Pourquoi l’osmose inverse et comment choisir son osmoseur ? Quel est le meilleur osmoseur ?
Dernière mise à jour : 30 mai
L’osmose inverse est la solution généralement recommandée par les experts mais est-ce vraiment la panacée pour obtenir une eau biocompatible ? Quels sont les travers et contraintes de l’osmose ? Comment choisir son osmoseur et s’y retrouver parmi tous les modèles ? Quel est le meilleur osmoseur du marché ? Surprises et solutions sans risques avec l'auteur du livre La Qualité de l'eau.
Pour vous repérer facilement dans l'article :
Le point sur la question en 3 minutes chrono
Les principes et les défauts de base des osmoseurs
Une eau osmosée sans énergie ?
Les questions à se poser pour choisir son osmoseur
Quels sont les meilleurs osmoseurs du marché ?
L'osmoseur polyvalent, l'innovation à moindre coût
L'osmoseur Débit Direct, la sécurité sans réservoir
Les Fontaines Eauriginelle, la reminéralisation lithothamne
La Fontaine Iona, l'osmose inverse sans stress !
La Fontaine Mascardi, le 4x4 des osmoseurs !
La Fontaine Osmotic, la Roll’s Royce des osmoseurs !
Les Fontaines Lugano, le bon sens en entreprise
Alors, au final, quel est le meilleur osmoseur ?
Et puis, l’osmose inverse est-elle d'ailleurs vraiment le meilleur système de traitement de l’eau ?
Liens pour en savoir encore plus
Les avantages et inconvénients de l'osmose inverse en 3 minutes chrono !
N’en déplaise au marketing de certains fabricants, il n’existe aucune solution miraculeusement polyvalente. Ce qui fonctionne dans une configuration ne fonctionnera pas forcément dans une autre et l’osmose inverse – considérée comme le nec plus ultra par la plupart des experts de l’eau – n’échappe pas à la règle de la prudence… et de la réflexion !
L’osmose inverse est à n’en pas douter le système de filtration le plus efficace : bienvenue dans l’infiniment petit avec une filtration au milliardième de mètre, soit 10 millionièmes de micron, soit 0,0001 μm, soit 0,1 nanomètre, au choix ! À cette échelle, plus petite encore que la molécule d’eau, jusqu’à 98-99% de tous les polluants et minéraux sont éliminés !
L’osmose est ainsi le seul dispositif recommandable capable de baisser le pH de l’eau de 0,5 à 1 point et de basculer ainsi potentiellement dans la légère acidité… ce qui signifie davantage de protons (ions H+) et d’activité protonique. Rappelons que la recherche de l'alcalinité est une absurdité. Ce faisant et en éliminant le chlore très oxydant, le taux d’oxydo-réduction ou rH2 s’améliore sensiblement jusqu’à atteindre généralement une eau anti-oxydante, chargée en électrons. Acide (pH < 7) et anti-oxydante (rH2 < 28), l’eau obtenue correspond ainsi aux critères de la Bioélectronique de Vincent (BEV) et est parfois qualifiée d’eau « parfaite ».
D’un point de vue théorique et physico-chimique, on pourra en effet difficilement faire mieux et c’est pourquoi l’osmoise est recommandée pour la production de l’eau thérapeutique (eau hydrogénée Idrogen ou oligo-éléments Oli-dyn). En pratique, nous restons par contre tributaires de la qualité initiale de l’eau du robinet : si l’on part comme à Genève d’une eau catastrophique (pH = 8 et rH2 = 41,34), on n’obtiendra pas systématiquement ce résultat idéal… surtout si l’osmoseur comporte une cartouche de reminéralisation qui augmente le pH au lieu de le baisser !
La purification extrême par osmose (après filtre à sédiment et charbon actif) entraîne en outre un certain nombre de contraintes :
une perte de pression énorme
un gaspillage d’eau, de 1 à 10 litres pour chaque litre d’eau produit
une sensibilité plus ou moins grande au calcaire et donc à la dureté de l’eau.
la nécessité d’installer l’osmoseur sur un point d’eau unique.
un fonctionnement optimal de la membrane après de 30 secondes à 1,5 minute.
une eau ressentie comme étant un peu "artificielle"
un contrat de maintenance annuel recommandé (sauf modèles non connectés)
Un osmoseur sans dynamisation est peu coûteux mais pas forcément recommandable. Plus morte que morte, sans énergie et privée de chlore, l’eau sera en effet instable et susceptible de développer les bactéries. Mieux vaut alors éviter le gros réservoir et le vider régulièrement.
