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Vrai – Faux : l’adoucisseur à sodium. Indispensable contre le calcaire ou dangereuse arnaque ?

Dernière mise à jour : 20 déc. 2023

La confusion domine en matière d’eau... La limpidité fait le plus souvent défaut... Le marketing s’impose comme source d’information… Exemple avec un produit emblématique du grand n’importe quoi : l’adoucisseur à sodium. Entre les affirmmations des fabricants – relayées par des installateurs sanitaires pour lesquels l’adoucisseur est une martingale économique – et le laisser-aller des pouvoirs publics, pas grand monde ne s’y retrouve et les propriétaires boivent le plus souvent la tasse. Essayons d’y boire ensemble un peu plus clair via ce vrai – faux consacré aux adoucisseurs.


Vrai faux sur les adoucisseurs à sodium : nécessaire pour combattre le calcaire et le tartre or arnaque commercialement coûteuse. Le point avec Benoît Saint Girons, auteur du livre la qualité de l’eau.
Une montagne de sel pour une eau adoucie toujours potable ?

Vrai faux pour y boire enfin plus clair :


« Difficile pour un homme de comprendre une chose si son salaire dépend de ce qu’il ne la comprenne pas » (Upton Sinclair)

Ce vrai/faux est basé sur le post (7/11/2012) d’un technicien (Pseudo : Xughe) avouant travailler pour une société d’adoucisseurs sur le ForumConstruire.com, lui-même basé – comme il le signale – sur un document de l'union des entreprises d'affinage de l'eau (UEA). Autant dire que nous sommes davantage dans la communication marketing que dans l’information objective. Nous présenterons d’abord les affirmations "semi-officielles" de ce sympathique technicien avant de mettre notre grain de sel et rétablir quelques vérités.



L’eau adoucie n’est pas potable ?


Affirmation du technicien : FAUX


« L’adoucissement sur résines échangeuses d’ions fait partie des procédés reconnus par le Ministère de la Santé pour le traitement des eaux destinées à a consommation humaine. […] En prenant l’exemple d’une eau dure dont le TH initial est de 30° f […], l’adoucissement à 6°f n’introduit que 110 mg/l de sodium. L’alimentation normale d’un adulte lui apporte 6000 milligrammes de sel par jour ; un régime « sans sel » , entre 1000 et 2000 milligrammes. A la lumière de cet exemple, comme en règle générale, on voit que l’apport en sodium des aliments est d’environ 98 % contre 2 % d’apport résiduel dû à l’adoucissement. A titre anecdotique, notons que l’eau de Badoit contient 150 mg de sodium par litre et que celle de Vichy Saint­Yorre affiche un taux record de 1700 mg/l, ce qui ne remet pas en cause leurs effets bénéfiques sur la santé. »


Réponse "Qualité de l’eau" : D’accord mais…


Stricto-sensu, la qualité de l’eau en sortie d’un adoucisseur peut en effet être potable si elle respecte bien les limites de 200 mg/L. de sodium dans l’eau. On est en droit par contre de s’interroger sur une telle norme sachant que les eaux de surface contiennent rarement plus de 20 mg/L. Un taux de sodium autorisé x10 serait-il par hasard lié au très lucratif business des adoucisseurs ? Sans augmentation du taux de sodium autorisé, il n’y aurait en tout cas simplement pas d’adoucisseurs !


Comme le note en outre Beone68 sur le Forum « Les critères comprennent des limites hors desquelles une eau ne peut pas être déclarée comme potable, mais également des limites appelées "références de qualité" qui ne sont pas contraignantes. […] De plus, devinez par qui ont été déterminés les critères de potabilités? Par les experts des grandes compagnies de distribution des eaux. Je vous laisse juge de l'indépendance de ces experts. Donc l'eau adoucie peut être potable au sens de la loi (à condition que l'adoucisseur soit bien réglé et en état de fonctionnement, mais c'est une autre histoire) sans pour autant être bonne pour la santé. Les auteurs du texte jouent sur cette confusion. » A retenir donc : les normes de potabilité ne signifient pas recommandable ou sans danger à moyen ou long terme !



Dans les faits – « l’autre histoire » – l’eau adoucie peut assez rapidement devenir non potable. En mars 2017, le laboratoire cantonal de Thurgovie (Suisse) a examiné 23 systèmes d’adoucisseurs anti calcaire choisis au hasard dans des maisons privées et des écoles. L’eau potable a été étudiée pour sa pureté bactériologique et sa composition chimique avant et après l’adoucisseur à sel. Pour 87 % des adoucisseurs (20 sur 23), le nombre détectable de micro-organismes (bactéries et champignons) dans l’eau potable a au moins doublé ! Et dans le cas de six adoucisseurs (26 %), la valeur maximale légale de germes dans l’eau potable a même été dépassée de 3 à 600 fois ! L’eau n’était alors absolument plus « potable » !


