation relève peut-être du mythe, les dégâts énergétiques de la vaccination, des médicaments ou de la pasteurisation des aliments sont réels. Pasteur, chimiste, avait biologiquement tout faux mais ses produits sont toujours considérés comme la panacée en matière d’hygiène et de santé. Parce qu’ils affaiblissent le terrain et sont donc rentables ?


Les conclusions de Joseph Országh


Avant de passer aux solutions pratiques, comment ne pas citer les travaux du grand bioélectronicien Belge Joseph Orszagh ? Sa rigueur scientifique – il faut parfois s’accrocher – ne devrait laisser personne indifférent. Voici quelques extraits de ce qu’il pense des désinfectants de l’eau en général et du chlore en particulier : [88]


« La désinfection de l'eau par le chlore et par l'irradiation UV sont des techniques biocides qui sont le reflet du courant dominant de la conception pasteurienne de l'hygiène, et dont l'objectif est de nous débarrasser de ce qui est supposé nous rendre malade, notamment des bactéries. […] Il s'agit ici d'une démarche basée sur des postulats dont la validité générale n'a jamais été démontrée. Or, une approche scientifique dépourvue d'idées préconçues ne tient compte que des faits observés en laboratoire et aussi sur le terrain d'application. […]


Ces techniques biocides tuent indistinctement, comme les pesticides dans l'agriculture. Elles tuent aussi les micro-organismes inoffensifs et même ceux qui nous sont utiles, voire indispensables. La généralisation de ces techniques biocides engendre des déséquilibres de plus en plus graves dans notre environnement direct et plus lointain. […]


Les désinfectants couramment utilisés tuent les bactéries responsables des maladies infectieuses que la médecine maîtrise en général facilement, mais créent les conditions électrochimiques idéales pour le développement viral […] La désinfection élimine donc des micro-organismes que l'on combat facilement et nous rendent sensibles à d'autres maladies non maîtrisées […] Suivant la vision classique, le chlore est un produit d'hygiène. En réalité, le chlore est un biocide toxique avec de nombreux effets secondaires dont on ne parle presque jamais. »


Nous avons essayé ici de faire exception à la règle avec l’objectif de démêler les craintes légitimes des exagérations marketing. Au regard de l’importance de l’eau pour la santé humaine, il apparaît tout de même étonnant de ne pas avoir davantage d’études indépendantes et approfondies sur le sujet.


La qualité de l’eau est un sujet explosif et le chlore, gaz asphyxiant qui requiert un masque, empêche de toute évidence d’y boire clair. Officiellement, la balance bénéfices-risques est à l’avantage de la molécule chimique et de ses multiples dérivés. En réalité, leur usage inconsidérée est devenu contreproductif vis-à-vis des bactéries, favoriserait les virus, empêche de correctement s’hydrater et génère toute une série de problèmes de peau et de santé… ce qui arrange de nombreux intérêts économiques. Embouteilleurs, fabricants de cosmétiques et Big Pharma n’ont évidemment aucun intérêt à supprimer le chlore de l’eau du robinet ! Il n’y a pas ici de complot : la vénalité des multinationales, les conflits d’intérêt des experts et l’incompétence des politiques permettent déjà d’expliquer beaucoup de choses…

Supprimer l’impact du chlore


A défaut d’une prise de conscience politique en amont, c’est donc au citoyen réveillé de faire le travail en aval, au niveau de son arrivée d’eau principale ou de ses robinets. Bien avant les résidus ou micropolluants, le chlore est la substance dont nous devrions tous nous préoccuper voire être préoccupés.


Les médias parlent globalement peu de la qualité de l’eau potable, en général, et du chlore, en particulier. De plus en plus soumis aux directives officielles et sous le joug de l’écologie politique, la tendance est en outre à la valorisation de l’eau du robinet. Les filtres sont ainsi le plus souvent présentés comme inutiles sinon dangereux. [89] Tout filtre à charbon actif est pourtant en mesure de supprimer « physiquement » le chlore – par adsorption – et donc d’améliorer significativement la qualité de l’eau.


La banale carafe filtrante fait ainsi en théorie le travail et cela tombe bien car 20 % des foyers français sont déjà équipés. [90] En pratique, les choses se compliquent toutefois un peu : non seulement le charbon actif en granule arrive vite à saturation (d’où la nécessité de changer très régulièrement les cartouches [91]) mais le réservoir devient rapidement un nid de bactéries, ce qui – même vis-à-vis de bactéries sans aucun danger – est tout de même contradictoire avec l’idée que l’on se fait d’une filtration de qualité.