Avec une qualité de filtration globalement équivalente (avec une prime toutefois pour les appareils non connectés à la pression optimisée), la qualité d’un osmoseur repose en fait surtout sur la dynamisation mise en œuvre. Nous retrouvons globalement deux types de procédés :
la dynamisation de type Violet/Bignand dans le réservoir, parfois couplée à l’écoute de musique classique.
le vortex en sortie
Cette première option a notre préférence car elle limite grandement la prolifération microbienne et justifie le réservoir, par ailleurs plus pratique lorsqu’il s’agit de remplir une carafe en moins d’une minute.
Le vortex est par contre tributaire de la pression et, en débit direct – pour les modèles sans réservoir – celle-ci n’est pas toujours suffisante pour une dynamisation de qualité. On pourra certes compléter par une cruche à vortex mais le tarif élevé de l'osmoseur ne sera alors plus vraiment justifié.
Dans tous les cas, les osmoseurs avec dynamisation n’atteindront jamais le niveau d’énergie subtile – mesurés via des tests biologiques – de, par exemple, le Biodynamizer et ses 21 principes de dynamisation, installé sur l’arrivée d’eau principale, pour une eau au naturel, généralement plus appréciée.
Globalement, les osmoseurs sans dynamisation obtiennent ainsi une note moyenne de 2/20, ceux avec dynamisation de 5 à 11/20. Mieux évidemment que l’adoucisseur à sodium à -20/20 (qui requiert forcément ensuite un osmoseur) mais néanmoins assez loin du nec plus ultra… Comme quoi la théorie devrait toujours être confrontée à la pratique et le marketing à la réflexion et à un minimum de choix quant à son système de filtration !
En savoir plus sur l’osmose inverse et les différents osmoseurs (+ 18 minutes):
L’osmose inverse est donc considérée comme le meilleur système de filtration au monde. Pour obtenir l'eau la plus pure possible (sans toutefois être à zéro comme dans le cas du distillateur), c'est la solution recommandée ! Et pourtant, les notes ne décollent pas vraiment… L’osmose inverse est en effet une technologie contraignante avec quelques inconvénients, voire quelques risques…
Les principes et les défauts de base des osmoseurs
L’eau est filtrée en profondeur suivant trois étapes incontournables: un filtre à sédiments, le classique filtre à charbon actif pour enlever notamment le chlore (une eau chlorée endommagerait la membrane) et enfin la membrane d’osmose inverse pour une filtration beaucoup plus fine que l’« ultrafiltration » des meilleures stations de traitement de l’eau. À ce niveau, si la membrane est de qualité, il ne reste plus grand-chose à part l’eau et quelques minéraux.
Cela ne plaira pas aux embouteilleurs ou aux médecins, mais quasiment tous les minéraux sont en effet éliminés ! Tous ? Non, quelques irréductibles résistent encore et toujours… et évitent ainsi à l’eau de se retrouver trop « vide » comme dans le cas du distillateur. Certains experts considèrent cette minéralité insuffisante, mais aucune étude n’a jamais pu démontrer une quelconque dangerosité sur le long terme. Au contraire : moins il y a de minéraux (sans être à zéro), plus l’eau hydrate et nettoie!
Sans polluants ni minéraux en excès, la situation par rapport à l’eau du robinet s’est donc sensiblement améliorée. Le pH tend vers davantage d’acidité et la résistivité explose.
Les molécules d’eau ont par contre subi un mauvais traitement supplémentaire : elles ont été violemment poussées dans des trous trop petits pour elles. Bref, l’eau est plus morte que morte et énergétiquement instable, incapable de se défendre contre les bactéries… qui ne manquent pas d’arriver lorsque l’eau devient stagnante !
Au niveau de l’appareil, cette prolifération microbienne est heureusement limitée par la pression exercée et le stockage de l’eau dans une cuve opaque et hermétique sous pression. Cette eau et cette pression devront toutefois être renouvelées régulièrement. Attention lorsque l’on part en vacances !
Un sujet est rarement abordé par les fabricants, notamment ceux du débit direct : le temps de mise en charge de la membrane d’osmose. Durant un laps de temps variable (de 30 secondes à 1,5 minutes), la membrane ne remplit pas correctement son travail et filtre encore incorrectement. Aller se servir un verre d’eau à un osmoseur en débit direct est ainsi une mauvaise idée : il faut se remplir une carafe… et pas trop rapidement ! De l’avantage de la petite membrane (75 GPD) avec réservoir !
Les osmoseurs traînent également une mauvaise réputation du fait du rejet d’eau : de 2 à 10 litres pour chaque litre d’eau filtré pour les modèles connectés au réseau d’eau (en fonction de la technologie et de la pression), parfois beaucoup plus en l’absence de pompe booster ou perméate. Les quelques modèles autonomes offrent par contre un rapport de 1 pour 1 seulement, grâce à une pression optimisée, voire de 1 pour 5 pour l’osmoseur polyvalent mais avec alors la nécessité de changer plus régulièrement les filtres…
Les écologistes en herbe crient globalement au scandale mais oublient que l’on ne traite par osmose inverse que l’eau de consommation, qu’une chasse d’eau consomme entre 6 et 12 litres, qu’il faut au moins 2 litres pour fabriquer une bouteille en plastique ou que le fait d’être en meilleure santé car mieux hydraté est une approche autrement plus écologique sur le long terme que les économies d’eau ou d’énergie.