Les fabricants aiment rappeler que leur merveilleuse technologie est validée par rien de moins que le Ministère de la Santé… sous entendu recommandée. Autre confusion ! La Circulaire DG 5/VS 4 n° 2000-166 du 28 mars 2000 relative aux produits de procédés de traitement des eaux destinées à la consommation humaine de la Direction Générale de la Santé liste bien l'adoucissement de l'eau... mais dans les précédés de "Dénitrification biologique", au même titre que l'électrodialyse, la distillation ou l'osmose inverse. Est-ce à dire que l'adoucissement est recommandé par le Ministère de la Santé pour être installé chez un particulier ? Certainement pas !


En Suisse, les règles de l’OPBD sont limpides : « L’eau potable ne doit présenter aucune altération de l’odeur, du goût et de l’aspect, tandis que le type et la concentration des microorganismes, parasites et contaminants ne doivent présenter aucun danger pour la santé. » (Article 3).


On retrouve plus ou moins la même chose dans l’article 11 de la nouvelle directive européenne (UE) 2020/2184, qui introduit des exigences de sécurité sanitaire dans le cadre de la mise sur le marché et de l’utilisation des matériaux entrant en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine (EDCH). Ainsi les matériaux ne doivent pas :

- être à l’origine, directement ou indirectement, d’un risque pour la santé humaine ;

- altérer la couleur, l'odeur ou la saveur de l'eau ;

- favoriser le développement de la flore microbienne ;

- libérer des contaminants dans les eaux à des niveaux pouvant engendrer un non-respect des exigences de qualité de l’EDCH."


L'adoucisseur à sodium respecte-t-il ces différents points ? Potentiellement (mauvais réglage, mauvais entretien,…) non !


Revenons aux arguments du technicien. L’exemple donné est assez caricatural : d’une part, un taux de 30°fH ne justifie normalement pas d’adoucissement de l’eau car il n’y a à ce niveau pas de risque réel d’encrassement. D’autre part, le taux résiduel de 6°fH est beaucoup trop bas. Enfin, il faudrait comparer ce qui est comparable : le taux en sel (chlorure de sodium) s’obtient en multipliant le taux de sodium par 2,5 soit ici un taux de 275 mg/L. de sel. Une goutte d’eau par rapport à la consommation de sel via l’alimentation ? Certes mais une goutte qui pourrait faire déborder le vase : les excès en sel induisent plus de 25 000 décès tous les ans en France et il n’y a donc aucune raison d’en rajouter dans l’eau !


Les eaux minérales ne sont pas des eaux de consommation courante et citer les plus chargées en sodium, celles chargées en bicarbonates (Badoit contient 180 mg/L de sodium et non 110 mg, voir Fiche pdf Comparatif des Eaux Minérales) vise donc à créer une nouvelle fois la confusion. N’en déplaise à l’Académie de Médecine française, les effets sur la santé de minéraux inorganiques demeurent totalement hypothétiques… et le sodium – susceptible de créer rétention d'eau, œdèmes et hypertension – jamais recommandé !



L’eau adoucie est salée ?


Affirmations du technicien : FAUX


« Dans le chlorure de sodium, utilisé notamment pour la cuisine, le goût « salé » provient de l’association du sodium et des chlorures. Or, dans une eau adoucie, c’est la teneur en sodium qui augmente, alors que le taux de chlorure demeure inchangé. Si le goût du sodium était perceptible, on pourrait dire tout au plus que l’eau est « sodée ». Autre procès fait quelquefois au sel de régénération : il polluerait. La vérité est que pour un TH ramené de 30°f à 6°f, moins de 40 grammes de sel sont rejetés à l’égout lors de la régénération, une à deux fois par semaine, pour une consommation de 100 litres d’eau par jour et par personne »


Réponse "Qualité de l’eau" : d’accord mais…


L’adoucisseur utilise (tout comme les machines à laver) du sel régénérant constitué à 99,5% de chlorure de sodium soit 60% de chlore et 40% de sodium. Comment le taux de chlorure demeurerait-il du coup inchangé ? Mystère ! Mais l’UAE persiste sur son site : « Dans l’eau adoucie, seule la teneur en sodium augmente légèrement et le sodium n’a pas de goût (apport de 4,6 mg/l d’eau pour 1°f adouci). »


L’eau adoucie n’a donc pas de goût salé. Elle a par contre un goût douceâtre, évidemment perceptible et fort peu agréable à boire. Résultat, la plupart des usagers consomment plutôt de l’eau en bouteille ou investissent dans un osmoseur (vendu à prix d’or, en seconde étape, par les fabricants d’adoucisseurs), seul dispositif capable d’enlever le sodium de l’eau.


L’eau adoucie n’a peut-être pas de goût de sel mais bel et bien du sodium dedans. Elle est donc bien « salée » alors que nous n’avons pas besoin de davantage de sodium dans notre alimentation et surtout pas dans notre eau. « Le Docteur Margaret Crawford rapporte un accroissement consécutif de 17% des décès dus à des accidents coronaires dans 11 agglomérations urbaines britanniques où l'on a procédé à l'adoucissement de l'eau à l'échelle municipale. Les USA et la Suède arrivent à des conclusions similaires. » notait déjà le Dr Alain Guyon dans sa thèse de Doctorat en 1985.