Toute eau stagnante privée de chlore (grâce à la filtration) développe en effet à température ambiante des bactéries et il suffit d’une seule goutte pour tout contaminer. La solution serait de stocker le réservoir vide (oui vide !) au réfrigérateur [92] et de redonner rapidement de l’énergie à l’eau filtrée.


Après la filtration, cette seconde étape de la dynamisation est globalement occultée car elle dérange les habitudes et les affaires : elle fait en effet prendre à l’eau une toute nouvelle dimension, bien moins schématique que la distinction eau pure/polluée, eau robinet/bouteille. C’est cette étape qui permet de limiter la prolifération microbienne, d’éliminer l’empreinte du chlore – et des mauvais traitements – dans la structure de l’eau, de retrouver enfin le plaisir de boire et donc de dire enfin adieu aux bouteilles plastique.


Personne n’a jamais vu de molécule d’eau [93] mais nous savons que ces molécules s’agencent entre-elles via la « liaison hydrogène » à l’échelle de la picoseconde (10-12 seconde), c’est-à-dire 1 000 milliards de fois par seconde, dans toutes les combinaisons possibles. La science étant incapable de mesurer les interactions de plus de trois molécules [94], on imagine sa perplexité devant l’eau. Est-ce la raison pour laquelle la plupart des scientistes ne veulent pas se mouiller et s’en tiennent à la banale formule H2O ?


Sceptique ? Il suffit pourtant de faire l’expérience [95] : une eau du robinet placée dans une carafe ou bouteille dynamisante devient structurellement beaucoup plus douce en bouche en 30 secondes. Les procédés de dynamisation de l’eau sont aujourd’hui légion et, même s’il est difficile de s’y retrouver entre ce qui fonctionne et ce qui fonctionne mieux [96], on constatera toujours une qualité d’eau différente.


Vers l’eau biocompatible…


L’eau biocompatible, c’est-à-dire bénéfique à l’organisme [97], est à notre portée mais elle requiert d’arriver à dépasser nos préjugés vis-à-vis de l’excellence de l’eau traitée au chlore, ou de la pseudo pureté [98] des eaux emprisonnées en bouteilles plastiques. [99]


Nous ne sommes pas près, comme nous l’avons-vu, de nous débarrasser du dogmatique chlore des régies et des pouvoirs publics. Nous pouvons certes bouder notre plaisir mais devrions également reconnaître notre chance à l’échelle de la planète : non seulement notre eau est facilement accessible [100] et ne présente pas de danger immédiat mais nous avons tous la possibilité de l’améliorer afin de la rendre véritablement biocompatible.


L’eau chlorée est une excellente base de travail et, après filtration et dynamisation – la qualité s’améliore tandis que les perspectives s’élargissent :

  • Eau plus respectueuse de la peau et donc moindres besoins en cosmétique

  • Eau plus douce et donc plus agréable à boire

  • … et donc meilleure hydratation des cellules

  • … et donc meilleure santé et vitalité

  • … et donc meilleure capacité de réflexion (le cerveau est composé à 80% d’eau)

  • … et donc remise en cause des manipulations du marketing

  • … et donc moindre consommation, notamment de plastique

  • … et donc sauvegarde de la planète


Comme quoi l’eau du robinet peut effectivement devenir écologique ! [101]


Car cela coule de source : « Nous sommes mal en point, car nous maltraitons l’eau. Améliorons enfin sa qualité et nous irons tous beaucoup mieux ! »



Pour en savoir plus sur la qualité de l’eau :


Les 3 problématiques et solutions Eau : www.solutionsbio.ch/eau Vidéo Conférence-Tutoriel : La vraie qualité de l’eau (21’58)

Le portail de référence sur l’eau : www.lemieuxetre.ch/eau

Les Fiches pratiques pdf : L’eau et la vie

Mon livre La qualité de l’eau (Ed. Médicis, 2020)

Me contacter pour une analyse gratuite et experte de votre situation : +41 (0)76 532 8838 (rappel possible), sms ou mail


Les sources:


[3] Les pesticides sont des dérivés halogénés c’est-à-dire des éléments contenant dans leur structure des atomes de Chlore, Brome ou Fluor… d’où par exemple ici le nom de chlorothalonil.

[4] Le nom de chlore vient du grec chloros qui signifie « vert pâle », référence à la couleur de l'élément chimique pur (Cl). On l’obtient facilement en électrolysant une solution de chlorure de sodium.