L’osmose inverse « basique » n’est pas une technologie forcément très coûteuse à l’achat mais il conviendra de budgéter l’installation (si l’on n’est pas bricoleur), la robinetterie (selon que l’on perce ou non son plan de travail), le renouvellement des filtres ou le contrat de maintenance. On s’y retrouvera de toute manière rapidement par rapport au budget des bouteilles en plastique.
Au regard du gaspillage d’eau, l’usage est forcément limité à un point d’eau unique. Les modèles autonomes ont le mérite d’être facilement installés et transportables, mais il conviendra de remplir manuellement le bac avant chaque cycle de filtration. Un remplissage automatique de la cuve est plus pratique, mais l’installation et l’entretien ne souffrent alors pas d’amateurisme, sous peine d’un (petit) risque d’inondation.
Une eau osmosée sans énergie ?
La plupart des experts de l’eau recommandent l’osmose… mais certains avouent ne pas en aimer la structure et finir par s’en lasser.
L’apport énergétique a en effet été le plus souvent négligé. L’eau en sortie de membrane est totalement déstructurée et énergétiquement instable. Elle a certes normalement perdu l’« information polluants » et ses éventuels clusters, mais elle a un côté un peu artificielle et doit impérativement récupérer de l’énergie positive au risque de capter une énergie contraire… ou des bactéries.
La plupart des approches de dynamisation conviennent alors, avec une affinité pour la cruche à vortex sur un laps de temps suffisant (pour l’eau de consommation courante) et Idrogen pour l’hydrogène actif (eau « thérapeutique »).
L’absence de dynamisation dans le réservoir pose un autre problème avec potentiellement un risque de prolifération microbienne et la création d’un biofilm, pas dangereux mais fort peu ragoûtant. Ceci est l’argument principal des osmoseurs à débit direct, oubliant qu’il suffit d’une goutte à température ambiante au niveau du circuit d’eau pour développer également les bactéries ! Rinçage donc obligatoire...
Ainsi, les meilleur osmoseurs disposent d'une dynamisation en continue dans le réservoir (voir plus bas).
Les questions à se poser pour choisir son osmoseur :
Le principe de l’osmoseur compris, nous pouvons monter en gamme et sortir du gros commerce avec des appareils intégrant une dynamisation en sortie après le réservoir ou directement dans le réservoir.
Se décider pour un osmoseur n’était déjà pas évident ; nous voici confrontés à toute une série de modèles différents, chaque fabricant y allant de ses arguments pour vanter son système, forcément le plus performant. Voici les éléments clés des osmoseurs à interroger :
Modèle sur ou sous évier ?
Les modèles sur évier sont généralement plus faciles à installer, cependant ils sont visibles et prennent de la place : la juste place de l’eau ! Les modèles sous évier sont beaucoup plus discrets – seul le robinet est apparent – mais requièrent une installation méticuleuse et, sauf avec un robinet trois voies, le percement du plan de travail.
Modèle autonome ou connecté au réseau d’eau ?
Les modèles autonomes sont un peu plus coûteux et requièrent une manipulation pour remplir le réservoir. Ils ont par contre l’avantage de s’installer en cinq minutes et, grâce à leur surpresseur, d’optimiser la qualité de la filtration et le gaspillage d’eau. Les modèles connectés sont généralement tributaires de la pression de l’eau du circuit et, sauf pompes adaptées, laissent passer davantage de minéraux (et de polluants) tout en gaspillant un peu plus d’eau. À noter aussi quelques ingénieux modèles semi-autonomes sans électricité (Fontaine mobile Eauriginelle avec réservoir interne d’un litre et robinet intégré par exemple), à brancher facilement au robinet, idéal pour les déplacements.
Réservoir ou non ? Bac ou pas bac ?
Le réservoir offre une facilité d’usage avec un remplissage automatique et donc une réserve d’eau toujours disponible… mais un risque de contamination microbienne avec création d’un biofilm en cas d’absence prolongée ou de non-renouvellement régulier de l’eau ou de la pression interne.
Côté débit direct sans réservoir, un risque limité (mais pas inexistant) en contrepartie d’une moindre pression et la nécessité d’être patient - sauf à multiplier des membranes plus grosses (montées en parallèle) et donc à augmenter le coût – d’autant qu’il est déconseillé de se servir verre par verre, la mise en charge d’une membrane n’étant donc pas immédiate.