Le sel en outre pollue ! Un internaute (Nanoreso) s'est amusé au calcul : « 40g de sel x 4 pers x 2 régénérations par semaine x 52 semaines =16640g de sel rejetés, soit 16,5 kg/an, infime effectivement. Et pour une ville entière ? Sachant que chez mes parents, l’appareil consommait plutôt 4 sacs de 25kg/an…» soit donc 100 kg ! Les sacs de sels régénérants consommés tous les ans permettent de mieux visualiser l'impact de l'adoucisseur sur son environnement... Même si les quantités rejetées peuvent paraître ridicule, avons-nous besoin de davantage de sel dans les nappes phréatiques ?


Enfin, une autre chose est avérée : la facture de l’adoucisseur à sodium est, elle, toujours salée !


L’adoucisseur favorise la prolifération bactérienne ?


Affirmations du technicien : FAUX


« Seule, la stagnation de l’eau favorise la prolifération bactérienne. […] notre corps humain est heureusement peuplé de millions de bactéries, de toutes sortes. Elles nous font vivre. Dans l’eau potable, très peu d’entre elles sont nocives et les mécanismes immunitaires de notre corps sont là pour les neutraliser. De plus, dans un adoucisseur, l’eau circule quotidiennement. Les experts européens estiment ainsi que la prolifération des bactéries dans les appareils de traitement complémentaire de l’eau ne représente pas un risque pour la santé humaine. Toutefois, en cas de non utilisation prolongée (vacances par exemple), il est recommandé de déclencher une régénération avant un nouveau soutirage. Par ailleurs, l’adoucissement de l’eau constitue un traitement préventif car, en évitant l’entartrage des canalisations et des ballons d’eau chaude, il protège contre certaines bactéries redoutables telles que la Legionella qui trouve dans le tartre un refuge idéal. »


Réponse "Qualité de l’eau" : pas d’accord mais…


L’étude du laboratoire cantonal de Thurgovie démontrait bien une prolifération microbienne, dès lors que l’adoucisseur n’était pas correctement utilisé ou entretenu. C’est également le cas avec les fontaines à eau des entreprises, les fontaines à réservoir ou les carafes filtrantes : la stagnation d’une eau privée de chlore entraîne une prolifération microbienne et c’est pourquoi il est recommandé de consommer les bouteilles d’eau dans les deux ou trois jours.


Nous hébergeons non pas des millions de bactéries mais quelques 39 000 milliards au dernier recensement. « Le microbe n’est rien, le terrain est tout » et nous n’avons donc en effet pas grand-chose à craindre des bactéries (non fécales) qui se développeraient dans notre eau. De là à se demander à quoi sert le chlore ? Les bactéries et virus dangereux ont été supprimées en pré traitement via l’ozone et les UV…


L’adoucisseur via un effet anti dépôts calcaire protègerait contre la Legionella ?

- « Faux, souligne Nanoreso sur le Forum, le seul moyen de se protéger de la bactérie de la légionellose est de maintenir son eau chaude au dessus de 60° et sont eau froide sous 20° » Bref, nul besoin d’un adoucisseur pour cela !

- « Non, un adoucisseur lutte contre le calcaire qui peut être un abris, un vivier pour la legionella. Ne faites pas dire tout est n'importe quoi ! » s’émeut le technicien, avant de clarifier : « Non, un adoucisseur n'est pas un détartreur. Bien réglé, l'eau qui sort de l'appareil reste légèrement calcaire. » Tout est toutefois dans le « bien réglé »…


Au final qui croire ? Dans le doute, direction internet où une recherche « legionella + calcaire » nous propose un document de l’Office fédéral de la santé (OFSP) Suisse de 2018 où il est précisé : « la rouille et d'autres incrustations ainsi que des dépôts excessifs de calcaire limitent l’efficacité de mesures de purge et d’étapes de désinfection » (p.57) et aussi « La surface rugueuse de tels revêtements, les niches parcourues par un faible courant et les nutriments offrent aux bactéries protection et possibilité de proliférer. Il est donc nécessaire d’entretenir régulièrement les accessoires à robinetterie. Pour ce faire, il faut les démonter, les nettoyer et les détartrer. » (p.60)


Bref, le technicien n’avait pas forcément tort… mais la température de l’eau demeure le point crucial dans la gestion des salmonelles : ne pas dépasser les 65°C afin de ne pas former trop de calcaire, viser donc plutôt les 60°C (destruction des légionelles à partir de 55°C) sachant que les légionelles se multiplient idéalement entre 25 et 45°C. En dessous de 25°C et au dessus de 45°C, elles sont viables mais incapables de se multiplier… calcaire ou non !



Le calcium de l’eau de boisson est indispensable à la santé ?


Affirmations du technicien : FAUX


« […] Mais les sels de calcium dissous dans l’eau de boisson ne sont que peu assimilés par l’organisme humain. Même chargée en calcaire, l’eau n’apporte qu’une faible partie du calcium nécessaire aux besoins de la personne […] Le rôle de l’eau dans l’apport en calcium est tout à fait marginal. C’est pourquoi on ne constate pas de carence calcique imputable à l’eau dans les régions où celle-ci est naturellement douce. »


Réponse "Qualité de l’eau" : d’accord !


