Quelle est l'eau la plus pure ? Des fantasmes de l’eau pure à l’eau au naturel…
Dernière mise à jour : 10 juin 2022
Le marketing de la pureté fait des ravages et toutes les marques y vont de leurs boniments. En matière de pureté, toutes les eaux ne se valent évidemment pas mais peut-être conviendrait-il en premier lieu de s’interroger sur cette notion de pureté. Quelle est donc l’eau la plus pure ? H2O seule est-elle possible ? Surprises et solutions écologiques pour une eau au naturel avec l'auteur du livre La Qualité de l'eau (Ed. Médicis, 2020)

Pour vous repérer facilement dans l'article :
Le point sur la question en 3 minutes chrono
L’eau pure est-elle dangereuse ?
L'eau distillée est-elle pure ?
Quelle est l’eau la plus pure du monde ? Vers l’eau parfaite…
Quelle est l’eau de source la plus pure ?
Une eau pure = une eau sans résidus de plastique, vraiment ?
Le mythe de la pureté de l’eau
Les fausses promesses de pureté de certains fabricants de filtres
A défaut d’une eau pure, comment obtenir une eau propre ?
De l'eau pure à l'eau au naturel...
Comment obtenir chez soi une eau au naturel ?
Liens pour en savoir encore plus
L'eau pure et la pureté de l’eau en 3 minutes chrono
La pureté de l’eau alimente les fantasmes des hommes et les rites des religions depuis la nuit des temps. En pratique, l’eau est un solvant tellement puissant qu’elle n’est jamais totalement pure. H2O, très sociable, ne peut s’empêcher de s’associer et d’interagir avec l’extérieur. « Comme il est extrêmement difficile, voire quasiment impossible de fabriquer une eau totalement “pure”, dépourvue de toute substance étrangère, les scientifiques ne peuvent presque jamais effectuer des recherches sur l’eau en tant que telle mais uniquement sur des solutions aqueuses », précisent les auteurs allemands Zerluth et Gienger dans leur livre L’Eau et ses secrets.
Pour autant que l’on puisse l’obtenir, l’eau pure pourrait d’ailleurs être problématique pour la santé car déminéralisante et très instable. Boire de l’eau distillée – la plus proche de la pureté – n’est ainsi pas recommandé au-delà de cures ponctuelles de… purification de 21 jours au maximum.
« Le culte de l’eau pure fut le premier culte des hommes, car c’était celui de la vie et de la santé », a écrit Louis-Claude Vincent. Le marketing des embouteilleurs vantera donc très souvent la pureté de l’eau. Certes, les eaux en bouteilles sont autrement plus « pures » que l’eau chlorée du robinet puisque, selon le Code de la santé publique français (art. R. 1321-84) « une eau de source est une eau d’origine souterraine, microbiologiquement saine et protégée contre les risques de pollution ».
Une eau pure peut-elle contenir des minéraux ? Telle est la question existentielle que ne veulent surtout pas se poser les embouteilleurs, partant du principe que ce qui est naturel ne peut faire de mal. Problème : l’homme est hétérotrophe, c’est-à-dire incapable d’assimiler correctement les substances non organiques tels que les minéraux des eaux. Nous ne léchons pas de cailloux !
Or, « la substance qui n’est pas active doit être éliminée, sinon elle est un facteur de maladie » expliquait Rudolf Steiner, le père de l’anthroposophie et de la biodynamie. Les minéraux inorganiques des eaux devraient ainsi être assimilés à des polluants et les eaux minérales ne peuvent ainsi être considérées comme pures que par abus de langage et de science !
Selon notre (plus) rigoureuse approche, les eaux les plus pures sont les eaux de source faiblement minéralisées, généralement distribuées en magasin Bio : la Lauretana à 14 mg / L est l'eau minérale la plus légère et donc la plus pure d'Europe. Suivent la Mont Roucous à 19 mg / L, la Rosée de la Reine à 26,8 mg/ L ou la Montcalm à 32 mg / L. Au regard de son tarif et impact écologique désastreux, nous excluons évidemment de ce listing (pas forcément exhaustif vu qu’il existe d’excellentes eaux de source distribuées localement) la marque Iceberg, réputée être l’eau la plus pure du monde car extraite d’icerbergs canadiens.