Le bon compromis pourrait être le petit réservoir de 3-5 litres (renouvellement plus régulier de l’eau) ou le réservoir sous dynamisation constante, l’approche la plus sûre.
Connexion électrique ou pas ?
Pouvoir se passer d’électricité et s’en remettre à la seule pression de l’eau du réseau serait magnifique. C’est l’un des arguments de certains fabricants : eau et électricité ne feraient pas bon ménage… Mais ce qui est vrai pour l’eau minéralisée (qui laisse passer le courant) ne tient pas pour de l’eau osmosée à très forte résistivité. L’électricité permet également d’optimiser la pression (pompe booster) et de limiter ainsi sensiblement le gaspillage d’eau. Enfin, la fée électrique en basse tension permet d’assurer l’une des meilleures dynamisations dans le réservoir via le procédé Violet-Bignand. Bref, pas vraiment un argument.
Quel type de pompe pour son osmoseur ?
La pompe booster ou le surpresseur permettent d’augmenter la pression de l’eau avant le passage de la membrane et d’optimiser ainsi la filtration et le (moindre) gaspillage d’eau. Cette option requiert une alimentation électrique et est recommandée si la pression est variable ou inférieure à 3 bars.
La pompe perméate permet, sans électricité, d’optimiser la pression du réservoir afin de ne pas impacter la pression du réseau. Cela limite le rejet d’eau, favorise la filtration, remplit le réservoir plus rapidement et augmente la longévité de la membrane. Bref, que du bonheur !
Nettoyage automatique de la membrane ou pas ?
La membrane est fort sympathique avec ses petits trous mais elle ne se nettoie pas toute seule. Un système de rinçage automatique « flush » est ainsi parfois proposé afin de rincer les dépôts calcaires et préserver sa durée de vie… Indispensable avec une eau dure et/ou un éloignement fréquent de son domicile.
La contrepartie est un gaspillage d’eau supplémentaire et la nécessité de remplir un bon volume d'un coup afin de ne pas sur-stimuler le rinçage.
En l’absence de rinçage, la dureté de l’eau est un paramètre à prendre en considération, certains modèles cessant d’être recommandables au-delà d’un certain seuil (20 ou 25 °fH par exemple). Bref, revoilà la problématique calcaire et son lot d’incitations absurdes à placer un adoucisseur en amont d’un osmoseur. Il faudra par contre obligatoirement un osmoseur en aval d’un adoucisseur, lui seul pouvant supprimer le sodium de l’eau, l'eau adoucie n'étant vraiment pas recommandable !
La taille de la membrane d’osmose ?
La membrane – constituée de TFC (thin-film composite) polyamid – est l’élément clé de l’osmose inverse, les deux ou trois préfiltres servant essentiellement à préserver sa durée de vie en retenant le chlore et les plus grosses particules. La taille de la membrane n’a aucune incidence sur la qualité de la filtration ou la mise en charge de la membrane mais concerne le rendement. Une membrane « classique » de 75 GPD (gallons per day) produit ainsi jusqu’à 284 litres d’eau par jour1, soit 19,7 cl par minute, ce qui rend alors un réservoir indispensable. En débit direct, un rendement acceptable d’un litre par minute nécessitera trois membranes de 150 GPD montées en parallèle. Pour les plus pressés, il existe également des membranes de dimensions industrielles : jusqu’à 20000 litres par heure (à vous de calculer le GPD) ! Dans tous les cas, attention à la durée de mise en charge : mieux vaut généralement une durée de filtration plus longue pour un fonctionnement optimal !
Reminéralisation ou non après l’osmose inverse ?
Devant la fronde de la Société protectrice des minéraux, les accusations (absurdes) de procurer une eau dangereusement vide et les considérations théoriques de la BEV, plusieurs fabricants ont intégré une cartouche de reminéralisation. Au lieu d’une eau moins minéralisée un peu plus acide, on obtient alors une eau plus minéralisée un peu moins acide, parfois plus alcaline que l’eau de départ ! Rappelons que la BEV recommande une eau entre 10 et 120 mg/l mais légèrement acide. Bref, il est difficile de trancher et le choix devra se porter sur d’autres critères : cette reminéralisation apporte-t-elle quelque chose à l’organisme avec des minéraux organiques véritablement assimilables comme par exemple du lithothamne ? Si non, la cartouche pourra être remplacée avec profit par une cartouche de postfiltration… ou par rien du tout, pour des économies de frais et de plastique. Si l’eau du bac est accessible, la reminéralisation d’office est d’autant plus ridicule qu’il est toujours possible de rajouter son grain de sel (non raffiné) ou du sérum de Quinton pour un contrôle qualitatif de sa (petite) reminéralisation.