Le technicien a évidemment raison : les minéraux inorganiques des eaux sont globalement inassimilables. Nous ne léchons pas de cailloux ! Nous sommes hétérotrophes et devons pour nos minéraux (organiques) passer par les végétaux. Toutes ces eaux minérales encensées par l’Académie de Médecine vont en réalité encrasser notre organisme et entraîner un surtravail des reins.


Une exception toutefois avec le Biodynamizer qui, via un brassage en profondeur de l’eau et une action magnétique, replace les minéraux sous forme colloïdale (comme les eaux au griffon, à la source) qui seront alors plutôt éliminés via les intestins et les selles. Sur cette question minérale, voir l’article : Quelle est la meilleure eau minérale pour la santé ? Quel est l'intérêt des minéraux des eaux ?



L’eau destinée à la consommation humaine ne doit pas être adoucie en dessous de 15°TH ?


Affirmations du technicien : FAUX


« Le décret 2001-­1220 du 20 décembre 2001 relatif à l’eau destinée à la consommation humaine, en conformité avec la Directive Européenne de 1998, ne présente aucune référence au TH, à la teneur en calcium ou en magnésium. Les sociétés distributrices d’eau mettent à la disposition des consommateurs des eaux de dureté très différente selon leur origine géographique et géologique. Certaines sont très douces, dans le Massif central ou en Bretagne en particulier ; d’autre sont très dures, dans le Nord ou dans les Alpes par exemple. Pour limiter les transferts métalliques en provenance des canalisations, la seule obligation est de veiller à ne pas délivrer une eau agressive ou corrosive. En fonction des économies ou du confort qu’il en attend, le consommateur est libre de traiter, à sa convenance, l’eau livrée par sa société distributrice. »


Réponse "Qualité de l’eau" : pas d’accord !


Il y a la réglementation – qui évite curieusement de parler des adoucisseurs – et puis il y a les recommandations et celles-ci demandent à ce que la dureté résiduelle en sortie d’un adoucisseur soit de 15°fH afin d’éviter justement une eau trop vide et donc acide et donc agressive pour la tuyauterie.


Les clients ont toutefois déboursé une fortune pour ne plus avoir de traces de calcaire chez eaux. Les installateurs poussent alors les adoucisseurs au maximum des limites des 200 mg/L de sodium, les réglant du coup souvent beaucoup trop bas. Ainsi, selon l'étude du laboratoire de Thurgovie, 90 % des adoucisseurs anti calcaire étaient mal réglés, avec une dureté résiduelle à moins de 15 °fH, la moitié étant même en dessous de 7 °fH. À ce niveau d’acidité, le risque de corrosion des canalisations et des appareils ménagers est réel et la solution anti calcaire complètement contre-productive… sauf si l’idée est de revoir rapidement le plombier !



L’eau adoucie est corrosive ?


Affirmations du technicien : FAUX


« L’eau naturellement douce, que l’on trouve dans certaines régions granitiques, est de tendance agressive et parfois corrosive. Mais il ne faut pas confondre eau douce et eau adoucie. Leurs compositions minérales sont différentes. L’eau naturellement douce, pauvre en calcaire, l’est également en minéraux dissous. Elle est donc susceptible d’attaquer les canalisations. Au contraire, l’eau adoucie est, à l’origine, une eau dure et donc fortement chargée en minéraux. L’adoucissement réduit le calcium et le magnésium et interdit ainsi la formation de calcaire, mais il ne modifie pas la quantité de minéraux dissous. Il ne peut donc pas être source de corrosion. L’eau adoucie procure ainsi les avantages de l’eau douce sans en présenter les inconvénients éventuels. En outre, si un faible TH résiduel paraît favorable aux canalisations, il est illusoire de penser que le calcaire représente une parade convaincante contre la corrosion. Celle-ci peut très bien se produire, pour de toutes autres raison, sous la couche de tartre, alors même que l’on s’en croit à l’abri. »


Réponse "Qualité de l’eau" : pas d’accord mais…


« Les eaux ne devraient être ni agressives ni corrosives. Ceci s’applique en particulier aux eaux faisant l’objet d’un traitement (déminéralisation, adoucissement, traitement membranaire, osmose inverse, etc.) » explique la nouvelle directive européenne (UE)2020/2184 (page 50). Il y a donc bien risque des deux avec l’adoucisseur.


Dans son document Notice technique d'information de juin 2015 "Adoucisseurs d'eau - Echangeurs d'ions" la SSIGE – organisme faitière Suisse des professionnels de l’eau – liste quelques arguments en faveur des adoucisseurs... mais surtout de nombreux inconvénients dont celui-ci : « Risque de corrosion au niveau des tuyaux en acier galvanisé existants »


Effectivement, si la dureté résiduelle de l’adoucisseur à sodium est réglé trop bas – ce qui est donc souvent le cas afin d’éviter le maximum de traces calcaire et satisfaire esthétiquement ou « superficiellement » le client (voir ci-dessus) – alors les risques de corrosion sont réels. Des clients ont ainsi corrodé leurs appareils ménagers en quelques semaines…


Le témoignage également de Brett35 sur le Forum : « Il y a 8 ans j'ai eu la mauvaise surprise de constater une fuite dans mon garage. La cuve acier de la chaudière était percée. Le plombier m'a montré l'anode qui ressemblait à un vieux clou rouillé. Coût du remplacement de la cuve 1200€. Le plombier revient faire un contrôle 3 mois plus tard. Surprise !! L'anode de la nouvelle cuve est consommée à plus de 50%. Le problème venait de mon adoucisseur d'eau […] Une déviation a été effectuée pour que l'eau du ballon ne soit plus adoucie. Après cette opération, l'anode actuellement en place a 7 ans et sera à changer dans 2 ans d'après le plombier. »


Mais soyons juste : si l’adoucisseur est correctement réglé – dureté résiduelle de 15°fH au minimum – l’eau adoucie ne sera pas trop acide et donc non corrosive.