La meilleure eau minérale distribuée dans le gros commerce est la Volvic avec 130 mg/L. Les autres grosses marques seront encore moins « pures » que cela avec une problématique pour la santé à partir d’un taux de minéraux supérieur à 500 mg/L (la norme de potabilité d’avant 1961), pour les eaux de consommation courante.
Mais la promesse de pureté n’émane pas que des embouteilleurs. La plupart des fabricants de systèmes de filtration se targuent également d’obtenir une eau pure via… un mensonge publicitaire ou un abus de langage ! En réalité, aucun système ne permet d’obtenir une eau pure. Il est possible de tendre vers la pureté, jamais d’y être ou d’y rester. La qualité de la filtration (et donc de la pureté) dépendra de la technologie utilisée :
- la moins efficace est le charbon actif, en granules ou en bloc. Parler d’eau pure est mensonger car le charbon actif laisse par exemple passer l’essentiel des minéraux et des nitrates. La majorité des fontaines à eau utilisent cette technologie "classique". Sans perte de pression ni gaspillage d’eau, ce sont les seuls filtres adaptés à l’ensemble des canalisations d’une maison ;
- la plus efficace est la distillation, mais ce procédé possède un mauvais rapport rendement/consommation d’énergie et procure une eau artificielle « presque pure », trop vide en minéraux pour être correctement restructurée et être recommandable sur le moyen terme ;
- l’osmose inverse a été décriée par certains auteurs comme étant également trop vide. Aussi efficace soit-elle, l’osmose ne peut tout enlever : la notion de pureté est de nouveau excessive. A noter toutefois que l’on arrivera, avec l’osmose inverse, à se rapprocher des eaux de source les plus pures des magasins bio.
Bref, méfiance avec les sites ou solutions vantant une eau « pure » ou « totalement purifiée ». Parler d’une eau « propre » ou « aussi pure que possible » est un discours déjà beaucoup plus sérieux, sachant que la meilleure eau est l’eau énergétiquement au naturel, celle que l’on a réellement plaisir à boire, la seule à même de nous hydrater correctement !
Pour en savoir beaucoup plus sur la pureté de l’eau, les eaux les plus pures et les solutions pour une eau au naturel (+18 minutes):
L’eau véritablement pure est donc un mythe ou un leurre mais cela ne devrait pas nous empêcher d’essayer de nous en rapprocher. Si l’eau pure, vide donc de tous minéraux, est énergétiquement problématique, une eau propre, c’est-à-dire sans polluants, est naturellement préférable pour nos cellules constituées à 99,1% de molécules d’eau. Faudrait-il pour cela faire confiance aux eaux de source en bouteille ou bien recourir à une filtration de qualité ? Est-ce suffisant pour retrouver une eau au naturel ?
Qu’est-ce qu’une eau pure ?
Scientifiquement parlant et dans l'absolu théorique, une eau pure est stricto sensu H2O et H2O seulement soit deux atomes d'hydrogène (du grec hydror "eau" et genesis "création" d'où le sens de « qui engendre de l'eau ») reliés à un gros atome d'oxygène (« qui engendre de l'acide »).
Cette eau pure H2O, sans aucun autre élément chimique (ions, sels, minéraux, résidus...), n’existe pas dans la nature et le mieux que l’on puisse faire est d’essayer de s’en approcher.
L'eau déminéralisée est une eau sans minéraux, ni cations (sodium, calcium, magnésium, fer, cuivre,…), ni anions (carbonate, fluorure, chlorure,…). Elle n’est toutefois pas pure car elle peut encore contenir des impuretés non ioniques organiques ou inorganiques.
L'eau purifiée est de l'eau qui a été filtrée ou traitée mécaniquement pour éliminer le maximum d’impuretés. Il y a purification dès qu’une substance indésirable a été retirée mais on n’obtient pas une eau pure pour autant. S’y retrouver parmi tous les purificateurs et solutions du marché est compliqué mais la technologie de filtration relève de grandes familles, soit par ordre de pureté croissante : charbon actif (par adsorption), microfiltration, ultrafiltration, nanofiltration, osmose inverse et distillation, cette dernière solution n'étant pas conseillée (voir plus bas).
