Une question récurrente et légitime (à 15:50) dans l’émission Allô Docteurs intitulée "Bien choisir son eau" (mai 2020) : "Doit-on craindre la présence de résidus de médicaments dans l'eau" ? Réponse surprenante sinon confuse du professeur puis approche qualitative, sans dogmatisme ou langue de bois, de l'auteur du livre La qualité de l'eau (Ed. Médicis). Quels sont les principaux polluants de l’eau du robinet ? Quelles sont les solutions sans plastique et sans risques ? A vous de choisir votre source… de stress ou d’information !
Faut-il craindre les résidus de médicaments dans l'eau, sous entendu, faut-il avoir peur des différents polluants de l'eau du robinet ?
Le professeur à la faculté de pharmacie de l'Université Paris-Sud apporte une réponse surprenante : « Craindre non parce que les études d'analyse de risques qui ont été faites [...] montrent que les doses sont extrêmement faibles et en elles-mêmes ne risquent pas de poser de problème. Ce sont plus des problèmes écologiques et environnementaux. »
Des doses extrêmement faibles mais néanmoins des "problèmes écologiques et environnementaux" ? Nous ne parlons de toute évidence pas de la même écologie, le terme signifiant étymologiquement les conditions d'existence dans un environnement donné. S'il y a des pollutions dans mon environnement, je serai nécessairement affecté. L'écologie est directement liée aux problèmes de santé !
Mais le Professeur continue d'être rassurant : « On n'en trouve pas dans toutes les eaux potables, on en trouve dans quelques eaux potables. »
Il est certainement possible de ne pas trouver de résidus de médicaments dans certaines eaux potables mais si l'on élargie à l'ensemble des résidus (pesticides, cosmétiques, plastique, nanoparticules ou encore perfluorés PFAS...) alors la chance diminue fortement. Le fait de ne pas détecter ne signifie pas non plus qu'il n'y a rien, simplement que les appareils de mesure ne sont pas assez précis... ou que l'on préfère ne pas savoir.
En France 20% des français ont bu une eau non conforme jusqu’à ce que l’ANSES décide, le 30 septembre 2022, de reconsidérer le statut des deux molécules incriminées (l'ESA-métolachlore et le NOA-métolachlore) pour les classer "non pertinents" pour la santé humaine avec une tolérance dans l'eau de boisson passant ainsi de 0,1 à 0,9 microgrammes par litre... Changer les normes de potabilité facilite toujours les choses et c’est pourquoi elles sont en berne depuis des décennies…
Le Professeur termine toutefois en élargissant le débat : « Après le problème plus global, c'est le problème de l'exposition à tous les mélanges de micropolluants que nous avons dans les eaux mais aussi dans les aliments et dans l'air. [C'est] Cette préoccupation sur la multiplicité des traces de polluants en général dans notre environnement qui pose de vrais problèmes.»
Donc il ne faut pas craindre… tout en ayant peur quand même et de manière « plus global ». Voilà qui est rassurant ! Plus amusant : le professeur s’embrouille dans ses explications, au point de finir par dire que c’est le fait d’être préoccupé « qui pose de vrais problèmes »…
Mais soyons sérieux : la pollution est générale et nous sommes incapables – en l’état actuel de notre science – de mesurer les interactions de plus de 3 molécules différentes. Cet « effet cocktail » est donc évidemment préoccupant.
En matière de pollution de l’eau, les résidus sont toutefois le chiffon rouge que l’on agite de temps en temps afin d’éviter de parler du principal polluant de l'eau, rajouté par les pouvoirs publics et les régies : le chlore. Cette substance se suffit à elle-même pour être problématique et, associé à d’autres substances, forme des dérivés cancérigènes. Alors il faudra pour se soigner un peu plus que des résidus de médicaments...
Donc, faut-il avoir peur des polluants de l’eau du robinet ?