Quant aux circonlocutions du technicien concernant l’adoucissement qui ne modifierait pas la quantité de minéraux dissous… La baisse de 1°fH requiert un apport de 4,6 mg/L de sodium mais cela correspond aussi à 10 mg de carbonate de calcium (CaCO3) par litre d'eau en moins. Si la dureté de l’eau (°fH) baisse, le taux en minéraux (mg/L. ou ppm) baisse donc également ! Et si le taux en minéraux baisse, le pH diminue forcément ! Jusqu’à l’acidité ? Tout dépend du pH de l’eau de départ… et du réglage de l’adoucisseur !


L’eau froide ne doit pas être adoucie ?


Affirmations du technicien : FAUX


« Rien n’empêche d’adoucir l’eau froide dans une maison individuelle. A partir du moment où cette eau est potable à l’entrée de l’adoucisseur, elle le demeure à la sortie. Ni moins, ni plus. D’autant que l’installation d’un adoucisseur sur une partie de bâtiment collectif ou sur l’eau chaude ne fait l’objet d’aucune restriction. Comment l’eau chaude de la douche pourrait-elle être conforme à la réglementation si l’eau froide adoucie, qui est à son origine, ne l’était pas ? Ce qui est évident, c’est que l’eau froide, bien qu’elle dépose moins de calcaire que l’eau chaude, gagne à être adoucie puisque la plupart des appareils domestiques où l’eau est chauffée sont alimentés en eau froide. Si le TH de votre eau est de 30°f, regardez l’intérieur du bol en inox de votre chat dont l’eau est changée tous les jours. Au bout de quelques mois, on dirait la bouilloire de grand-mère. Les fabricants de lave-vaisselle le savent bien : ils intègrent tous et toujours un adoucisseur d’eau dans leurs appareils. »


Réponse "Qualité de l’eau" : pas d’accord !


Nous entrons là dans le grand n’importe quoi – arguments capillotractés sinon incompréhensibles, « ni moins ni plus » – et il faut creuser pour accéder à quelques parcelles de vérité. En tout cas, il est bon d’apprendre que l’adoucisseur ne sert à rien vis-à-vis du lave-vaisselle, qui intègre en effet toujours un réservoir pour sel.


Mais revenons à la question : Si rien n’empêche en effet légalement d’adoucir l’eau froide – et c’est ce que font du coup la plupart des techniciens – ceci est fortement déconseillé du fait de l’impact de l’adoucisseur sur la qualité de l’eau. Rappelons que en France l'Article R1321-53 du code de la santé publique stipule : "Le réseau intérieur de distribution mentionné au 3° de l'article R. 1321-43 peut comporter, dans le cas d'installations collectives, un dispositif de traitement complémentaire de la qualité de l'eau, sous réserve que le consommateur final dispose également d'une eau froide non soumise à ce traitement complémentaire." Et le Décret no 2020-1094 du 27 août 2020, art. 2 abrogeait même la mention "dans le cas d'installations collectives"… Bref, interdit sur l’eau froide sauf si réseau parallèle avec une eau froide non traitée ! Est-il utile de préciser que pas grand monde ne respecte ce code de bonne conduite ?


Du coup, les communes se doivent de rappeler ponctuellement le bon sens : « Le traitement de l'eau par un dispositif d'adoucisseur d'eau est inutile sur le réseau d'eau froide destinée à la consommation et peut même être dangereux pour la santé. » écrit ainsi la Ville de Lausanne. « Si vous possédez un adoucisseur, assurez-vous qu'il alimente uniquement le réseau d'eau chaude » demande une Agence Régionale de Santé d’Île de France. Le tartre ne se forme en effet qu'à partir de 55°C !

Communication d'une agence régionale de Santé  : si vous possédez un adoucisseur, assurez-vous qu'il alimente uniquement le réseau d'eau chaude.


L’adoucisseur doit être scrupuleusement entretenu ?


Affirmations du technicien : VRAI


« Avec l’air, l’eau est l’élément le plus indispensable à la vie. L’adoucisseur n’est donc pas un appareil anodin qu’on peut oublier sitôt installé. Dans un environnement électroménager où les automatismes sont de règle, l’utilisateur pourra avoir tendance à négliger un entretien dont l’importance et la fréquence sont devenues de plus en plus légères. En ce qui concerne l’adoucisseur, dont l’automaticité et la localisation peuvent faire oublier l’existence, il n’est pas certain que chacun se souciera du réapprovisionnement en sel régénérant ou du remplacement des cartouches de filtration. Sachant que ce défaut d’attention peut entraîner des dysfonctionnements, il est vivement conseillé aux usagers de souscrire un contrat d’entretien régulier auprès de leur professionnel spécialisé ».