L'eau ultrapure est une eau produite par les technologies les plus puissantes en synergie afin d’obtenir une eau quasi pure, où les traces de contaminants sont mesurées en parties par milliard et non en parties par million. Cette eau très difficile à produire et à conserver en état n’est pas destinée à la consommation mais dans l’industrie et le recherche, notamment pour la fabrication des semi-conducteurs, de l'énergie solaire photovoltaïque ou de certains produits pharmaceutiques.
L’eau pure est-elle dangereuse ?
« La maladie et la mort prématurée sont plus susceptibles d’être associées à l’utilisation de l’eau distillée et de l’eau osmosée sur le long terme, selon Zoltan P. Roma MD MSc (sic). En d’autres termes, l’osmose inverse peut causer la mort », lit-on avec effroi sur un blog consacré à l’eau.
Nous n’avons pas pu trouver d’informations sur ce fameux Zoltan P. Roma (parfois orthographié Rona), ni sur son étude… mais nous avons découvert que cette citation anglaise est surtout reprise par des sites faisant la promotion de l’eau ionisée alcaline, des appareils très coûteux ayant, comme par hasard, besoin de minéraux pour fonctionner correctement.
Le rapport intitulé Les risques de santé à boire de l’eau déminéralisée publié par l’OMS en 2004 est également cité avec gourmandise par des fabricants de filtration non osmosée
ou des embouteilleurs d’eau minérale. Sa lecture est instructive et renforce la conviction qu’une eau pure est préjudiciable à la santé sur le long terme, tandis qu’une eau filtrée (de son chlore) est sujette à prolifération microbienne (d’où l’importance de lui redonner de l’énergie). Toutefois, en amalgamant eau distillée (quasiment vide) et eau osmosée (nettement moins vide), ce rapport n’a intrinsèquement aucune rigueur scientifique. L’auteur le reconnaît lui-même en conclusion : parmi les études citées, certaines ne répondent pas aux critères scientifiques usuels quand d’autres ne seraient pas reproductibles aujourd’hui.
En fin de compte, les recommandations officielles de l’OMS n’évoquent pas directement une teneur minimale en minéraux « en raison des incertitudes relatives à l’apport minéral de l’eau de boisson », mais une conductivité minimale afin que l’eau ne soit pas agressive pour la tuyauterie. L’OMS précise par contre que « l’eau de boisson devient significativement et progressivement imbuvable quand les niveaux de TDS (solides dissous totaux ou « matières solides totales dissoutes ») dépassent environ 1 000 mg/l », ce qui ce qui exclut déjà une bonne partie des eaux minérales en bouteille !
L'eau distillée est-elle pure ?
En matière de solutions pour les particuliers, l’eau distillée est l’eau la plus pure. Peu vendue en Europe, l’eau distillée est surtout populaire aux États-Unis et dans les pays en développement où la potabilité de l’eau fait le plus souvent défaut. Plus de la moitié de l’eau en bouteille consommée dans le monde est ainsi de l’eau artificiellement purifiée, proposée sous l’égide de la sainte pureté, parfois sous l’appellation d’« eau de source », dans du plastique via un marketing plus que jamais débridé.
La différence avec l’eau de source (ou le procédé d’osmose inverse) est sa teneur en minéraux réduite à néant. L’eau distillée est en effet obtenue en condensant la vapeur d’une eau bouillie, processus très différent de l’évaporation naturelle. Sans minéraux, vide, quasi pure, elle va chercher à retrouver le germe de cristallisation manquant en pompant les minéraux du corps dès le contact avec la salive et l’estomac, rétablissant ainsi quasi immédiatement son équilibre ionique ! Une eau « vide » ne peut toutefois être structurée correctement au niveau moléculaire et il lui manquera ainsi toujours de l’énergie pour être théoriquement « biocompatible ».
Une cure est parfois proposée par des naturopathes afin de désintoxiquer l’organisme, mais il y a alors supervision thérapeutique et la durée ne dépasse pas les vingt et un jours. Un jeûne hydrique (absence de nourriture) de plus d’une semaine serait dangereux avec une telle eau du fait de la déminéralisation de l’organisme.
S’il est facile de rajouter des minéraux (sel non raffiné, jus de citron, vinaigre bio, sérum/plasma de Quinton…), le procédé de distillation est tellement dispendieux en énergie et en plastique que cette eau ferait mieux de rester cantonnée aux labos de chimie.