[5] Laurent Grabet, Des « bombes roulantes » (moins) explosives, GHI, 27 juillet 2022

[6] Les dérivés halogénés (PCB, Pesticides,…) sont également les principaux responsables de perturbations endocriniennes au niveau de la thyroïde.

[7] Il n’en va pas de même pour l’OMS ou aux Etats-Unis qui imposent respectivement un maximum de 5mg/L et 4 mg/L.

[8] 1 gramme de sel renferme 600 mg de chlore et 400 mg de sodium. Les chlorures (dont l'ion chlorure Cl−, atome de chlore chargé d'un électron supplémentaire) sont largement répandus dans la nature – notamment dans les océans – et formeraient 0,05 % de la lithosphère.

[9] Apporté essentiellement dans l’organisme par le sel marin ou chlorure de sodium (NaCl), l’ion chlorure (Cl-) chlore joue, avec le sodium, un rôle essentiel dans le métabolisme et la rétention d’eau dans le corps humain. Principal anion extracellulaire, il régule la distribution des fluides extracellulaires, participe au maintien de l’équilibre acido-basique et au processus de digestion. Tout aliment salé apportant du chlore, il n’y a aucun risque de carence. Par contre, « Tout est poison, rien n’est poison » (Paracelse) et ce n’est pas ici le sujet.

[10] L’eau des rivières et les eaux de surface présentent des concentrations plus élevées de THM car elles contiennent généralement davantage de matières organiques. Les concentrations de THM sont également moins élevées en hiver qu’en été.

[11] Une autre catégorie de SPC sont les acides haloacétiques (acide monochloroacétique, acide dichloroacétique, trichloroacétique…), classés comme inclassables (Groupe 3) par le CIRC ou non répertoriés. Il en va de même pour l’eau potable chlorée.

[15] ibid

[16] https://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/alt_formats/pacrb-dgapcr/pdf/iyh-vsv/environ/chlor-fra.pdf [17] Variante : « Un épidémiologiste de Oak Ridge Associated Universities a réalisé une étude sur les victimes du cancer du côlon et les patients non cancéreux et a conclu que la consommation d'eau chlorée pendant 15 ans ou plus était propice à un taux élevé de cancer du côlon. » (Health Freedom News, January/February 1987)

[18] « En 1982 des chercheurs anglais, puis norvégiens en 2002 ont examiné la relation entre les fausses couches et la présence de sous-produits de la désinfection de l’eau destinée à la consommation. Les conclusions des deux études associent les défauts de naissance à l’exposition aux sous-produits de la chloration durant la grossesse. » https://www.alphapole.com/danger-du-chlore-eau-du-robinet/

[23] Un oxydant est un corps simple, un composé ou un ion qui reçoit au moins un électron d'une autre espèce chimique lors d'une réaction d'oxydoréduction. L'oxydant ayant accepté au moins un électron au cours de cette réaction est dit réduit, tandis que l'espèce chimique qui a cédé au moins un électron est dite oxydée.

[24] On parle de chlore par abus de langage. A l’état de corps simple, il s’agit en réalité de la molécule de dichlore Cl2.

[26] https://fr.wikipedia.org/wiki/Biocide / Pour cette raison, les biocides sont soumis en théorie à un encadrement réglementaire strict. En pratique, les normes sont lâches et les conflits d’intérêts nombreux avec les industriels de la chimie. Car s’il existe des biocides naturels (le cuivre, le bronze ou le laiton par exemple), la plupart sont chimiques et fort rentables…

[28] L'ion hypochlorite de l'eau de Javel contient un atome de chlore mais ne doit pas être confondue avec l’élément chlore (Cl) ou le gaz dichlore (Cl2). Les chloramines sont utilisées comme désinfectant en mélangeant du chlore et de l'ammoniac dans des conditions spécifiques. Le dioxyde de chlore, de formule ClO2, est l'un des divers oxydes connus du chlore, c’est-à-dire un composé de l'oxygène avec un élément moins électronégatif que lui.

[29] En Annexe 70 du rapport sur « La qualité de l’eau et de l’assainissement en France » présenté au Parlement et au Sénat en mars 2003. Jean-Claude Block, Professeur des Universités, CNRS, Université Henri Poincaré Nancy http://www.senat.fr/rap/l02-215-2/l02-215-21.pdf

[30] ibid

[31] L’ozone ne produit pas de THM mais (en présence de bromure) du bromate cancérigène et se décompose rapidement. Il ne peut donc pas assurer une désinfection continue du réseau de distribution. Idem pour le dioxyde de chlore, utilisé dans les usines de traitement mais peu efficace dans les réseaux de distribution.