Réponse "Qualité de l’eau" : d’accord !


L’entretien régulier de l’adoucisseur via le contrat de maintenance est ce qui fait son vrai charme (pour les installateurs sanitaires) et son coût (pour les malheureux clients). Ce coût sera toujours bien supérieur aux économies de bout de chandelle réalisées sur les économies de lessive ou de produits d’entretien.


Aux problématiques déjà nombreuses de l’adoucisseur en conditions normales de fonctionnement (sodium et gaspillage d’eau) s’ajoutent des risques inédits s’il est mal réglé ou entretenu (risque de corrosion, prolifération microbienne,…) Un contrat de maintenance est donc en effet « vivement conseillé » mais il serait encore plus vivement conseillé d’envisager plutôt un dispositif sans aucun risques ou entretien, à l’exemple du Biodynamizer.



Le technicien n’a pas vraiment osé parler d’écologie sur le Forum mais une dernière question se trouve sur le document « Idées reçues concernant les adoucisseurs » d’un fabricant français d’adoucisseurs qui "garantit une eau de qualité"



L’adoucisseur lutte-t-il contre la pollution ?


Affirmations du fabricant : OUI


« L’utilisation d’un adoucisseur, vous permet de réduire les doses de lessives. Vous libérez donc moins de phosphates dans la nature qui iront polluer les rivières. De plus, la durée de vie de vos appareils ménagers est allongée car ils ne risquent plus de s’entartrer. »


Réponse "Qualité de l’eau" : pas d’accord !


Il faut vraiment être gonflé – ou faire comme tout le monde – pour prétendre que son produit va aider à sauver la planète. En l’occurrence, l’adoucisseur – via le gaspillage d’eau salée à chaque régénération, 100 à 200 litres au moins 4 fois par mois – est de loin la pire solution en matière de traitement de l’eau. L’osmoseur aussi rejette de l’eau mais en bien moindre quantité et elle n’est pas chargée en sodium (sauf évidemment si l’osmoseur est installé après un adoucisseur) !


S’il n’existait pas d’alternative sans sodium, on pourrait estimer que l’adoucisseur joue son rôle dans le traitement du tartre et préserve en effet la tuyauterie et les appareils ménagers. Mais étant donné que les adoucisseurs à CO2 ou les systèmes électromagnétiques gèrent plus intelligemment le calcaire sans gaspillage d’eau ou de sel, l’adoucisseur engendre évidemment une pollution supplémentaire et participe à la principale pollution : fabriquer un appareil dont on n’a pas vraiment besoin !


Ceci est d’autant plus vrai que les usagers ne boivent généralement pas l’eau adoucie et ont plutôt recours aux eaux en plastique… dont personne pour le coup ne nie l’impact désastreux pour la planète. Voir www.boycottplastique.com


Le site de l'union des entreprises d'affinage de l'eau (UEA) reprend une partie de ces questions sur son Vrai – Faux sur l’adoucisseur mais élargit encore un peu le débat :


Le calcaire n'est pas une fatalité ?


Affirmations de l’UEA : VRAI


« Finis la peau qui tiraille, le shampoing qui ne mousse pas, les traces blanches sur les robinets de la salle de bain, la machine à laver qui rend l’âme trop vite et les factures d’énergie qui explosent. Tous ces désagréments ont une cause unique : le calcaire contenu dans l’eau du robinet.

Il existe une solution fiable, simple et économique pour se débarrasser durablement de tous ces désagréments : l’adoucisseur d’eau. Le fonctionnement de l’adoucisseur d’eau repose sur le principe de l’échange ionique, qui substitue des ions sodium très solubles aux ions calcium et magnésium grâce au passage sur une résine appropriée.

L’eau est alors débarrassée de son calcaire et on parle d’eau adoucie. »


Réponse "Qualité de l’eau" : d’accord mais…


Le calcaire n’est en effet pas une fatalité, étant donné le nombre de dispositifs capables de le gérer. Reste à trouver celui qui le fait le plus intelligemment c’est-à-dire en dégradant le moins la qualité de l’eau… ce qui exclu a priori l’adoucisseur à sodium, solution contraignante, coûteuse et parfois dangereuse.


Faire peur avec le calcaire est un business rentable mais raison garder permet de faire de substantielles économies… voire d’améliorer la qualité de son eau de consommation.


Un adoucisseur respecte le porte-monnaie et l’environnement ?


Affirmations de l’UEA : VRAI


« Oui, et à plus d’un titre ! D’une part, les dépôts de tartre dans les canalisations, les équipements de chauffage et les appareils électroménagers ont pour conséquence une augmentation de la consommation d’énergie. En optimisant le fonctionnement de vos installations, l’eau adoucie maîtrise votre facture d’énergie et augmente la durée de vie de vos appareils.

D’autre part, en utilisant un adoucisseur, vous respectez avantage l’environnement puisque l’eau adoucie permet d’utiliser moins de shampoing, de savon, de lessive et contribue donc à rejeter moins de produits détergents et d'assouplissant dans nos sols et nos nappes phréatiques.