Bref, la distillation n’a jamais été recommandée par les experts de l’eau, qui lui préfèrent le procédé de l’osmose inverse, moins pur mais très propre quand même puisque capable de filtrer une bonne partie des minéraux. Pour autant qu’il y ait en sortie un apport énergétique, on obtient au final une eau biocompatible de consommation courante, sans risque tant que la machine est correctement entretenue et adaptée au foyer. Une discussion avec un expert est conseillée au préalable.
Quelle est l’eau la plus pure du monde ? Vers l’eau parfaite…
Oublions un instant la technologie pour repartir en quête de l’eau la plus pure. Où trouve-t-on, sur notre bonne vieille planète bleue, l’eau la plus pure et comment d’ailleurs la définir ?
Naturellement, l’eau n’a besoin d’aucun adjectif : parfaite selon sa nature propre, rien n’a à lui être ajouté, rien n’a à lui être retiré. Elle n’a besoin de personne pour donner la vie, elle est son propre référent, son propre acteur, la « force formatrice de la nature », comme disait Rudolf Steiner.
Les peuplades vivant dans les endroits les plus reculés de la planète – comme les Hunzas du Haut-Pamir au Pakistan - bénéficient d’une telle eau et présentent un état de santé et de vitalité particulièrement remarquable, vivant généralement plus que centenaires… D’autres lieux préservés notre « civilisation de la pollution » sont évoqués tels les hauts plateaux du Chili, les glaciers islandais, le lac Baïkal en Russie,…
Dans nos contrées modernes et physiologiquement dégénérées, parler d’eau "parfaite" revient à essayer d’établir un cahier des charges de ce que devrait être une eau de consommation idéale du point de vue de l’organisme. Quels sont les paramètres permettant d’assurer la bonne hydratation de l’organisme, le fonctionnement adéquat du métabolisme, la santé et la vitalité sur le long terme ?
Pour les adeptes de la Bioélectronique de Vincent, la meilleure eau est en effet une eau relativement pure : le minimum de polluants oxydants (tels le chlore) mais aussi un taux de minéralité réduit (idéalement entre 10 et 50 mg/L) afin de se retrouver en pH légèrement acide (< 7) et une bonne résistivité électrique.
Rappelons que la résistivité (rhô ou ρ) mesure la concentration en électrolytes (sels minéraux, ions, molécules) et donc la pureté de base de l’eau et donc la capacité d’une solution à ralentir le passage d’un courant électrique : plus l’eau est pure, moins il y a de minéraux et moins le courant passe, ce qui, au regard de la pollution électromagnétique omniprésente, est toujours une excellente idée !
Ce type d’eau est rare dans la nature et ce qui est rare est convoité et donc le plus souvent soumis à exploitation commerciale. On peut s’interroger sur le cynisme d’aller chercher de l’eau pure à l’autre bout de la planète tout en polluant celle-ci allègrement au passage. Le business de l’eau d’icebergs est ainsi pointé du doigt par le glaciologue Gaël Durand : « Écologiquement, c'est une aberration de transporter de l'eau sur des milliers et des milliers de kilomètres. C'est une activité supplémentaire d'aller transporter de la glace, depuis les pôles jusqu'à son consommateur. Cela nécessite de dépenser de l'énergie », dénonce-t-il sur France Inter, oubliant que tout le business des embouteilleurs relève de cette même gabegie.
Payer cette « eau la plus pure » à prix d’or – 20 dollars pour 300ml d’eau Iceberg par exemple – est tout aussi ridicule. Cela impressionnera peut-être les amis superficiels mais celui qui réfléchit un minimum investira plutôt dans un système de filtration et de dynamisation performant (voir plus bas). L’eau parfaite est aussi celle qui est facilement disponible sans pollution !
Quelle est l’eau de source la plus pure ?
Côté gros business, toutes les marques se battent pour paraître la plus pure possible avec par exemple la marque V. près de Belfort affirmant simplement être « L'eau minérale naturelle la plus pure. »
Direction donc leur site internet où l’on découvre d’autres affirmations : « Une minéralité d’exception, pure et bienfaisante » ou encore « Pureté* absolue Zéro nitrate², sans pesticide⁴, sans trace de résidu médicamenteux et sans micro-particule plastique⁶ » Mais l’enfer est dans le détail, en l’occurrence les notes de bas de page. La notion de "pureté" renvoie ainsi à un astérisque qui précise : « Comme toutes les eaux minérales naturelles conforme à la réglementation ». La marque V. ne serait donc pas plus pure que les autres eaux minérales naturelles ?