[32] Un composé organochloré est un composé organique, naturel ou de synthèse, comportant au moins un atome de chlore. Les THM en font partie. « Ils sont pour la plupart toxiques à très toxiques ou éco-toxiques ; ils sont bioaccumulables et sont facilement stockés dans les graisses. De plus, pour la plupart, ils franchissent facilement les muqueuses pulmonaires, intestinales et les barrières cutanées ou placentaires. » (Wikipedia)

[34] Nous ne parlons évidemment pas ici de la même vie. Vie microbiologique d’un côté, optimisation de la vie biologique de l’organisme de l’autre. https://www.solutionsbio.ch/post/difference-eau-vivante-et-eau-morte

[35] Officiellement, le chlore est très efficace contre les micro-organismes. Dans les faits, des bactéries et parasites sont résistants au chlore, également peu efficace contre les protozoaires (en particulier le Cryptosporidium) et les virus, d’où de nombreuses épidémies de gastro-entérites virales hivernales.

[36] Inversion de l'accusation : dans l'émission Allô Docteurs, la filtration (notamment pour enlever le goût du chlore) était présenté par le Professeur en pharmacie comme une lubie d’enfants gâtés, « un problème de confort de pays riches qui veut de l'eau qui a un bon goût et pas de l'eau disponible tous les jours pour tous ses besoins. » https://www.solutionsbio.ch/post/pourquoi-filtrer-l-eau-quel-est-l-interet-des-filtres

[37] Davantage que la consommation actuelle d’eau chlorée oxydante ?

[38] Le conditionnel est de rigueur car je n’ai jamais réussi à remonter à la source de ce commentaire…

[39] 2e édition, 1994, p. 24

[41] « Nous ne sommes pas en guerre contre les virus », L’Obs N°3029, 27 octobre 2022.

[42] https://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2003/03-48/a0483680.htm Action 5 : « Maintenir une concentration minimale en chlore libre de 0,3 mg/l en sortie des réservoirs et viser une concentration de 0,1 mg/l en tout point du réseau de distribution » Respectivement 0,15 mg/L et 0,05 mg/L. pour le dioxyde de chlore

[43] Le plus puissant poison connu à ce jour, gaz neurotoxique. A très faible dose la toxine botulique est un produit thérapeutique ou cosmétique dont le plus célèbre est le « Botox ». Notons au passage que le chlore pourrait également être utilisé par des terroristes, comme le reconnait la brochure Vigipirate Faire Face Ensemble de Décembre 2016: « De nombreux produits toxiques sont utilisés dans l'industrie (le chlore par exemple). Certains d'entre eux ont déjà été détournés par des groupes terroristes à des fins de guerre. Ces produits sont susceptibles d'être volontairement libérés sur des sites à forte affluence. » https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/risques/pdf/brochure_vigipirate_gp-bd_0.pdf

[44] Ainsi que sur les sites qui ont repris l’information comme par exemple de la directrice générale du Centre d’information sur l’eau « dont la vocation est d’apporter des connaissances pédagogiques sur l’eau distribuée et sur la gestion de l’eau en France » https://www.marillysmace.com/eau-du-robinet/plan-vigipirate-et-protection-de-leau-de-consommation

[47] Ibid.

[49] Au-delà de l'ingestion, la principale voie d’exposition au chlore et aux THM est l’absorption cutanée via la toilette.

[50] De loin le pire système pour le traitement de l’eau avec du sel en excès et un risque de prolifération microbienne au niveau des résines échangeuses d’ions.

[51] A défaut de filtrer son eau, un pommeau de douche géothermale – rempli de billes de tourmaline et de germanium – permet de retrouver immédiatement douceur de l’eau et respect de sa peau, sans savon, gel douche ou cosmétiques. Il en existe à tous les prix et toutes les qualités…

[52] Naturellement, la solubilité varie selon la température. Le chlore est moins soluble dans l’eau froide que dans l’eau chaude et se transforme alors en gaz qui est évacué dans l’atmosphère du réfrigérateur.