L’adoucisseur rend également parfaitement inutiles tous les produits anti-calcaire, réputés nocifs. »


Réponse "Qualité de l’eau" : pas d’accord !


Au-delà de 32°fH, il est en effet recommandé de faire quelque chose afin d’éviter l’encrassement calcaire et les désagréments qui vont avec. L’adoucisseur à sodium peut être une solution – sur le circuit d’eau chaude – si l’on souhaite enlever physiquement le calcium et le magnésium et éviter les dépôts de tartre… ainsi qu’un porte-monnaie trop plein, car cette solution est la plus coûteuse, au moins plusieurs milliers d’euros (et jusqu’à 8 500, voir ci-dessous) à l’achat + les recharges en sel et le contrat d’entretien. Probabilité que cela soit rentable, même à long terme via les économies ensuite réalisées ? Très faible sinon inexistante !


Les mêmes économies supposées de lessives et autres détergents peuvent en effet être réalisées via une gestion électromagnétique du calcaire afin de changer le tartre en aragonite, au moindre pouvoir incrustant. Il y aura des traces – tout comme avec un adoucisseur correctement réglé – mais plus de risque et une économie substantielles puisque ces solutions coûtent nettement moins chères, respect de l’environnement en prime !



Un adoucisseur augmente la consommation d’eau ?


Affirmations de l’UEA : FAUX


« Un adoucisseur convenablement dimensionné, bien réglé et régulièrement entretenu rejette à l’égout de 5 à 8 m3 d’eau par an, pour une consommation moyenne de 200 m3 pour un foyer. Ce rejet ne représente donc que 4 % de consommation d’eau supplémentaire, au maximum, soit moins de 30 euros par an. »


Réponse "Qualité de l’eau" : pas d’accord !


Parlons-nous le même français ? Même avec 1 litre en plus, l’adoucisseur augmenterait bien la consommation d’eau ! Nous sommes ici dans la configuration idéale – rarement respectée – pour une consommation de 5 à 8m3. Mais quid si l’adoucisseur est surdimensionné (afin de facturer plus cher), mal réglé (afin d’éviter au maximum les traces de tartre) et/ou mal entretenu (afin de faire des économies) ?


Une grosse marque affirmait que le gaspillage en eau était quasi équivalent à celui de la chasse d’eau des toilettes pour une famille de 4 personnes, soit – selon les calculs – de 20 à 30% de la consommation totale soit en moyenne 40 m3 par an ! En moyenne, lors de la régénération un appareil consomme 7 litres d'eau par litre de résine. Et un adoucisseur contient 10, 16, 20, 28 litres ou plus de résine...



Allez, une question de plus – et de fonds – pour la route :


L’adoucisseur est-il une arnaque ?


Laissons la réponse, sur le Forum, à celui qui se présente comme « le chevalier blanc de l'adoucisseur » :


« L’acquisition d’un adoucisseur d’eau pour lutter contre le calcaire doit être réfléchie, mais pour beaucoup d’entre vous l’achat […] est subi plutôt que choisi.

- Subi suite à un démarchage à domicile ou lors de la visite d’une foire régionale. L’achat de cet adoucisseur au prix fort, 5000 € pour certains et 8500 € pour d’autres n’était pas programmé. Pour vous inciter à signer on vous a vanté des mérites discutables d’un matériel inconnu jusqu’alors pour la plupart, discutable par rapport à la qualité de l’eau de votre commune.

- Choisi pour certains, mais avec très peu d’informations pour faire le meilleur choix. »


Pratiques de margoulins ? Les grosses marques ne sont pas les dernières à pratiquer l’agressivité commerciale… et à faire payer le prix fort... prestige marketing oblige ! Comme ce couple de Genevois aisé à qui elles ont proposé un adoucisseur (alors que l’eau de Genève n’est pas calcaire)… puis, afin de retrouver une qualité d’eau acceptable, un osmoseur (sans dynamisation et donc selon nos critères bas de gamme) facturé 3 000 euros ! Ils n’avaient qu’à se renseigner ? Certes mais auprès de qui sachant que même les médecins ne sont pas formés à la qualité de l’eau !


Et le « chevalier blanc » de donner un autre exemple : « des clients m'ont appelés pour des conseils sur le remplacement de leur appareil, ils avaient chez eux (grande maison cossue, 2 personnes, le couple) un 42 litres vendu par qui ? Et bien par l'inspecteur gadget, non pas celui là, plutôt callagan. Leurs adoucisseurs régénérait tous les 7 jours en consommant 500 litres d'eau par régénération. Les raison de cette surconsommation en plus de l'adoucisseur surdimentionné, une pression d'eau importante et des injecteur venturi et vidange sur-dimensionnés. Pour ces clients un 10 litres de résines aurait suffit. »


Bref, OUI, par défaut d’information et agressivité commerciale, l’adoucisseur est trop souvent une arnaque ! Pourquoi pensez-vous qu’il s’en vende encore autant ? Il existe évidemment des situation ou l’adoucisseur à sodium est la meilleure solution (notamment dans le milieu professionnel) mais ces situations sont somme toute assez rares chez le particulier… qui boit donc le plus souvent la tasse… avec en prime une facture très salée !