Plus important, peut-on donc parler de pureté lorsque l’on contient autant de minéraux ? Car elle en contient des minéraux avec un taux de résidus à sec de 2420 mg/L alors que les médecins déconseillent les eaux au-delà de 500 mg/L ! « L’eau de V. est riche en sels minéraux, elle n’est pas adaptée à l’alimentation du nourrisson et doit être utilisée pour eux sur prescription médicale » Une eau pure mais qui ne l’est pas tant que cela puisque déconseillée aux nourrissons ?
Pire, avec un taux de sulfates à 1400 mg/L., elle ne serait même pas considérée comme potable pour le robinet ! Le niveau maximum de sulfate suggéré par l'OMS en 1993 est en effet de 500 mg/L tandis que les normes de l'UE de 1998 suggèrent un maximum de 250 mg/L en sulfates dans l'eau destinée à la consommation humaine. Combinés avec le calcium et le magnésium, les sulfates ont en effet un effet laxatif important. Ponctuellement en cas de besoin voire en cure (sous supervision médicale), pourquoi pas mais certainement pas en eau de consommation courante, en dépit de ce qu’affirme le site « Riche en sels minéraux indispensables au bon équilibre de l’organisme, l’eau minérale naturelle de V. constitue votre meilleure alliée au quotidien. » Une eau pour le quotidien, sérieusement ?!? Le marketing ose tout et c’est d’ailleurs à cela qu’on le reconnaît...
Une eau pure = une eau sans résidus de plastique, vraiment ?
Une page spécifique est consacrée à cette « pureté* absolue ». Là, l’argument principal apparaît être l’absence de particules de plastique dans la bouteille. Et de rappeler l’étude américaine de Sherri Mason de Orb Média de mars 2018 selon laquelle « 93% des bouteilles d’eau analysées seraient contaminées par des micro-plastiques et ce à un taux deux fois plus élevé que dans l’eau du robinet. En moyenne, les chercheurs ont trouvé, dans chaque litre d’eau, 10,4 particules d’une taille environnant 0,10 millimètres. »
Précisons tout de même que sur les 250 bouteilles de marques analysées, seules 2 marques étaient distribuées en France. Le sujet reste évidemment tabou chez les grosses marques ce qui a permis à cette marque sans scrupules de s’engouffrer dans la brèche et de même bénéficier d’un reportage en son honneur : Emission Tout compte Des particules de plastique dans l'eau en bouteille ?
« Mon eau elle n'a pas de goût » commence par dire le propriétaire de la source, avant d’avouer qu’elle a trop de fer qui devra donc être éliminé… « Si on boit une eau vertueuse comme la nôtre, on rince le corps, on enlève toutes les toxines qu’on a dans le corps et on recommence tout neuf au bout de deux mois » continue-t-il. Une telle déclaration est évidemment très surprenante au regard de la composition très minérale de son eau et il est encore plus surprenant que la journaliste n’ait pas relevé cette incohérence de fond.
« Une eau est importante pour ce qu’elle emporte et non pour ce qu’elle apporte » aiment à répéter les bioélectroniciens et, de ce point de vue, une eau fortement minéralisée est évidemment à éviter !
Reconnaissons toutefois à cette marque d’aller au bout de sa logique plastique : « Les bouteilles PET sont protégées d’une possible dégradation et libération du plastique par la lumière. En effet, pour contrer l’effet délétère de la lumière, V. a fait le choix d’emballage en carton plutôt que de suremballage transparent en plastique. » Moins de plastique est toujours une bonne chose et les effets de la lumière sont en effet une source de pollution, raison pour laquelle il ne faut jamais laisser de bouteille d’eau en plein soleil…
Le mythe de la pureté de l’eau
Une bonne partie de la presse a relayé l’information de la pollution plastique mais nous attendons toujours le moindre article sur la pollution des minéraux… ou du chlore dans l’eau du robinet.
Régulièrement, des chiffons rouges sont agités pour détourner l’attention des vrais problèmes de l’eau, structurels