[53] Etude de l’équipe du Professeur Alfred Bernard à l’Université de Louvain publiée dans l'European Respiratory Journal en 2010, concernant 430 enfants âgés en moyenne de 5-6 ans. [54] Publié dans Pediatrics, sur 847 adolescents de 13 à 18 ans. https://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/prudence-avec-les-bebes-nageurs-23-05-2011-1334019_57.php

[55] Equipe de chercheurs de Lille 2, étude publiée dans la revue Journal of Allergy and Clinical Immunology en Décembre 2011 : https://www.jacionline.org/article/S0091-6749%2811%2901797-0/fulltext

[57] « Actuellement, ceux autorisés en France pour la désinfection des piscines publiques sont le chlore (le plus communément employé), l’acide isocyanurique et ses dérivés et l’ozone. Le brome et le chlorhydrate de polyhexaméthylène biguanide (PHMB) dont l’utilisation en France n’a été que marginale, ne sont plus autorisés pour cet usage. En pratique, la substitution du chlore par un autre composé bactéricide tout aussi efficace et bon marché n’a, à ce jour, pas abouti » selon le rapport de l’INRS de 2013 : file:///C:/Users/Les%208/Downloads/tr55.pdf

[59] Hétérotrophes, nous ne sommes pas en mesure d’assimiler les minéraux inorganiques des eaux, qui doivent donc être éliminés (via un surtravail des reins) et devraient ainsi être considérés comme des polluants. Sur cet autre scandale et autre sujet, voir : https://www.solutionsbio.ch/post/quelle-est-la-meilleure-eau-minerale

[60] La Bioélectronique de Vincent fera l’objet d’un dossier dans un prochain numéro du magazine NEXUS.

[61] Si l’Union internationale de chimie pure et appliquée indique que le mot « proton » ne devrait pas être utilisé pour désigner H+, c’est ce qui se passe le plus souvent en chimie et biochimie, dans la mesure où un atome d’hydrogène privé de son unique électron se résume à un proton

[62] Le calcul du rH2 requiert le potentiel redox (E) selon la formule rH2 = (33,3 × E) + 2pH ou rH2 = (33,8 × E) + 2pH selon la formule de Joseph Országh pour une eau à 25 °C.

[64] J’avais en 2013 obtenu d’un technicien de Genève le niveau du potentiel redox (E) : 761 mV en moyenne, soit 0,761 volt. Connaissant le pH de 8, j’avais alors pu calculer un rH2 de 41,34 pour une échelle allant au maximum à 42 : une eau excessivement oxydée donc !

[65] La Régie m’a répondu qu’elle n’était pas compétente et se bornait à suivre la règlementation. Suite à mon dernier courrier en octobre 2022, le Directeur Général de la Régie et à Madame la Maire de Genève m’ont fait comprendre qu’ils ne souhaitaient pas en savoir davantage…

[66] Chaque type de micro-organisme (virus, bactérie, champignon) se développe à une valeur donnée du pH et du rH2. La plupart des bactéries responsables de maladies infectieuses se développent en milieu basique et réducteur. Les virus préfèrent quant à eux les milieux basiques et oxydés.

[68] En l’occurrence au dioxyde de carbone CO2, célèbre gaz à effet de serre.

[70] Environ 70% en volume

[71] La différence de perception est flagrante lorsque l’on se retrouve, en pleine nature, face à une eau de source réputée : l’organisme en demande alors immédiatement un second verre, voire un troisième ! Ces eaux de source sont la référence qualitative et présentent des caractéristiques énergétiques remarquables : faiblement minéralisées, légèrement acides et réductrices.

[74] Voir le livre Plongée en eau trouble de Thierry Gadault (Paris, éd. Michalon, 2018) où l’on apprend notamment que sur les 20 000 ingénieurs employés dans les collectivités territoriales, moins de 5 000 auraient véritablement suivi une formation d’ingénieur et seraient diplômés. Et de citer l’exemple de cet ingénieur en chef qui n’avait au départ qu’un diplôme de moniteur de sport… mais se trouvait être le fils d’un président de conseil général dans le sud de la France !

[77] Commission d’enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences. Il y a en effet de quoi faire… mais il reste curieux de viser ainsi une Régie au prétexte qu’elle souhaite améliorer significativement la qualité de l’eau pour ses usagers. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/ceeau/l15b4376_rapport-enquete#

[79] L’eau parfaite – notée 20/20 dans mon livre – serait une eau de source naturelle (sans plastique donc), non polluée, faiblement minéralisée (moins de 50 mg/L.), riche en protons (pH < 7) et en électrons (rH2 < 28).

[80] Taux de pesticides autorisé multiplié par 5 (depuis 2011), taux de nitrates multiplié par 20 (depuis 1920), plus aucune limite de minéralité...