En conclusion, pourquoi donc un adoucisseur ?


L’UAE liste les « 3 bonnes raisons de faire installer un adoucisseur chez moi » :


« Raison n°1 : Protéger mon installation et faire des économies

Un adoucisseur d’eau permet un fonctionnement optimal et augmente la durée de vie de mes canalisations, mes robinets, mon chauffe-eau, mon lave-linge, ma bouilloire, ma cafetière électrique, etc. De plus, j’utilise moins de savon, de shampoing, de crème hydratante, de lessive, d’adoucissant … »


Commentaire "Qualité de l’eau" : L’installation peut généralement être protégée avec une autre solution nettement moins coûteuse ou problématique. Ceux qui optent pour un adoucisseur ont en général été mal informés, notamment par les installateurs sanitaires. Ceux-ci ont un intérêt économique à proposer l’adoucisseur et n’ont jamais été formé à la qualité de l’eau. L’adoucisseur à sodium est peut-être le dispositif le plus efficace lorsque l’on doit retirer physiquement le calcaire mais au prix de bien des risques et d’une piètre qualité d’eau finale. Pourquoi pas sur le circuit d’eau chaude si l’on peut se le permettre. Certainement pas par contre sur le circuit d’eau froide.


« Raison n°2 : Agir pour le développement durable

Grâce à l’adoucisseur, je n’augmente pas ma consommation d’énergie, je change moins souvent d’appareils électroménagers et je rejette moins de détergents dans la nature tout en réduisant leur consommation. »


Commentaire "Qualité de l’eau" : « Développement durable » dans le sens de développer durablement les ventes ? Le greenwashing est à la mode mais l’écologie personnelle consiste moins à économiser l’énergie du système qu’à respecter sa propre énergie. Ceci passe par une hydratation de qualité et donc une eau propre et agréable à boire, tout le contraire de celle obtenue après un adoucisseur à sodium !


« Raison n°3 : Améliorer mon confort grâce à l'eau adoucie

Avec l’eau adoucie, mes cheveux sont plus soyeux, mon linge plus souple et ma peau plus douce. »


Commentaire "Qualité de l’eau" : La notion superficielle de « confort » est en effet le premier argument commercial des adoucisseurs. Mais quelle est donc cette société où l’on se préoccupe davantage de l’état de sa bouilloire que de la qualité de son eau ? Le calcaire est le chiffon rouge le plus souvent agité pour détourner l’attention des vrais scandales de l’eau, un faux problème susceptible toutefois d’en devenir le principal avec le mésusage d’un adoucisseur à résine.


En réalité, le plus grand luxe et donc confort n’est pas d’avoir une salle de bain sans aucune trace de calcaire (ce qui passerait au passage par un réglage trop bas de l’adoucisseur) mais plutôt une eau biocompatible, optimisée pour la santé et la vitalité. Côté respect de la peau, un simple pommeau de douche géothermal fait magnifiquement le travail sans plombier, contrat de maintenance ou sodium !


En conclusion, il y a autant de mauvaises raisons d’installer un adoucisseur à sodium que de bonnes raisons de chercher une alternative, tout au moins lorsque la situation calcaire l’exige réellement. Car dans la majorité des cas, tout cela est un luxe inutile, l’eau n’étant même pas dure, inférieure à 32°fH !


Avec le budget économisé, on pourra alors envisager ce qui est véritablement indispensable : améliorer via une filtration et une dynamisation la qualité de son eau de consommation afin de retrouver enfin le plaisir de boire, sans risque et sans sodium !


Reste que le business est bien verrouillé et les pouvoirs publics curieusement aux abonnés absents. Il existe de nombreuses solutions anticalcaires moins dangereuses, moins coûteuses et moins contraignantes, mais les installateurs sanitaires ne touchent rien dessus et ils ne les connaissent donc pas, allant même parfois jusqu’à refuser de les installer. Pire encore en Suisse : au prétexte que l’eau serait d’une « qualité irréprochable » (alors que simplement « potable » et d’une qualité énergétique désastreuse comme par exemple l’eau de Genève), les filtres et autres dynamiseurs ne sont pas reconnus et les adoucisseurs ainsi les seuls à bénéficier du label « qualitatif » (sic !) de la SSIGE, l’organisme faitière des professionnels de l’eau. Les plombiers étant formés et incités à n’installer que les appareils labélisés, voici comment le pire dispositif du traitement de l’eau se retrouve en Suisse en situation de monopole ! Mais CHUT, SILENCE ! Il n’y a évidemment pas le feu au lac…


Pour en savoir encore plus sur les dangers des adoucisseurs à sel et les alternatives écologiques :


L'article-dossier sur les dangers des adoucisseurs à sodium et les alternatives sans sel L’article sur l’eau adoucie et les contorsions des fabricants Les solutions eau pour la maison : www.solutionsbio.ch Vidéo Conférence-Tutoriel : La vraie qualité de l’eau (21’58) L'eau adoucie sur le portail de référence sur l’eau : www.lemieuxetre.ch Mon livre La qualité de l’eau (Ed. Médicis, 2020) Me contacter pour une analyse gratuite et experte de votre situation : +41 (0)76 532 8838 (rappel possible), sms ou mail



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