La réponse officielle de la Science ou de la Médecine (en tout cas de l’expert de l'émission Allô Docteurs) se veut rassurante… mais pas trop quand même : on ne risque rien du fait de l’eau seule (qui ne contient d’ailleurs pas toujours de résidus de médicaments) mais on doit se préoccuper de l’ensemble des micropolluants de notre environnement (dont forcément ceux de l’eau)…
Essayons de notre côté d’être un peu plus limpide et surtout, ensuite, d’apporter des solutions :
Les stations d’épuration, même les plus récentes sont incapables de traiter efficacement les micropolluants : résidus de médicaments (dont les redoutables pilules contraceptives), de cosmétiques, de pesticides, drogues diverses, nanoparticules, perfluorés PFAS,… Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, vu la créativité des industriels, docteurs Folamour des substances artificielles.
Aux pollutions environnementales s’ajoutent les substances chimiques des traitements de l’eau : l’aluminium, un neurotoxique utilisé pour l’esthétique translucide de l’eau ou le redoutable chlore ozone afin de prévenir toute infection microbienne… au détriment (notamment) du terrain et de la flore intestinale !
A ceci s’ajoute enfin la problématique des tuyauteries vétustes (elles ne seraient renouvelées en France que tous les 160 ans) dont certaines sont encore en plomb. Le zinc transforme les nitrates en nitrites… et il y a de plus en plus de nitrates dans l’eau. Le PVC favorise la prolifération des germes et, pour la période antérieure à 1980, peut contaminer l’eau via le chlorure de vinyle monomère (CVM) cancérigène.
Il y a certes toute une série de micropolluants (notamment plastique) dans l’air et les aliments mais notre sujet est l’eau et c’est là qu’il est le plus simple d’agir. Car il y a heureusement des choses à faire !
Il est tout de même incroyable de voir à quel point les experts invités sur les plateaux sont incapables de parler des solutions de base et l’on verra dans la prochaine question à quel point ils n’y connaissent en effet rien (ou pas grand-chose).
A défaut de pouvoir réduire les pollutions en amont – sachant que tous nos excès finissent dans les toilettes et que la surconsommation de médicaments fait entre 10 et 20 000 morts tous les ans en France – on travaillera en aval sur nos tuyaux ou robinets en filtrant et en dynamisant notre eau de consommation.
Côté filtration, la solution la plus efficace côté micropolluants est sans conteste l’osmose inverse, également capable de filtrer la majorité des minéraux inorganiques. L’eau pure n’existe pas (et serait problématique) mais l’osmose est ce qui s’en rapproche le plus, sans les risques et déperdition énergétique du distillateur.
L’alternative à l’osmose est le charbon actif avec une bonne efficacité contre le polluant principal à savoir le chlore et une aide appréciable dans la filtration des micropolluants, pour autant que l’on change bien régulièrement les cartouches et que l'on évite celles qui relarguent du sodium (comme les catastrophiques adoucisseurs) ou rendent l'eau plus alcaline.
Ensuite, une fois l’eau propre, on s’orientera sur la dynamisation, qui fait la différence entre une eau que l’on a plaisir ou non à boire et donc une hydratation de qualité.
Avec une filtration et une dynamisation adéquates, on obtiendra alors une eau biocompatible, douce et agréable à boire, sans plastique et – avec nettement moins de micropolluants – sans risques pour la santé.
Autre question via l'émission Allô Docteurs ?
Pour en savoir plus sur la qualité de l'eau et comment mieux boire :
Article de base pour éviter les arnaques de l'eau.
Les 3 problématiques et solutions Eau : www.solutionsbio.ch/eau Vidéo Conférence-Tutoriel : La vraie qualité de l’eau (21’58) Le portail de référence sur l’eau : www.lemieuxetre.ch/eau Les Fiches pdf : Comparatif des eaux minérales / Comparatif des solutions Eau Mon livre La qualité de l’eau (Ed. Médicis, 2020) Me contacter pour une analyse gratuite et experte de votre situation : +41 (0)76 532 8838 (rappel possible), sms ou mail
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