[81] Le 30 septembre 2022, l'ANSES reconsidérait le statut des deux molécules incriminées (l'ESA-métolachlore et le NOA-métolachlore) pour les classer "non pertinents" pour la santé humaine. La tolérance dans l'eau de boisson passe ainsi de 0,1 à 0,9 microgrammes par litre... et 20% de français peuvent à nouveau boire une eau potable !

[82] L’Europe a dénombré 110 000 molécules correspondant à des micropolluants…

[83] « Nous ne sommes pas en guerre contre les virus », L’Obs N°3029, 27 octobre 2022.

[84] Voir mon ouvrage Les sens du Tao, Ed. Entrelacs, 2016

[85] Philippe Kourilsky, Le Jeu du hasard et de la complexité : La nouvelle science de l’immunologie, Odile Jacob, 2014

[86] Il n’en va pas de même dans les autres groupes d’âge et les chercheurs en concluent que « l’eau chlorée n’oriente pas le développement de la flore intestinale dans une direction indésirable. » Même à long terme ? Même en combinaison avec d’autres biocides ? D’autres études seraient évidemment les bienvenues…

[87] Il aurait même ajouté : « C’est Claude qui a raison », en parlant de Claude Bernard (Dr Éric Ancelet, Pour en finir avec Pasteur, Ferrières, éd. Marco Pietteur, 1999).

[88] Tirés de son article Le chlore et l'irradiation UV : http://eautarcie.org/03e.html

[89] Exemple avec les tests du magazine Que choisir en mai 2010: « En fin de compte, les résultats sont désastreux pour l’eau filtrée. ». Le test concernait les carafes filtrantes. Les filtres plus haut de gamme n’ont à ma connaissance jamais été sérieusement testés. https://www.solutionsbio.ch/post/les-carafes-filtrantes-sont-elles-efficaces

[90] Il s’en vendrait en France 5 500 par jour !

[91] Au risque sinon d’un relarguage massif des polluants. Certaines marques relarguent également du sodium (sel) ou rendent l’eau plus alcaline. Les filtres à charbon actif fritté ou en bloc, de plus grande capacité, sur ou sous évier, sont de fait plus recommandables, le nec plus ultra de la filtration sur un point d’eau unique restant l’osmose inverse. https://www.solutionsbio.ch/post/quels-sont-les-meilleurs-filtres-a-eau

[92] Ceci est possible avec les carafes filtrantes, pas avec les gros réservoirs des fontaines à eau… https://www.solutionsbio.ch/post/les-meilleures-fontaines-a-eau-et-les-plus-dangereuses

[93] Estimées à 0,3-0,5 nanomètre, soit 0,3-0,5 milliardième de mètre, 100 trillions de molécules d’eau (1020) tiennent dans une seule goutte d’eau !

[94] Le toxicologiste Vyvyan a calculé qu’il faudrait 166 millions d’expériences différentes pour tester les 1 000 produits chimiques les plus courants par combinaisons uniques de trois. Toute personne prenant plus de 3 médicaments à la fois est ainsi en zone d’ombre et potentiellement à risque.

[95] Alternativement de lire le livre du Professeur Marc Henry, l’Eau et la physique quantique (Ed. Dangles, 2016)

[97] http://eautarcie.org/03d.html « L'eau biocompatible est une notion qui a été lancée par Joseph Országh en 1995 sur la base des critères de la Bioélectronique Vincent. C'est une eau potable répondant à d'autres critères que l'eau légalement potable, et dont la consommation prolongée ne peut en principe porter de préjudice à la santé. Une eau biocompatible n'est jamais obtenue par désinfection chimique. Elle est faiblement minéralisée, légèrement acide et possède un caractère redox indifférent ou légèrement réducteur, jamais oxydant (par rapport à l'eau chimiquement pure). »

[100] En tout cas en théorie : « Le droit à l’eau est aujourd’hui bafoué dans notre pays. En France hexagonale, 1,4 million de personnes n’ont pas accès à des services d’alimentation domestique en eau potable gérés en toute sécurité. […] Plus de 300 000 personnes en France n’ont pas accès à l’eau courante. » (Rapport fait au nom de la Commission d’Enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences, 15 juillet 2021)

[101] https://www.solutionsbio.ch/post/l-eau-du-robinet-est-elle-ecologique L’écologie – du grec oikos (« maison, habitat ») et logos (« discours ») – est la science des conditions d’existence dans un environnement donné… Non pas tant les économies d’énergie (du système) que la préservation de l’énergie des citoyens... ce qui passe par le respect des fondamentaux dont naturellement une eau et donc une hydratation de qualité !







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